Les procès des auteurs de crimes de sang, de crimes économiques ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat, en rapport avec la crise post-électorale, démarrent bientôt. Selon toute vraisemblance, ils pourraient débuter d’ici la fin de l’année. Le substitut du procureur, Djè Noël, en a donné l’assurance, hier, sur Onuci-Fm. « Les juges d’instruction que nous avons contactés, nous ont promis qu’ils concluront incessamment leurs différents dossiers. Et, naturellement nous prévoyons des procès avant la fin de l’année en cours. Très bientôt, il y aura des procès qui vont s’ouvrir, cela est sûr », a assuré le magistrat, dans le cadre d’un entretien accordé à la radio des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Si l’on en croit les explications données par le collaborateur du procureur, Simplice Koffi, les premiers procès qui vont s’ouvrir, porteront sur des affaires de crimes de sang. « Ils (parlant des juges d’instruction, ndlr) sont très avancés sur des dossiers spécifiques comme celui concernant l’enlèvement, la séquestration suivie de l’assassinat de M. Yves Lambelin et ses compagnons, ainsi que pour le cas du colonel-major à la retraite, Dosso. Les procédures sont bien avancées », a précisé Djè Noël, ajoutant que les audiences vont se tenir prioritairement dans la capitale économique. « Les procès vont se tenir à d’Abidjan », a laissé entendre M. Djè. Selon le substitut du procureur, dans la dynamique des procès à venir, plus de 35.000 personnes ont déjà été entendues par la cellule d’enquête, chargée des enquêtes préliminaires. « La population a l’impression que c’est lent, mais c’est parce qu’il y a beaucoup, beaucoup de dossiers. Et assurez-vous que jusqu’à l’heure où nous parlons, plus de 3500 personnes ont été auditionnées par la cellule d’enquête sur la crise post-électorale. Souvenez-vous que nous ne sommes qu’à mi-chemin et donc les procédures sont en cours et nous espérons que très bientôt les procès auront lieu et tout le monde saura ce qui s’est passé », a-t-il confié, réaffirmant l’impartialité des tribunaux ivoiriens. S’agissant du débat relatif à la décision des autorités de voir se tenir prioritairement sur le sol ivoirien, les procès liés aux crimes économiques et de sang, Djè Noël a jugé ce choix normal. « C’est normal, puisque des procédures sont ouvertes à l’encontre de ces personnes ici en Côte d’Ivoire. Les procès vont se tenir ici sur instruction du juge d’instruction en charge de la crise post-électorale. Ce n’est pas sous une pression quelconque que la décision est prise de juger si possible, les préjugés ou les inculpés », a soutenu Djè Noël pour qui, les procès à venir devraient se dérouler dans des conditions sécuritaires normales.
Marc Dossa
Marc Dossa