Sécurité alimentaire : La société civile s’attaque aux OGM

La Coalition ivoirienne pour la biovigilance (Cibiov) rejette l’utilisation des Ogm (Organismes génétiquement modifiés) dans l’agriculture. Au cours d’une conférence de presse animée la semaine dernière aux II Plateaux, le président de cette Ong a tenté de démontrer que les produits transgéniques ne sont pas la solution contre la faim dans le monde. Pour N’Dri Kouakou Théodore, la crise alimentaire est le fait de la mauvaise distribution des stocks disponibles. « Plusieurs sources révèlent que la crise alimentaire n’est pas le fait d’un déficit de production agricole. Les stocks d’aliments disponibles dans le monde sont assez suffisants pour nourrir la population du globe », a-t-il soutenu. Fort de ce constat, il a démonté tous les arguments qui plaident en faveur des plantes génétiquement modifiées. Des essais réalisés sur du soja Ogm montrent une réduction du rendement par rapport au soja non Ogm. Ces réductions vont de 5 à 20 % », a argumenté N’Dri Kouakou Théodore. Ces plantes sorties des laboratoires ne tuent pas les ravageurs encore moins ne produisent pas des pesticides, a-t-il insisté. Pis, elles constituent une source de pollution à cause de l’utilisation massive des produits chimiques devant les résistances développées par ces plantes. « On constate qu’au bout d’un certain temps, les mauvaises herbes vont développer une résistance, ce qui va obliger les paysans à recourir à des produits plus toxiques. Cela pourrait avoir des conséquences incalculables sur l’environnement qui pourrait s’en trouver affecter », a dénoncé le président de l’Ong. Selon lui, la solution contre la faim réside dans la valorisation de l’agriculture familiale, des semences locales, du rôle de la femme etc.

Nomel Essis