La police ivoirienne a signé son retour gagnant depuis la fin de la crise postélectorale. Les vices tels que le racket et les bavures, qui avaient pignon sur rue et qui jetaient l’opprobre sur cette corporation, sont en train de disparaître. Le premier flic de ce pays, le ministre Hamed Bakayoko, fait des pieds et des mains pour redorer le blason de cette police. Beaucoup a été fait, mais quelques efforts restent encore à faire.
Que n’a-t-on pas vu et entendu sur la police nationale sous le pouvoir de l’ancien président, Laurent Gbagbo ? Huit mois après l’arrivée d’Alassane Ouattara au palais présidentiel, les quolibets et autres sujets de raillerie qui jetaient l’opprobre sur les fonctionnaires
de police sont en train de faire place à une police véritablement républicaine au service de la population. A défaut de dresser un bilan de santé complet de la police nationale, un regard comparatif de l’appareil sécuritaire ivoirien sous le magister des présidents Gbagbo
et Ouattara laisse transparaître une police en pleine transfiguration.
Ils n’ont certes pas encore la capacité de réaction auquel s’attendent les Ivoiriens, mais les signes du changement sont encourageants chez les flics. Le Directeur général de cette police et les hommes qui l’animent n’ont pas changé, il n’y a pas encore eu de concours de recrutement de nouveaux policiers, mais les choses évoluent positivement. C’est la preuve qu’on peut changer un système avec la seule volonté politique. De Gbagbo à Ouattara, c’est une nouvelle police qui est en train de se mettre véritablement au service de la population. Beaucoup de choses sont en train de changer dans les habitudes des policiers.
Racket : Le début de la fin ?
Le phénomène du racket était collé à la peau des policiers comme les deux faces d’une même pièce. Dans l’imagerie populaire des Ivoiriens, le policier était plus vu comme un ‘‘racketteur’’ qu’un agent de service public. De fait, les nombreux barrages anarchiques qui étaient devenus des faits ordinaires ont tous disparu ou presque. En dehors de la liste des 33 barrages officiels publiée par l’Observatoire de la fluidité routière, il est aujourd’hui rare de se faire siffler par un
policier en pleine circulation. Dans le district d’Abidjan, la disparition des barrages anarchiques est beaucoup plus palpable. De ce fait, les chauffeurs des taxis compteurs, ‘‘wôrô-wôrô’’(taxis
communaux), ‘’gbaka’’(minicars) et les usagers sont fiers d’arpenter
les ruelles de la capitale économique sans aucun risque d’avoir maille
à partir avec des policiers à un barrage. Mais la disparition de ces
barrages n’a aucunement altéré l’efficacité des agents des forces de
l’ordre dans les contrôles de routine. Une source au cabinet du ministre de l’Intérieur a affirmé, sous le couvert de l’anonymat, que la direction générale, en accord avec la tutelle, a au contraire accentué ces contrôles. « L’absence des policiers sur la route ne signifie pas qu’il n’y a plus de contrôle ou qu’il n’y a plus de police.
Bien au contraire. La Direction générale a décidé qu’une fois par semaine, il y ait un déploiement massif en vue de procéder aux contrôles de routine. Cette méthode s’est avérée efficace au regard des résultats qu’elle a déjà donnés », a indiqué cette source. Au sein des commissariats, certaines vieilles pratiques sont en train de disparaître. Les pots-de-vin et les délais fantaisistes qui étaient donnés pour la délivrance de certains actes administratifs sont sur le point d’être un lointain souvenir. Mais comme on le dit, les vieilles habitudes ont la peau dure. Est-ce le début de la fin du racket dans l’univers des policiers ivoiriens ? Trop tôt pour sonner la trompette.
