Triste fin de carrière pour le Cdt Adou N’Gbesso, patron du bureau instruction de la gendarmerie nationale. Il vient d’être épinglé dans une affaire de corruption et la hiérarchie l’a mis au fraisen attendant faire toute la lumière.
Le Cdt Adou N’Gbesso, chef du bureau instruction de la gendarmerie nationale, a été mis aux arrêts par le général de brigade, Gervais Kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie nationale. Alors qu’il était appelé à faire valoir ses droits à la retraite depuis le 31 décembre, il a été pris en flagrant délit de corruption début décembre.
En effet, il a trempé dans l’organisation des concours professionnels des sous-officiers qui aspirent aux grades supérieurs. Il s’agit des concours du Brevet d’aptitude professionnelle (Bap), du Brevet d’arme (Ba 1 et 2), d’officiers de police judiciaire (Opj 1 et 2). En plus du Cdt, trois sous-officiers et membres du bureau instruction croupissent aussi à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama).
Pour comprendre cette histoire, il faut remonter au mois de décembre de l’année écoulée. Un concours professionnel a été lancé au sein de la gendarmerie. Les sous-officiers qui obéissent aux critères se sont présentés. Ils ont composé dans les matières suivantes : droit, français, culture générale, mathématiques, topographie, transmission, secourisme, sport et à l’oral. Selon nos sources, c’est dans l’attente des résultats que l’officier supérieur et son équipe, chargés de la correction des copies, ont décidé de falsifier les notes obtenues par les différents candidats.
Les gendarmes n’ayant pas la moyenne, c’est-à-dire 12 sur 20, ont dû débourser la somme de 50.000 Fcfa chacun pour se retrouver sur la liste des admis. Environ 6 mille gendarmes ont pris part aux différents concours. Ainsi, selon un calcul rapide, c’est une enveloppe de 300 millions Fcfa que l’ancien chef du bureau instruction et ses complices ont empochés. Le pot-aux-roses a été découvert lorsqu’un candidat ayant versé les 50.000Fcfa mais dont le nom ne figurait pas sur la liste des admis a piqué une colère noire. Il a menacé de saisir les autorités de la gendarmerie. Séance tenante, il envoie un message électronique (Sms) au général Gervais Kouassi.
Celui-ci réagit immédiatement. Une équipe est chargée de mener une enquête. Il est demandé au Cdt Adou de venir avec les feuilles de composition des candidats et la liste supposée des admis. Les premières vérifications montrent des failles. Les 300 premières personnes présentes sur la liste des admis n’avaient pas obtenu la moyenne exigée. Le Cdt est dans de beaux draps. Il est arrêté et conduit au camp commando de Koumassi. Quelques jours après, ses trois collaborateurs sont interpellés. Tous les candidats dont les notes ne sont pas conformes à la réalité seront entendus dans les jours à venir. Affaire à suivre…
Bahi K.
Le Cdt Adou N’Gbesso, chef du bureau instruction de la gendarmerie nationale, a été mis aux arrêts par le général de brigade, Gervais Kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie nationale. Alors qu’il était appelé à faire valoir ses droits à la retraite depuis le 31 décembre, il a été pris en flagrant délit de corruption début décembre.
En effet, il a trempé dans l’organisation des concours professionnels des sous-officiers qui aspirent aux grades supérieurs. Il s’agit des concours du Brevet d’aptitude professionnelle (Bap), du Brevet d’arme (Ba 1 et 2), d’officiers de police judiciaire (Opj 1 et 2). En plus du Cdt, trois sous-officiers et membres du bureau instruction croupissent aussi à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama).
Pour comprendre cette histoire, il faut remonter au mois de décembre de l’année écoulée. Un concours professionnel a été lancé au sein de la gendarmerie. Les sous-officiers qui obéissent aux critères se sont présentés. Ils ont composé dans les matières suivantes : droit, français, culture générale, mathématiques, topographie, transmission, secourisme, sport et à l’oral. Selon nos sources, c’est dans l’attente des résultats que l’officier supérieur et son équipe, chargés de la correction des copies, ont décidé de falsifier les notes obtenues par les différents candidats.
Les gendarmes n’ayant pas la moyenne, c’est-à-dire 12 sur 20, ont dû débourser la somme de 50.000 Fcfa chacun pour se retrouver sur la liste des admis. Environ 6 mille gendarmes ont pris part aux différents concours. Ainsi, selon un calcul rapide, c’est une enveloppe de 300 millions Fcfa que l’ancien chef du bureau instruction et ses complices ont empochés. Le pot-aux-roses a été découvert lorsqu’un candidat ayant versé les 50.000Fcfa mais dont le nom ne figurait pas sur la liste des admis a piqué une colère noire. Il a menacé de saisir les autorités de la gendarmerie. Séance tenante, il envoie un message électronique (Sms) au général Gervais Kouassi.
Celui-ci réagit immédiatement. Une équipe est chargée de mener une enquête. Il est demandé au Cdt Adou de venir avec les feuilles de composition des candidats et la liste supposée des admis. Les premières vérifications montrent des failles. Les 300 premières personnes présentes sur la liste des admis n’avaient pas obtenu la moyenne exigée. Le Cdt est dans de beaux draps. Il est arrêté et conduit au camp commando de Koumassi. Quelques jours après, ses trois collaborateurs sont interpellés. Tous les candidats dont les notes ne sont pas conformes à la réalité seront entendus dans les jours à venir. Affaire à suivre…
Bahi K.