Six mois que le président Ouattara est au pouvoir, mais déjà les acteurs du transport sentent un changement. Ils disent mieux circuler à Abidjan. L’Expression est allée à leur rencontre.
« Certains pensaient qu’avec l’arrivée de Ouattara au pouvoir, c’est l’argent qu’on leur donnerait en liquide. L’argent, c’est nous-mêmes qui allons le gagner par l’amélioration de nos conditions de travail, c'est-à-dire la réhabilitation des routes. Et pour dire la vérité, nous n’avons plus de problèmes de voirie à Yopougon, presque toutes les routes ont été réhabilitées et d’autres sont encore en chantier ». Ces propos sont de Traoré Zoumana, chauffeur de taxi communal. Le jeune homme que nous avons rencontré, dimanche, dans une station d’essence à Yopougon-Magasin avec des amis, pense que le président n’a pas oublié les promesses faites aux transporteurs lors de la campagne présidentielle. Il en veut pour preuve tous les chantiers de voirie qui se succèdent à Abidjan. En effet, des routes dont l’état de dégradation était très avancé, ont revêtu de nouvelles couches de bitume. Entre autres le tronçon menant à Yopougon Sideci-Lem par le terminus 40, la route passant devant la Pmi. Les nids de poule qui contraignaient les automobilistes à de grands détours n’existent plus. Désormais, c’est presque en trombe que certains chauffeurs empruntent ces routes sans crainte de casser leur voiture. « Le transport est une question de timing, vu que nous échangeons les taxis entre deux ou trois chauffeurs par jour, nous sommes contraints d’être rapides sur les destinations. Mais lorsque la route est mauvaise, nous sommes obligés de faire des détours qui nous prennent le temps et ce n’est pas toujours qu’on s’en sort avec la recette exigée par le ‘‘Djoulatchè’’ (propriétaire de véhicule, Ndlr)», explique Cissé Ibrahim, avant d’ajouter qu’il parcourt désormais la distance Siporex-Sideci Lem en moins de 10 minutes.
De Yopougon à Cocody…
Dosso Adama est, lui, chauffeur de taxi compteur. Il affirme que la réhabilitation des voies est un véritable soulagement pour lui. « Avant, quand un client m’arrêtait pour Yopougon, je prenais le temps de voir si la voie à emprunter était bonne, mais désormais je laisse monter le client avant d’y songer, parce que je sais que je ne n’aurai pas trop de problèmes à arriver à destination », fait-il remarquer. Les interminables visites au garage pour des pannes d’amortisseurs, de ressorts ou de plaquettes de freins ne sont que de vieux souvenirs pour la plupart des transporteurs. Dosso Adama explique que la plupart des taxis roulent avec de vieilles pièces et des pneus réchappés. Mais compte tenu de l’état des routes, ces pneus n’avaient, pour la majorité, qu’une durée de vie d’une ou deux semaines. Alors que maintenant, dit-il, les pneus peuvent servir au-delà d’un mois. « J’ai passé ma visite le 29 décembre et depuis je roule avec le même pneu que j’ai pourtant mis la veille de ma visite », explique un autre chauffeur visiblement préoccupé par son ‘’café serré’’ (café Express). Outre Yopougon, les chauffeurs d’Abobo et de Cocody roulent aussi sur des voies dégagées.
…les chauffeurs parlent de changement
Dans la commune d’Adama Toungara, le boulevard principal passant devant le grand marché ne donne plus le tournis aux chauffeurs de taxis communaux. Massaré, chauffeur, qui était contraint de contourner cette voie, ne trouve plus la nécessité de faire ce grand détour. « Il y a longtemps qu’on attendait la réhabilitation de cette voie et depuis que ça a été fait, il y a toujours des embouteillages parce que beaucoup d’automobilistes l’empruntent », nous explique le conducteur qui nous conduit au carrefour du Collège municipal d’Abobo (Cma). Du coté de Cocody Angré, les taxis-compteurs empruntent le nouveau pont reliant la 7ème Tranche à la 9ème tranche. Selon un chauffeur de taxi compteur, les acteurs du transport n’en demandaient pas mieux. Il en veut pour preuve les abattements fiscaux concédés par le gouvernement à la veille de la crise postélectorale et l’opération de renouvellement du parc automobile pour lequel plusieurs structures bancaires ont accordé des lignes de crédit.
