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Politique Publié le samedi 7 janvier 2012 | Le Patriote

Gbagbo s’est amusé pendant dix ans avec le peuple : «Les Ivoiriens souffrent, le pouvoir s’amuse».

© Le Patriote Par Aristide
Football CAN 2012: le Président Alassane Ouattara et son gouvernement apportent leur soutien aux Eléphants dans un match de gala contre la Fédération
Jeudi 5 janvier 2012. Abidjan. Dans un Stade Félix Houphouët Boigny rempli à craquer l`équipe du gouvernement bat celle de la Fédération ivoirienne de football (FIF) par le score de 3 buts à 0
C’est ce titre qui barrait la une de «Notre Voie». A travers un de ses plumitifs avertis, le porte-voix du FPI estime que le match de gala, en soutien aux Eléphants de Côte d’Ivoire dans la course pour la CAN 2012, est un pied de nez au peuple ivoirien. L’auteur de l’article argue que les populations ploient tellement sous le poids des difficultés sociales que le président de la République et ses ministres n’auraient pas dû organiser ce match pour égayer un tant soit peu celles-là mêmes qu’ils sont accusés d’affamer. Et l’auteur d’égrener une litanie de «fléaux» dont il considère le président Ouattara et son gouvernement responsables. Pour «Notre Voie», l’école «pauvre d’elle sous Ouattara» a été bloquée ce jeudi, pour transporter «les partisans de Ouattara» au stade par milliers en cars et en bus de la SOTRA. Ce qui est archi-faux! Les Ivoiriens sont venus d’eux-mêmes par milliers, soutenir le gouvernement qui, par ce match de gala, leur faisait renouer avec l’âge d’or de la Côte d’Ivoire. Car, plus de 30 ans après, le peuple avait l’occasion de voir en attraction son président et ses ministres pour une cause aussi noble que commune qu’est le soutien aux Eléphants de Côte d’Ivoire qui n’ont pas encore barri depuis 20 ans au plan continent. Le peuple qui n’est pas dupe, a senti le caractère à la fois historique et hautement patriotique de l’initiative du gouvernement. C’est pourquoi, il a tenu à répondre massivement à l’appel du capitaine de l’équipe nationale. «Notre Voie» parle d’insécurité, de chômage, de cherté de la vie pour chercher des poux sur la tête rasée de l’équipe gouvernementale. «Abidjan et les régions du pays sont aux mains des chefs de guerre de l’ex-rébellion armée avec la bénédiction du pouvoir Ouattara. Le prix des denrées de première nécessité continuent de flamber pendant que le pouvoir d’achat des Ivoiriens s’amenuisent de plus en plus depuis avril 2011», écrit le porte-voix du FPI. Sans oublier, selon lui, que «le chômage est devenu endémique sous Ouattara». Mais «Notre Voie» oublie de mentionner que ce n’est pas le président Ouattara qui s’est entêté à confisquer le pouvoir au point d’imposer la guerre à son propre peuple. Ce n’est pas non plus Ouattara qui a distribué de façon irresponsable des armes, comme de petits pains, à la jeunesse de ce pays. L’insécurité que s’attèle à juguler le gouvernement de Ouattara, d’ailleurs avec beaucoup de succès, n’est pas tombée du ciel. Elle a été conçue et exécutée par Laurent Gbagbo et le FPI. «Moi ou le chaos», aimait-il à répéter. Aujourd’hui, maintenant que le feu de brousse que lui et son parti ont eux-mêmes allumé, se retourne contre eux, ils se mettent à pleurer et à accuser-à tort d’ailleurs-, comme des enfants gâtés, ceux qui s’échinent à réparer leurs bêtises.

S’agissant de la cherté de la vie. Mais diantre ! Ce n’est pas sous Ouattara que le panier de la ménagère est devenu le sachet noir qu’on a vu attraper durant tous les dix ans qu’a durée la parenthèse honteuse de la refondation. Ou «Notre Voie» feint de l’ignorer ou «Notre Voie» est devenu amnésique. De toutes les façons que le FPI se tranquillise. Les Ivoiriens, sous Ouattara, ne mourront pas de faim. Au contraire. Les perspectives à ce niveau sont bonnes. La croissance à double chiffre annoncée pour l’année 2012 se ressentira certainement dans les assiettes des Ivoiriens. Quant au chômage et aux licenciements dont parle le journal phare du FPI, ce n’est rien d’autre que le fruit du copinage et des recrutements sauvages opérés par les responsables du FPI pendant qu’ils étaient aux affaires. Des pratiques qui ont gonflé inutilement le budget de certaines structures étatiques et autres EPN. Au point de mettre à mal leur existence. La question est la suivante : doit-on continuer d’employer des gens qui, en réalité, n’apportent pas grande chose à la structure ou la laisser mourir? La réponse à cette question est claire et simple. Il vaut mieux sacrifier une partie et permettre au tout de continuer d’exister. Cette règle implacable de gestion, même «Notre Voie» l’a appliquée l’année dernière pour continuer de paraitre sur le marché des journaux. «Notre Voie» a mis au chômage technique plusieurs de ces employés.

Pendant qu’on y est, lui qui se veut tant le chantre d’un taux de chômage zéro, pourquoi n’a-t-il pas accepté de maintenir tout son effectif en l’état après la crise postélectorale? Tout ce que «Notre Voie» égrène comme misère n’est pas le fait du gouvernement Ouattara qui n’est là que depuis huit mois. Mais bien au contraire. Si la Côte d’Ivoire est aujourd’hui à ce stade, c’est parce qu’il y a eu une équipe qui a dirigé pendant dix ans la Côte d’Ivoire sans apporter des réponses et solutions durables aux populations. Alassane Ouattara n’a pas convié le peuple à la rue Princesse comme l’autre aimait à le faire. Il a plutôt sacrifié une partie de son temps de travail pour susciter un véritable engouement autour de l’équipe nationale pour cette CAN 2012. Alassane Ouattara s’est octroyé une journée pour détendre le peuple et l’inciter à faire bloc autour de son équipe nationale. Mais Laurent Gbagbo, lui, s’est amusé pendant dix ans avec le peuple. Malheureusement…pour le perdre. Et cela, nul ne peut le nier. Même «Notre Voie».

Jean-Claude Coulibaly
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