Les Ivoiriens ont communié avant-hier, au stade Félix Houphouët-Boigny, lors du match de Gala entre le Gouvernement et la FIF. La mobilisation était sans commune mesure. Autour du Président de la République, Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire a consolidé son unité, pour accompagner les Eléphants à la coupe d’Afrique des Nations qui débute le 21 janvier prochain, en Guinée Equatoriale et au Gabon. Tout le monde, jeunes, vieux, femmes, chefs traditionnels, diplomates, a convergé vers le stade mythique pour vivre cet évènement majeur, pour saluer le retour au premier plan, de la « terre d’Espérance ». Ceux qui n’ont pu faire le déplacement d’Abidjan, ont suivi le match de gala à la télévision et se sont délecter devant les buts du président Ouattara, du premier ministre Soro et des prouesses techniques des ministres du gouvernement. Or donc, les Ivoiriens pouvaient se retrouver et s’amuser ! Le constat est net, depuis la chute de Laurent Gbagbo, le plus grand commun diviseur des Ivoiriens. Cette convergence des cœurs et des esprits n’est pas pour plaire à tout le monde, notamment à nos amis de la refondation. Ces rabats joies et « négateurs patentés des évidences » ont encore hurlé, de plus belle : « Match de gala gouvernement-Fif, les Ivoiriens souffrent, le pouvoir s’amuse ». Ne rions surtout pas !
L’instant est sérieux tant les refondateurs, s’ils ne sont pas amnésiques, ont certainement des trous de mémoire. L’image est frappante. Avant-hier, les Ivoiriens sont venus librement au stade pour fêter les Eléphants. Sous le règne de Gbagbo et plus durablement pendant la crise postélectorale, les Ivoiriens ont été contraints de se terrer et de devenir des déplacés dans leur propre pays. Les Ivoiriens ont souffert avec les 3000 morts faits par Gbagbo dans son obsession à confisquer le pouvoir. De décembre à Avril 2011, la Côte d’Ivoire a souffert le martyre, sous la férule des mercenaires et des miliciens du FPI, qui ont semé partout, tristesse et désolation. Nos compatriotes souffraient terriblement devant la vie chère quand Gbagbo et les siens mettaient plus de 800 milliards dans les armes, pour assassiner les populations. A sa chute, les Ivoiriens ont vu comment il a distribué des armes à ses partisans pour provoquer la guerre civile. Le pays en porte encore les séquelles. Qui plus que Gbagbo a fait endurer les pires cauchemars à son peuple ? Pendant sa décennie de pouvoir, que de coups tordus contre les Ivoiriens. Les complots à n’en point finir, la guerre amenée en septembre 2002, les bombes larguées dans le Nord en novembre 2004, les déchets toxiques en Août 2006, la crise postélectorale…. On mettra du temps à citer les hauts faits de souffrance de Gbagbo Seplou. En 2001, pendant que les Ivoiriens broyaient du noir, avec la misère et la cherté de la vie, l’ancien président en détention à La Haye, se donnait le luxe de payer les fonctionnaires d’un Etat africain. Pour narguer davantage la pauvreté des nôtres, il s’est octroyé la faramineuse somme de 75 milliards comme fonds de souveraineté annuel. En Août 2002, pendant que Sia Popo Prosper vidait la BCEAO au Plateau, Gbagbo était tranquillement assis au bord de la mer de Grand Béréby, à jouer au poker avec la mise de 500frs. Selon ses propres dires, quand il a été informé de la situation, il a continué ses vacances comme si de rien n’était. En 2004, alors que manger était un luxe pour certains de nos concitoyens, le même Gbagbo donnait 120 millions au député Didier Julia, pour faire….libérer les journalistes français, otages en Irak. L’émissaire a préféré aller faire bombance avec l’argent des Ivoiriens. Le fait est encore vivace dans la mémoire collective. Alors que les ménages tiraient le diable par la queue, Gbagbo, en compagnie de députés socialistes français, faisaient une virée à coup de millions, dans une boite de nuit à Yopougon Wassakara, le sous quartier le plus pauvre d’Abidjan. On l’a vu danser joyeusement pendant que les habitants de Wassakara dormaient le ventre vide. Au lendemain de la crise postélectorale, un magazine suisse a révélé que Gbagbo et les siens avaient thésaurisé plus de 300 milliards dans des banques, alors que les Ivoiriens n’avaient pas de quoi se nourrir. Le 11 avril dernier, quand Gbagbo se faisait capturer par les FRCI, on a été ahuri de voir de nombreux cartons de bouteilles de champagne payées à 500.000 frs la bouteille. Un petit calcul montre qu’avec une seule bouteille, on pouvait acheter 30 sacs de riz qui pouvaient contribuer à soulager des familles. Ce n’était sans doute pas la tasse de thé du roi Gbagbo. Après donc une telle traversée du désert, avec son cortège de pauvreté, de misère, de prédation des deniers publics, de guerre et de bombes larguées, les populations préfèrent donc s’amuser, jouer au football, pour consolider l’unité nationale et pour créer un grand élan national autour des Eléphants qui doivent défendre les couleurs nationales en coupe d’Afrique des Nations de football. Pour sûr, la nouvelle Côte d’Ivoire a opté pour un pouvoir qui joue au football que le précédent qui met le feu aux poudres, pour un chaos généralisé. Entre un pouvoir qui fait converger son peuple au stade pour promouvoir la paix, la concorde et l’unité nationale et l’ancien régime qui a contraint les Ivoiriens à un exil intérieur et à la dislocation de la cellule familiale, en entretenant la haine entre les gouvernés, le choix est aisé, même pour le dormeur. L’option Alassane Ouattara est plus salutaire face à celle suicidaire du pensionnaire de la CPI.