Baisse des bavures policières
S’il y a un autre signe encourageant dans les habitudes des policiers ivoiriens, c’est bien la baisse des bavures policières. Depuis l’avènement du président Ouattara, ces faits sont plus récurrents chez les Frci que chez les policiers et gendarmes. Mais cela peut se
justifier par la disparition des barrages. L’éternelle guéguerre entre chauffeurs et policiers tire sa source dans les barrages où pour un refus de payer 200 F ou 500 Fcfa, les policiers n’hésitaient pas à tirer sur un apprenti ou un chauffeur de ‘’gbaka’’. Huit mois après son
arrivée au pouvoir, Ouattara peut dormir sans être perturbé par une grève des transporteurs liée au meurtre d’un chauffeur ou d’un apprenti. Du moins pour le moment.
Régulation de la circulation : chapeau à l’Urc
Ils étaient certes présents au temps de l’ancien président, mais les éléments de l’Unité de régulation de la circulation (Urc) ont signé leur retour gagnant depuis la fin de la crise postélectorale.
Aujourd’hui, à tous les carrefours, à chaque feu tricolore, des agents sont postés pour mettre de l’ordre au moindre accrochage. Avec ce déploiement massif des éléments de l’Urc, les Ivoiriens ont découvert le policier le plus célèbre, le sergent-chef Dangui Roger Simplice, qui régule la circulation avec une rare dévotion chaque matin, au feu de la Cathédrale Saint Paul du Plateau. Cet agent, qui contrôle la circulation avec une motivation exceptionnelle, donne envie à plusieurs jeunes de ce pays de porter la tenue et d’embrasser la carrière policière. Ce policier mérite, selon certains observateurs, d’être décoré par la Grande chancellerie pour son engagement dans l’exécution de son travail et le modèle qu’il représente pour toute la corporation. Au-delà de ce retour gagnant de l’Urc, il faut saluer aussi la fin de la fanfaronnade chez les ‘‘Star tonnerre’’, fameuses jeunes filles qui avaient été recrutées en masse par l’ancien pouvoir qui faisaient plus du m’as-tu-vu que de régler la circulation.
Combien d’accidents n’a-t-on signalé chez ces filles sur leurs motos ?
Aujourd’hui, elles accomplissent leur mission avec dévotion, sans leurs fameuses motos, avec lesquelles elles donnaient l’air de camper des rôles de téléréalité plutôt que de réguler la circulation.
Kra Bernard
Légende : La police ivoirienne, sous la direction du ministre Hamed
Bakayoko, est en train de faire sa mue.
Que n’a-t-on pas vu et entendu sur la police nationale sous le pouvoir de l’ancien président, Laurent Gbagbo ? Huit mois après l’arrivée d’Alassane Ouattara au palais présidentiel, les quolibets et autres sujets de raillerie qui jetaient l’opprobre sur les fonctionnaires
de police sont en train de faire place à une police véritablement républicaine au service de la population. A défaut de dresser un bilan de santé complet de la police nationale, un regard comparatif de l’appareil sécuritaire ivoirien sous le magister des présidents Gbagbo
et Ouattara laisse transparaître une police en pleine transfiguration.
Ils n’ont certes pas encore la capacité de réaction auquel s’attendent les Ivoiriens, mais les signes du changement sont encourageants chez les flics. Le Directeur général de cette police et les hommes qui l’animent n’ont pas changé, il n’y a pas encore eu de concours de recrutement de nouveaux policiers, mais les choses évoluent positivement. C’est la preuve qu’on peut changer un système avec la seule volonté politique. De Gbagbo à Ouattara, c’est une nouvelle police qui est en train de se mettre véritablement au service de la population. Beaucoup de choses sont en train de changer dans les habitudes des policiers.
Racket : Le début de la fin ?
