L'information avait déjà été donnée par le gouvernement. La gratuité des soins, en vigueur depuis la fin de la crise poste électorale, devait subir quelques modifications. Avec l'atelier qui s'est ouvert le mardi dernier au Plateau, on n'en sait désormais un peu plus sur la reforme qui s'annonce. Intitulé, « atelier sur la gratuité ciblée en Côte d'Ivoire », la rencontre a pour objectif de renforcer la connaissance et la réflexion des décideurs nationaux sur la base d'un partage d'expérience sur les politiques d'exemption des soins en Afrique Sub-saharienne. Mais surtout d'identifier les populations cibles de la nouvelle politique, le package de services qui sera offert, les coûts des prestations et le chronogramme d'exécution. En somme, la maitrise d'un certain nombre de paramètre. Elle sera donc confinée dans ce que le ministre de la Santé et la lutte contre le SIDA, Pr N'Dri Yoman Thérèse, a appelé ''la boîte magique''. Même si rien n'a encore été décidé, l'on s'achemine inexorablement vers une gratuité ciblant les couches les plus vulnérables. A savoir les femmes enceintes et les enfants âgés de 0 à 5 ans. Cette nouvelle politique sera une étape transitoire dans la mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle (CMU). Une des promesses phares de campagne de Alassane Ouattara, alors candidat à l'élection présidentielle. C'est en tout cas les pistes de réflexion ébauchées par le ministre de la santé. Ainsi, durant deux jours, les professionnels ivoiriens partageront leurs expériences avec les experts venus du Burkina Faso, pays ayant une riche expérience de la gratuité ciblée. Ils bénéficieront également des enseignements du Pr Valery Ride, enseignant à l'université de Montréal et mondialement reconnu pour ses études sur la mise en œuvre des politiques de gratuité des soins en Afrique Sub-saharienne. Partenaire dans la conduite de cette politique sociale, le ministre d'Etat, de l'Emploi, de la Solidarité et des Affaires sociales, Gilbert Koné Kafana, a souhaité que la rencontre permette d'identifier les bonnes pratiques et surtout d'éviter les écueils pour une réussite de la nouvelle reforme. La gratuité des soins, telle que pratiquée actuellement, occasionne un manque à gagner de 7 milliard FCFA pour l'Etat ivoirien.
DM
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