Une nouvelle structure pour les producteurs de café-cacao. Il s’agit du Conseil du café-cacao. L’installation de cet organe unique chargé de la régulation, la stabilisation et le développement de la filière a eu lieu hier au 23ème étage de la Caistab, au Plateau. Lambert Kouassi Konan en est le Pca et Touré Massandjé Litsé, le Directeur général. Elle avait en charge le Comité de gestion de la filière café-cacao. Quant à l’ancien ministre Lambert Kouassi Konan, il a été élu à l’unanimité des 12 membres (Producteurs, transformateurs, exportateurs, banquiers et assureurs) du Conseil d’administration, président de la nouvelle structure. Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre de l’Agriculture, a saisi cette opportunité pour rappeler que c’est l’aboutissement d’un processus qui a démarré à la mi-juillet 2011. Cette nouvelle reforme a donc pour objectifs, le renforcement de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des ressources ; le développement d’une économie cacaoyère et caféière durable à travers la réorganisation de la production et l’amélioration de la productivité ; la sécurisation du revenu des producteurs par la mise en place d’un prix minimum garanti ainsi que l’amélioration de la commercialisation intérieure et extérieure ; la mise en place d’une interprofession forte et assise sur des organisations de producteurs crédibles. Il s’agira, au titre de la promotion de l’économie cacaoyère et caféière durable, d’optimiser la production nationale afin de maintenir la position de premier producteur mondial de cacao dans un contexte de plus en plus concurrentiel. Au titre de la commercialisation intérieure, transférer aux producteurs, le maximum de richesse générée par la filière et améliorer la prévisibilité de leurs revenus, en leur garantissant un prix minimum égal à 60% du prix Caf. Au titre de la commercialisation extérieure, maximiser le prix de vente à l’exportation grâce à un Programme de ventes anticipées à la moyenne (Pvam) à travers la messagerie électronique. Au titre de l’architecture institutionnelle et de la gouvernance du secteur, renforcer le rôle stratégique de l’Etat dans la filière eu égard au poids socio-économique indéniable de ces deux spéculations et améliorer la gouvernance du secteur. Selon le ministre Coulibaly Sangafowa, les missions de développement, de régulation de la filière café-cacao et de stabilisation des prix sont confiées par l’Etat à un nouvel organe, le Conseil du café-cacao. Il est chargé de poursuivre la mise en œuvre de la reforme en vue de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés (Ppte) ; mettre en œuvre de façon satisfaisante le Pvam ; finaliser le projet de plateforme public-privé ; sélectionner des cadres compétents d’une bonne probité morale pour l’atteinte des objectifs et pour une gouvernance de qualité. Il est également créé par arrêté interministériel, un comité de suivi de la mise en œuvre de la réforme de la filière café-cacao car celle-ci constitue un des points déclencheurs de l’atteinte du point d’achèvement pour l’initiative Ppte. Ce comité devra suivre les actions clés inscrites au chronogramme de la reforme et respecter les règles et engagements pris dans le cadre de la reforme. Le ministre de l’Agriculture a précisé que le Comité de gestion de la filière café-cacao dispose d’une période transitoire de trois mois pour passer la totalité des charges au Conseil café-cacao, nouvelle structure dont l’existence juridique a pris effet à compter du 16 janvier 2012.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA