Les 422 employés de l’ancienne compagnie aérienne, ‘’l’ex-air ivoire’’ traversent des moments difficiles actuellement. Ces travailleurs pour se faire entendent ont tenu un sit-in hier, au Plateau en face de l’agence l’ex-air ivoire. A travers cette manifestation qui va durer trois jours, les employés attendre plaider pour le paiement de leurs droits et dénoncer également les procédures de la création de la nouvelle compagnie dénommée ‘’Air Côte d’Ivoire’’. «Nous agents de l’ex-air ivoire, voulons tout simplement retrouver notre dignité et demandons qu’une certaine considération soit accordée à notre situation, par le paiement de nos droits avec des mesures d’accompagnements. Notre souhait aussi est de permettre aux agents de postuler en toute quiétude, lors de l’embauche sans souffrir d’arbitraire ni injustice, s’ils répondent aux critères de sélection », a lancé Mme Soumaré Karidja, secrétaire générale du Syndicat des travailleurs de l’ex-air Ivoire (Syntai). Selon elle, depuis le paiement des arriérés de leur salaire en fin juin dernier, par le chef de l’Etat, les employés n’ont plus eu gain de cause, malgré leur volonté de participer à la création de la nouvelle air ivoire. Pire, selon Mme Soumaré Karidja, les directeurs de l’ancienne compagnie eu droit à leur salaire entier. Quant à la procédure de la saisie compensatoire, elle a été stoppée pour laisser le soin à ces directeurs de vider les comptes en question. «Il faut noter que le ministre s’était offusqué lorsqu’on avait abordé justement la question des comptes cachés et avait menacé de ne plus s’occuper de nous. Puisqu’il ne voulait plus nous voir, nous lui avions demandé pardon afin qu’il nous trouve un interlocuteur, étant notre tutelle», a-t-elle révélé. Dans cette confusion, les agents ont précisé avoir été reçus, le jeudi 29 décembre dernier, par le ministre Gaoussou Touré qui leur a tenu des propos alarmants. « Nous avons été assommés par les propos tels que ‘’Je n’ai rien à vous donner, d’ailleurs, je suis au regret de vous annoncer que l’Etat n’a pas les moyens de payer vos droits et de plus, vous n’êtes pas concernés par la nouvelle compagnie, je vais veiller particulièrement à ce qu’aucun agent de l’ex-compagnie ne soit recruté ‘’», rapporte la Sg du Syntai. Chagrinés par de tels propos, les employés de l’ancienne compagnie avouent avoir passé une fin d’année dans la tristesse et l’incertitude. « Le ministre ne doit pas en vouloir au personnel au point de les menacer de la sorte. Dans tout recrutement, il y’a des critères, des canevas auxquels peut postuler celui qui répond au profil de ces critères. Le recrutement obéit à des critères et ceux qui veulent postuler et qui rentrent dans ces critères ne doivent pas être empêchés par le ministre ou ses sbires», souligne Mme Soumaré Karidia.
Benjamin Soro
Benjamin Soro