«Que ceux qui veulent faire des affaires, viennent compétir avec les acteurs du secteur.
Mais qu’on ne reste pas dans les bureaux d’Etat pour avoir des faveurs… Comme nous
l’avons fait hier, partout où il y aura des problèmes de gouvernance, nous serons là pour
le dénoncer…» Dénonce Jean Louis Billon, le président du Groupe Sifca. C’était hier
dans un hôtel de la place, à la faveur du traditionnel déjeuner de presse organisé par la
structure qu’il dirige. Qui connaît bien Jean Louis Billon, ne peut s’empêcher de dire qu’il
jetait ainsi un pavé dans le jardin de certains pro-Ouattara qui en un temps record, sont
en train de confondre gestion de l’Etat et affaires privées. Cela, dans l’agro industrie, le
négoce dans l’implantation de nouvelles entreprises et dans le secteur des transports
aériens (Nous y reviendrons). Le Pca du Groupe Sifca s’est prononcé sur certaines
question d’actualité, notamment, les grèves contre la flambée des prix des produits
pétroliers à la pompe, et la reforme de la retraite : «La flambée des prix des produits
pétroliers et les grèves auxquelles nous assistons depuis quelques temps dans certains pays
de la sous région, nous inquiètent. Notamment au Nigeria, où l’usine que nous avons est
alimentée à partir d’un groupe qui fonctionne à base de carburant. Nous espérons qu’on
trouvera très rapidement une solution à cette crise, sinon, les conséquences risquent d’être
plus lourdes. En ce qui concerne la reforme de la retraite qui passe de 55 à 60 ans, cela va
avoir des incidences sur nos charges. Mais nous allons réajuster nos budgets en
conséquence» Par ailleurs, faisant le point du litige sur l’entrée des huiles d’origine
ivoirienne qui étaient frappées d’interdiction sur le marché sénégalais, et qui était
pendante devant la Cour d’arbitrage de la Cour de Justice de l’Uemoa, Billon dit qu’après
arbitrage, la Côte d’Ivoire a gagné. En clair, il n’existe plus de différends entre le Sénégal
et la Côte d’Ivoire. Et donc plus d’entrave à la libre circulation des huiles d’origine
ivoirienne sur le marché sénégalais. S’agissant de l’impacte de la contrefaçon sur
l’industrie locale, Billon n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer l’ampleur des
dégâts. Notamment sur l’industrie sucrière et appeler les consommateurs à la
vigilance. «La protection de l’industrie sucrière locale n’a jamais porté. Ce qui est
dommage. Or notre pays peut devenir une vraie puissance agricole au niveau sucrier»
Concernant les filiales du groupe, il a annoncé que les perspectives sont bonnes dans
l’ensemble. Compte tenu de la bonne tenue des cours du caoutchouc et de l’huile de
palme entre autres. «Globalement, nous allons terminer avec un chiffre d’affaires d’au
moins 500 milliards de Fcfa» a conclu Jean Louis Billon.
Bamba Mafoumgbé
Mais qu’on ne reste pas dans les bureaux d’Etat pour avoir des faveurs… Comme nous
l’avons fait hier, partout où il y aura des problèmes de gouvernance, nous serons là pour
le dénoncer…» Dénonce Jean Louis Billon, le président du Groupe Sifca. C’était hier
dans un hôtel de la place, à la faveur du traditionnel déjeuner de presse organisé par la
structure qu’il dirige. Qui connaît bien Jean Louis Billon, ne peut s’empêcher de dire qu’il
jetait ainsi un pavé dans le jardin de certains pro-Ouattara qui en un temps record, sont
en train de confondre gestion de l’Etat et affaires privées. Cela, dans l’agro industrie, le
négoce dans l’implantation de nouvelles entreprises et dans le secteur des transports
aériens (Nous y reviendrons). Le Pca du Groupe Sifca s’est prononcé sur certaines
question d’actualité, notamment, les grèves contre la flambée des prix des produits
pétroliers à la pompe, et la reforme de la retraite : «La flambée des prix des produits
pétroliers et les grèves auxquelles nous assistons depuis quelques temps dans certains pays
de la sous région, nous inquiètent. Notamment au Nigeria, où l’usine que nous avons est
alimentée à partir d’un groupe qui fonctionne à base de carburant. Nous espérons qu’on
trouvera très rapidement une solution à cette crise, sinon, les conséquences risquent d’être
plus lourdes. En ce qui concerne la reforme de la retraite qui passe de 55 à 60 ans, cela va
avoir des incidences sur nos charges. Mais nous allons réajuster nos budgets en
conséquence» Par ailleurs, faisant le point du litige sur l’entrée des huiles d’origine
ivoirienne qui étaient frappées d’interdiction sur le marché sénégalais, et qui était
pendante devant la Cour d’arbitrage de la Cour de Justice de l’Uemoa, Billon dit qu’après
arbitrage, la Côte d’Ivoire a gagné. En clair, il n’existe plus de différends entre le Sénégal
et la Côte d’Ivoire. Et donc plus d’entrave à la libre circulation des huiles d’origine
ivoirienne sur le marché sénégalais. S’agissant de l’impacte de la contrefaçon sur
l’industrie locale, Billon n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer l’ampleur des
dégâts. Notamment sur l’industrie sucrière et appeler les consommateurs à la
vigilance. «La protection de l’industrie sucrière locale n’a jamais porté. Ce qui est
dommage. Or notre pays peut devenir une vraie puissance agricole au niveau sucrier»
Concernant les filiales du groupe, il a annoncé que les perspectives sont bonnes dans
l’ensemble. Compte tenu de la bonne tenue des cours du caoutchouc et de l’huile de
palme entre autres. «Globalement, nous allons terminer avec un chiffre d’affaires d’au
moins 500 milliards de Fcfa» a conclu Jean Louis Billon.
Bamba Mafoumgbé