Il était impossible hier de circuler sur la voie express Abidjan Grand-Bassam. Cette route internationale a été occupée pendant plusieurs heures par plus de 500 femmes de Jean Folly (Port-Bouet) qui protestaient contre les coupures intempestives de courant dans leur quartier. Très tôt le matin, elles ont érigé des barricades bloquant la circulation dans les deux sens, créant ainsi un embouteillage monstre. Les manifestantes entendaient ainsi réclamer le rétablissement de l’électricité dans leur quartier. Elles soutiennent avoir été privées de courant pendant plus de deux mois pour certaines et trois mois pour d’autres. «Nous sommes dans le noir depuis plus de deux mois. Nous demandons au Président Alassane Ouattara de nous donner le courant, nous en avons droit comme tout le monde», crie dame Annita Yobo. «Nous sommes fatiguées d’être traitées comme des sous-hommes», renchérit Ndiaye Carole. Les mécontentes accusent la Cie d’être à la base de leur calvaire. Selon elles, les agents de cette société privent de lumière les habitants du quartier dans l’espoir de recevoir de l’argent avant le rétablissement de l’électricité.
« L’épicentre de ce problème, ce sont les agents de la Cie. Ils font exprès pour couper le courant. Quand on les appelle pour le dépannage, ils exigent de l’argent », accuse Alain Lobognon, un habitant du quartier. Avant d’ajouter : « On parle d’Abidjan ville lumière pendant que des milliers de personnes dorment sans lumière dans cette forte chaleur. C’est inadmissible ! Seules la Cie peut régler le problème.», poursuit notre interlocuteur. De son côté, la Cie impute cette situation aux revendeurs de courant, responsables de l’instabilité d’électricité dans le secteur. « Vous savez, nous sommes face à un problème complexe. Dans ce quartier, vous avez du courant dans tous les ménages mais très peu ont des compteurs. Les coupures sont provoquées par les surcharges des fraudes sur le réseau.», explique Diambara, le responsable technique. Jean-Baptiste Dotia, Directeur régional d’Abidjan (Treichville, Marcory Koumassi et Port-Bouet) précise que l’axe de Bassam est la zone où sa direction a le plus investi ces dernières années. Ces efforts selon lui ont été noyés par la fraude opérée par les revendeurs sur le réseau. « Nous avons des fraudeurs qui rendent notre travail pénible. Comment expliquer que pour seulement 8000 clients, l’on soit confronté à des difficultés ! Un seul transformateur ne peut alimenter que 3000 clients », précise Dotia. Selon les habitants du quartier, la Cie qui était à pied-œuvre pour le rétablissement de l’électricité, a pu le faire peu avant 18h.
Zana Coulibaly
« L’épicentre de ce problème, ce sont les agents de la Cie. Ils font exprès pour couper le courant. Quand on les appelle pour le dépannage, ils exigent de l’argent », accuse Alain Lobognon, un habitant du quartier. Avant d’ajouter : « On parle d’Abidjan ville lumière pendant que des milliers de personnes dorment sans lumière dans cette forte chaleur. C’est inadmissible ! Seules la Cie peut régler le problème.», poursuit notre interlocuteur. De son côté, la Cie impute cette situation aux revendeurs de courant, responsables de l’instabilité d’électricité dans le secteur. « Vous savez, nous sommes face à un problème complexe. Dans ce quartier, vous avez du courant dans tous les ménages mais très peu ont des compteurs. Les coupures sont provoquées par les surcharges des fraudes sur le réseau.», explique Diambara, le responsable technique. Jean-Baptiste Dotia, Directeur régional d’Abidjan (Treichville, Marcory Koumassi et Port-Bouet) précise que l’axe de Bassam est la zone où sa direction a le plus investi ces dernières années. Ces efforts selon lui ont été noyés par la fraude opérée par les revendeurs sur le réseau. « Nous avons des fraudeurs qui rendent notre travail pénible. Comment expliquer que pour seulement 8000 clients, l’on soit confronté à des difficultés ! Un seul transformateur ne peut alimenter que 3000 clients », précise Dotia. Selon les habitants du quartier, la Cie qui était à pied-œuvre pour le rétablissement de l’électricité, a pu le faire peu avant 18h.
Zana Coulibaly
