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Société Publié le mardi 10 janvier 2012 | Notre Voie

Centenaire de l’Anc à Bloemfontein (Afrique du Sud) : Une fête grandiose pour célébrer le droit à la dignité

© Notre Voie Par DR
Le président Sud Africain Jacob ZUMA
Le président Sud Africain Jacob ZUMA
Bloemfontein. C’est dans cette ville, où le Congrès national africain (Anc) est né le 8 janvier 1912, qu’a été lancée, dimanche dernier, la célébration du centenaire de ce parti qui va se dérouler sur toute l’année 2012. En présence du chef de l’Etat sud-africain et président de l’Anc, Jacob Zuma. Mais en l’absence très remarquée de Nelson Mandela, dont l’état de santé ne lui permet plus de se déplacer souvent. Laurent Akoun, secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi), parti ami à l’Anc, a assisté, au nom de son parti, à cet important événement, aux côtés des autres invités africains de l’Anc. Dimanche donc, le grand stade de 50 mille places de la ville a fait le plein. Malgré un soleil de plomb, les militants de l’Anc venus de tous les coins du pays ont pris d’assaut les gradins du stade qui, en 2010, avait accueilli plusieurs matches de l’historique coupe du monde organisée par l’Afrique du Sud. Et comme le stade ne pouvait pas contenir la marrée humaine qui a littéralement envahi la coquette ville de Bloemfontein, les tribunes des petits stades annexes ont été ouvertes au public. Ceux-là ont suivi le meeting sur écran géant.

La partie solennelle de la célébration a commencé par l’arrivée du Président Zuma qui a fait un tour triomphal du terrain saluant une foule qui reprenait en chœur des chansons à sa gloire. Après, il y a eu le discours du Révérend Jesse Jackson, le charismatique leader africain- américain qui ne rate aucune occasion pour soutenir tous les peuples en lutte sur le continent africain. Il y a eu surtout celui, assez long du Président Jacob Zuma. Celui-ci a fait l’historique de la lutte de l’Anc contre l’immonde régime de ségrégation raciale plus connu sous l’appellation d’apartheid mis en place par les Blancs d’Afrique du Sud. Il a dit toute sa reconnaissance à tous les pays et partis politiques qui ont aidé l’Anc pendant la lutte contre le régime raciste tant au plan diplomatique, matériel que militaire. L’Angola d’abord avec Agostino Netho puis, Edouardo Dos Santos, la Tanzanie avec Julius Kambarage Nyerere, le Zimbabwe, la Guinée-Conakry, Cuba, le Ghana et bien d’autres. Les anciens de l’Anc, depuis les premiers présidents du parti jusqu’aux plus récents que sont Oliver Tambo, Thabo Mbeki et le plus célèbre d’entre eux, Nelson Rolihlahla Mandela qui inaugura en 1994 l’accession des Noirs au pouvoir, ont été au centre de cette célébration. Winny Mandela et toutes les femmes qui ont donné leur vie à la lutte pour le combat de l’Anc n’ont pas été oubliées. Encore moins, les artistes qui ont porté cette lutte au plan international avec leurs voix. Jacob Zuma a rappelé fort à propos, la contribution inestimable des grandes dames de la chanson sud-africaine que sont Myriam Makeba, Leta Mbulu et bien d’autres. Si les jeunes générations avaient besoin de savoir d’où elles viennent, on peut dire qu’elles ont été bien servies. Mais en plus grâce à la flamme du centenaire qui va parcourir tout le pays jusqu’en décembre prochain, ceux qui ne connaissaient pas l’histoire de l’Anc la connaîtront. Une flamme que Jacob Zuma a reçu hier des mains de son prédécesseur Thabo Mbeki resté populaire dans le parti, malgré tout. Lui-même l’avait reçu des mains des femmes qui elles-mêmes l’avait reçue des «soldats» du parti en souvenir de la lutte armée que l’Anc a dû mener contre le régime raciste.
Mais au-delà de tous les discours, c’est la fête et rien que la fête qui semblait préoccuper la nouvelle génération qui n’a pas connu la plupart des pères fondateurs. Zuma ne les a pas déçus sur ce point puisqu’il a conclu son tour de parole par plusieurs chants qui ont mis le stade en effervescence. Tous debout, les militants de l’Anc ont chanté en chœur avec leur président bien connu pour ses talents d’harangueur de foules. Mais en réalité, la fête avait commencé pour les nombreux jeunes depuis la veille. Toutes les rues autour du stade de Bloemfontein vibraient au rythme du centenaire, dès le samedi. Les bistrots du coin avaient fait leur plein et les fêtards venus de partout n’avaient nullement prévu de fermer l’œil. Du matériel de sonorisation avait même été disposé dans les rues et des artistes locaux proposaient du semi-live. Les militants de l’Anc à qui personne ne peut apprendre à fêter étaient bien heureux d’esquisser des pas de danse au son des décibels qui s’échappaient des baffles. La fête a été totale. Et elle aurait bien pu se poursuive bien plus tard pour certains si une pluie n’était pas venue les dissuader au moment où ceux venus des autres contrées montaient à bord de leurs cars pour repartir. Ce n’est que partie remise puisque chaque mois, l’Anc organisera dans une région, une fête du centenaire en hommage aux douze personnalités qui ont jusqu’aujourd’hui dirigé le parti.

Augustin Kouyo
Envoyé spécial à Bloemfontein (Afrique du Sud)
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