Le phénomène du racket était collé à la peau des policiers comme les deux faces d’une même pièce. Dans l’imagerie populaire des Ivoiriens, le policier était plus vu comme un ‘‘racketteur’’ qu’un agent de service public. De fait, les nombreux barrages anarchiques qui étaient devenus des faits ordinaires ont tous disparu ou presque. En dehors de la liste des 33 barrages officiels publiée par l’Observatoire de la fluidité routière, il est aujourd’hui rare de se faire siffler par un
policier en pleine circulation. Dans le district d’Abidjan, la disparition des barrages anarchiques est beaucoup plus palpable. De ce fait, les chauffeurs des taxis compteurs, ‘‘wôrô-wôrô’’(taxis
communaux), ‘’gbaka’’(minicars) et les usagers sont fiers d’arpenter
les ruelles de la capitale économique sans aucun risque d’avoir maille
à partir avec des policiers à un barrage. Mais la disparition de ces
barrages n’a aucunement altéré l’efficacité des agents des forces de
l’ordre dans les contrôles de routine. Une source au cabinet du ministre de l’Intérieur a affirmé, sous le couvert de l’anonymat, que la direction générale, en accord avec la tutelle, a au contraire accentué ces contrôles. « L’absence des policiers sur la route ne signifie pas qu’il n’y a plus de contrôle ou qu’il n’y a plus de police.
Bien au contraire. La Direction générale a décidé qu’une fois par semaine, il y ait un déploiement massif en vue de procéder aux contrôles de routine. Cette méthode s’est avérée efficace au regard des résultats qu’elle a déjà donnés », a indiqué cette source. Au sein des commissariats, certaines vieilles pratiques sont en train de disparaître. Les pots-de-vin et les délais fantaisistes qui étaient donnés pour la délivrance de certains actes administratifs sont sur le point d’être un lointain souvenir. Mais comme on le dit, les vieilles habitudes ont la peau dure. Est-ce le début de la fin du racket dans l’univers des policiers ivoiriens ? Trop tôt pour sonner la trompette.
Baisse des bavures policières
S’il y a un autre signe encourageant dans les habitudes des policiers ivoiriens, c’est bien la baisse des bavures policières. Depuis l’avènement du président Ouattara, ces faits sont plus récurrents chez les Frci que chez les policiers et gendarmes. Mais cela peut se
justifier par la disparition des barrages. L’éternelle guéguerre entre chauffeurs et policiers tire sa source dans les barrages où pour un refus de payer 200 F ou 500 Fcfa, les policiers n’hésitaient pas à tirer sur un apprenti ou un chauffeur de ‘’gbaka’’. Huit mois après son
arrivée au pouvoir, Ouattara peut dormir sans être perturbé par une grève des transporteurs liée au meurtre d’un chauffeur ou d’un apprenti. Du moins pour le moment.
Régulation de la circulation : chapeau à l’Urc
Ils étaient certes présents au temps de l’ancien président, mais les éléments de l’Unité de régulation de la circulation (Urc) ont signé leur retour gagnant depuis la fin de la crise postélectorale.
Aujourd’hui, à tous les carrefours, à chaque feu tricolore, des agents sont postés pour mettre de l’ordre au moindre accrochage. Avec ce déploiement massif des éléments de l’Urc, les Ivoiriens ont découvert le policier le plus célèbre, le sergent-chef Dangui Roger Simplice, qui régule la circulation avec une rare dévotion chaque matin, au feu de la Cathédrale Saint Paul du Plateau. Cet agent, qui contrôle la circulation avec une motivation exceptionnelle, donne envie à plusieurs jeunes de ce pays de porter la tenue et d’embrasser la carrière policière. Ce policier mérite, selon certains observateurs, d’être décoré par la Grande chancellerie pour son engagement dans l’exécution de son travail et le modèle qu’il représente pour toute la corporation. Au-delà de ce retour gagnant de l’Urc, il faut saluer aussi la fin de la fanfaronnade chez les ‘‘Star tonnerre’’, fameuses jeunes filles qui avaient été recrutées en masse par l’ancien pouvoir qui faisaient plus du m’as-tu-vu que de régler la circulation.
Combien d’accidents n’a-t-on signalé chez ces filles sur leurs motos ?
Aujourd’hui, elles accomplissent leur mission avec dévotion, sans leurs fameuses motos, avec lesquelles elles donnaient l’air de camper des rôles de téléréalité plutôt que de réguler la circulation.
Kra Bernard
Légende : La police ivoirienne, sous la direction du ministre Hamed
Bakayoko, est en train de faire sa mue.