K. Anderson
« Certains pensaient qu’avec l’arrivée de Ouattara au pouvoir, c’est l’argent qu’on leur donnerait en liquide. L’argent, c’est nous-mêmes qui allons le gagner par l’amélioration de nos conditions de travail, c'est-à-dire la réhabilitation des routes. Et pour dire la vérité, nous n’avons plus de problèmes de voirie à Yopougon, presque toutes les routes ont été réhabilitées et d’autres sont encore en chantier ». Ces propos sont de Traoré Zoumana, chauffeur de taxi communal. Le jeune homme que nous avons rencontré, dimanche, dans une station d’essence à Yopougon-Magasin avec des amis, pense que le président n’a pas oublié les promesses faites aux transporteurs lors de la campagne présidentielle. Il en veut pour preuve tous les chantiers de voirie qui se succèdent à Abidjan. En effet, des routes dont l’état de dégradation était très avancé, ont revêtu de nouvelles couches de bitume. Entre autres le tronçon menant à Yopougon Sideci-Lem par le terminus 40, la route passant devant la Pmi. Les nids de poule qui contraignaient les automobilistes à de grands détours n’existent plus. Désormais, c’est presque en trombe que certains chauffeurs empruntent ces routes sans crainte de casser leur voiture. « Le transport est une question de timing, vu que nous échangeons les taxis entre deux ou trois chauffeurs par jour, nous sommes contraints d’être rapides sur les destinations. Mais lorsque la route est mauvaise, nous sommes obligés de faire des détours qui nous prennent le temps et ce n’est pas toujours qu’on s’en sort avec la recette exigée par le ‘‘Djoulatchè’’ (propriétaire de véhicule, Ndlr)», explique Cissé Ibrahim, avant d’ajouter qu’il parcourt désormais la distance Siporex-Sideci Lem en moins de 10 minutes.
De Yopougon à Cocody…
Dosso Adama est, lui, chauffeur de taxi compteur. Il affirme que la réhabilitation des voies est un véritable soulagement pour lui. « Avant, quand un client m’arrêtait pour Yopougon, je prenais le temps de voir si la voie à emprunter était bonne, mais désormais je laisse monter le client avant d’y songer, parce que je sais que je ne n’aurai pas trop de problèmes à arriver à destination », fait-il remarquer. Les interminables visites au garage pour des pannes d’amortisseurs, de ressorts ou de plaquettes de freins ne sont que de vieux souvenirs pour la plupart des transporteurs. Dosso Adama explique que la plupart des taxis roulent avec de vieilles pièces et des pneus réchappés. Mais compte tenu de l’état des routes, ces pneus n’avaient, pour la majorité, qu’une durée de vie d’une ou deux semaines. Alors que maintenant, dit-il, les pneus peuvent servir au-delà d’un mois. « J’ai passé ma visite le 29 décembre et depuis je roule avec le même pneu que j’ai pourtant mis la veille de ma visite », explique un autre chauffeur visiblement préoccupé par son ‘’café serré’’ (café Express). Outre Yopougon, les chauffeurs d’Abobo et de Cocody roulent aussi sur des voies dégagées.
…les chauffeurs parlent de changement
Dans la commune d’Adama Toungara, le boulevard principal passant devant le grand marché ne donne plus le tournis aux chauffeurs de taxis communaux. Massaré, chauffeur, qui était contraint de contourner cette voie, ne trouve plus la nécessité de faire ce grand détour. « Il y a longtemps qu’on attendait la réhabilitation de cette voie et depuis que ça a été fait, il y a toujours des embouteillages parce que beaucoup d’automobilistes l’empruntent », nous explique le conducteur qui nous conduit au carrefour du Collège municipal d’Abobo (Cma). Du coté de Cocody Angré, les taxis-compteurs empruntent le nouveau pont reliant la 7ème Tranche à la 9ème tranche. Selon un chauffeur de taxi compteur, les acteurs du transport n’en demandaient pas mieux. Il en veut pour preuve les abattements fiscaux concédés par le gouvernement à la veille de la crise postélectorale et l’opération de renouvellement du parc automobile pour lequel plusieurs structures bancaires ont accordé des lignes de crédit.
K. Anderson