Contrairement à l’image d’un parti uni autour des idéologies socialistes que tente de donner Koua Justin et autres jeunes «patriotes », le feu couve dans la maison frontiste. Ce n’est pas encore la rupture totale entre les cadres exilés et les militants restés au pays, mais tout montre qu’une telle situation n’est pas à exclure dans les jours à venir. En fait, grâce aux réseaux sociaux et autres sites de partage, les militants FPI sans grands moyens financiers restés dans la dèche au pays, apprennent par eux-mêmes qu’ils se font narguer par ceux de leurs aînés qui sont en exil. La goûte d’eau qui a fait déborder le vase, ce sont les récentes photos d’un Koré Moïse en pleine forme, posant fièrement, entre les gratte-ciels de Dubaï ou se relaxant sur un yacht de milliardaires, dans le Golfe. A ces images, il faut ajouter l’aisance dans laquelle baignent des Stéphane Kipré au Ghana ou encore Serge Koffi aux Etats-Unis. Se permettant parfois même de surprendre leurs hôtes avec des bolides de dernière génération. Pour plusieurs militants du FPI restés sur place, c’est le signe que toutes ces personnes avaient des solutions de rechange ; c’est d’ailleurs pourquoi ils ont mal conseillé le président Laurent Gbagbo. «Ils avaient tous des moyens de vivre décemment ailleurs, c’est pourquoi, à la moindre secousse, tous ceux qui faisaient de grands discours de soutien au président Gbagbo, se sont retrouvés sans problème à l’étranger», note Arnaud Djedmel, un fervent supporter du président déchu. Comme lui, plusieurs militants du FPI sont aujourd’hui désabusés. Et leur colère, ils veulent la faire savoir.
«La lutte se mène ici, et non ailleurs»
Ils n’ont pas menacé de quitter le parti fondé par Laurent Gbagbo, mais sont très amers contre les rédacteurs de discours depuis les salons froids de l’Hexagone ou de Dubaï. Leur colère est devenue aussi vive surtout après l’attaque du meeting du FPI le week-end dernier, et les condamnations de ces exilés. «Le combat que nous menons est noble. C’est un combat de terrain contre le pouvoir Ouattara. Nous ne voulons pas accepter que pendant que nous souffrons sur le terrain, ils restent à l’étranger pour faire des déclarations. Qu’ils viennent car c’est ici que les choses se passent», note Ernest Zadi, un autre militant. Si d’autres souhaitent la présence physique des exilés en Côte d’Ivoire, pour ensemble bâtir une opposition capable d’inquiéter Ouattara en 2015, d’autres optent pour un soutien accru des exilés aux militants «qui gardent le temple FPI». Car, il faut dire qu’après que le «Royaume Gbagbo» s’est effondré comme un château de cartes, les caisses du FPI semblent être vides. Sinon, comment dans une situation où des cadres refusent ouvertement de reconnaître la légitimité de Ouattara, le FPI peut-il accepter d’empocher une subvention de plus de cent (100) millions de nos Francs ? «Nous savons que pendant la crise post-électorale, après la fermeture des banques, ce sont des cadres comme Koné Katinan qui étaient chargés de gérer les fonds stockés à la BCEAO. Jusque-là, il devrait encore avoir par devers lui tout cet argent. Voilà pourquoi il doit aider le parti à décoller», note un haut responsable du parti. En clair, un fossé se creuse chaque jour entre les militants restés en Cote d’Ivoire et ceux en exil. Et le clash, c’est peut-être pour demain !
Zoé Débah
«La lutte se mène ici, et non ailleurs»
Ils n’ont pas menacé de quitter le parti fondé par Laurent Gbagbo, mais sont très amers contre les rédacteurs de discours depuis les salons froids de l’Hexagone ou de Dubaï. Leur colère est devenue aussi vive surtout après l’attaque du meeting du FPI le week-end dernier, et les condamnations de ces exilés. «Le combat que nous menons est noble. C’est un combat de terrain contre le pouvoir Ouattara. Nous ne voulons pas accepter que pendant que nous souffrons sur le terrain, ils restent à l’étranger pour faire des déclarations. Qu’ils viennent car c’est ici que les choses se passent», note Ernest Zadi, un autre militant. Si d’autres souhaitent la présence physique des exilés en Côte d’Ivoire, pour ensemble bâtir une opposition capable d’inquiéter Ouattara en 2015, d’autres optent pour un soutien accru des exilés aux militants «qui gardent le temple FPI». Car, il faut dire qu’après que le «Royaume Gbagbo» s’est effondré comme un château de cartes, les caisses du FPI semblent être vides. Sinon, comment dans une situation où des cadres refusent ouvertement de reconnaître la légitimité de Ouattara, le FPI peut-il accepter d’empocher une subvention de plus de cent (100) millions de nos Francs ? «Nous savons que pendant la crise post-électorale, après la fermeture des banques, ce sont des cadres comme Koné Katinan qui étaient chargés de gérer les fonds stockés à la BCEAO. Jusque-là, il devrait encore avoir par devers lui tout cet argent. Voilà pourquoi il doit aider le parti à décoller», note un haut responsable du parti. En clair, un fossé se creuse chaque jour entre les militants restés en Cote d’Ivoire et ceux en exil. Et le clash, c’est peut-être pour demain !
Zoé Débah