Bakary Nimaga
L’instant est sérieux tant les refondateurs, s’ils ne sont pas amnésiques, ont certainement des trous de mémoire. L’image est frappante. Avant-hier, les Ivoiriens sont venus librement au stade pour fêter les Eléphants. Sous le règne de Gbagbo et plus durablement pendant la crise postélectorale, les Ivoiriens ont été contraints de se terrer et de devenir des déplacés dans leur propre pays. Les Ivoiriens ont souffert avec les 3000 morts faits par Gbagbo dans son obsession à confisquer le pouvoir. De décembre à Avril 2011, la Côte d’Ivoire a souffert le martyre, sous la férule des mercenaires et des miliciens du FPI, qui ont semé partout, tristesse et désolation. Nos compatriotes souffraient terriblement devant la vie chère quand Gbagbo et les siens mettaient plus de 800 milliards dans les armes, pour assassiner les populations. A sa chute, les Ivoiriens ont vu comment il a distribué des armes à ses partisans pour provoquer la guerre civile. Le pays en porte encore les séquelles. Qui plus que Gbagbo a fait endurer les pires cauchemars à son peuple ? Pendant sa décennie de pouvoir, que de coups tordus contre les Ivoiriens. Les complots à n’en point finir, la guerre amenée en septembre 2002, les bombes larguées dans le Nord en novembre 2004, les déchets toxiques en Août 2006, la crise postélectorale…. On mettra du temps à citer les hauts faits de souffrance de Gbagbo Seplou. En 2001, pendant que les Ivoiriens broyaient du noir, avec la misère et la cherté de la vie, l’ancien président en détention à La Haye, se donnait le luxe de payer les fonctionnaires d’un Etat africain. Pour narguer davantage la pauvreté des nôtres, il s’est octroyé la faramineuse somme de 75 milliards comme fonds de souveraineté annuel. En Août 2002, pendant que Sia Popo Prosper vidait la BCEAO au Plateau, Gbagbo était tranquillement assis au bord de la mer de Grand Béréby, à jouer au poker avec la mise de 500frs. Selon ses propres dires, quand il a été informé de la situation, il a continué ses vacances comme si de rien n’était. En 2004, alors que manger était un luxe pour certains de nos concitoyens, le même Gbagbo donnait 120 millions au député Didier Julia, pour faire….libérer les journalistes français, otages en Irak. L’émissaire a préféré aller faire bombance avec l’argent des Ivoiriens. Le fait est encore vivace dans la mémoire collective. Alors que les ménages tiraient le diable par la queue, Gbagbo, en compagnie de députés socialistes français, faisaient une virée à coup de millions, dans une boite de nuit à Yopougon Wassakara, le sous quartier le plus pauvre d’Abidjan. On l’a vu danser joyeusement pendant que les habitants de Wassakara dormaient le ventre vide. Au lendemain de la crise postélectorale, un magazine suisse a révélé que Gbagbo et les siens avaient thésaurisé plus de 300 milliards dans des banques, alors que les Ivoiriens n’avaient pas de quoi se nourrir. Le 11 avril dernier, quand Gbagbo se faisait capturer par les FRCI, on a été ahuri de voir de nombreux cartons de bouteilles de champagne payées à 500.000 frs la bouteille. Un petit calcul montre qu’avec une seule bouteille, on pouvait acheter 30 sacs de riz qui pouvaient contribuer à soulager des familles. Ce n’était sans doute pas la tasse de thé du roi Gbagbo. Après donc une telle traversée du désert, avec son cortège de pauvreté, de misère, de prédation des deniers publics, de guerre et de bombes larguées, les populations préfèrent donc s’amuser, jouer au football, pour consolider l’unité nationale et pour créer un grand élan national autour des Eléphants qui doivent défendre les couleurs nationales en coupe d’Afrique des Nations de football. Pour sûr, la nouvelle Côte d’Ivoire a opté pour un pouvoir qui joue au football que le précédent qui met le feu aux poudres, pour un chaos généralisé. Entre un pouvoir qui fait converger son peuple au stade pour promouvoir la paix, la concorde et l’unité nationale et l’ancien régime qui a contraint les Ivoiriens à un exil intérieur et à la dislocation de la cellule familiale, en entretenant la haine entre les gouvernés, le choix est aisé, même pour le dormeur. L’option Alassane Ouattara est plus salutaire face à celle suicidaire du pensionnaire de la CPI.
Bakary Nimaga