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Société Publié le jeudi 2 février 2012 | L’expression

Installation de la Police militaire à Bouaké : Le cortège de l’état-major attaqué

Alors qu’ils se rendaient en mission à Bouaké mardi nuit, le Colonel Diarrassouba Bakary, chef du centre opérationnel inter-armé et une équipe d’officiers en poste à l’état-major des Forces armées de Côte d’Ivoire ont vécu l’amère expérience de l’insécurité sur les routes des zones ex-Cno.

A moins de dix kilomètres de N’Gattadolikro, la délégation de l’état-major est tombée dans un guet-apens tendu par des coupeurs de route. Hier, au cours de la cérémonie d’installation de la Police militaire dans la deuxième ville du pays, le Colonel Diarrassouba Bakary a indiqué que leur riposte ne s’est pas fait attendre. Selon lui, des échanges de tirs entre le convoi militaire et la bande de malfaiteurs s’en sont suivis. « Hier nuit, je venais d’Abidjan et je suis tombé sur des coupeurs de route à dix kilomètres environ de N’Gattadolikro. Il y a eu des échanges de tirs entre ces bandits et nous », a rapporté le chef du centre opérationnel inter-armé. Equipés de mitraillettes 12/7, le détachement de la police militaire installé à Bouaké, a été placé sous les ordres du lieutenant Bamba Bakary. Devant le commandant Koné Zakaria et les chefs des unités militaires et paramilitaires redéployés à Bouaké, le colonel Diarrassouba Bakary a expliqué le bien-fondé de cette installation. Selon lui, la nouvelle unité a pour mission essentielle de combattre le grand banditisme dans la région. « La mission traditionnelle de cette police militaire est de faire respecter la discipline et les règlements par des militaires en ville. Parallèlement que les militaires n’utilisent pas les moyens mis à leur disposition pour des causes privées (…) Cette police militaire est formée spécialement par l’armée, par la gendarmerie et la police. Traditionnellement, elle se compose uniquement de militaires. Mais celle-là se différencie par sa composition et par son équipement. On les équipe avec des 12/7 pour épauler les forces traditionnelles que sont la police et la gendarmerie. La police militaire n’est pas faite pour remplacer la police et la gendarmerie. Je demande aux frères d’armes de collaborer. Cette police n’est pas là pour faire la chasse aux frères militaires », a-t-il précisé. Même précision du côté du commandant Koné Zakaria : « Cette police n’est pas faite contre nous-mêmes. Il y a des brebis galeuses qui sont parmi nous et causent des dérapages. Nous voulons que la Côte d’Ivoire soit respectée. Je pense qu’avec le temps ce sera fait. Chers frères d’armes, à Abidjan tout marche bien. Il faut qu’il y ait la cohésion entre nous. On compte sur vous, le plus important ce sont les résultats ». Pour le colonel Cherif Moussa, représentant le Cemg, le succès de la mission des policiers-militaires est tributaire de la collaboration des populations. Les populations doivent apporter leur aide en donnant des renseignements à ses hommes. « Il n’y a pas une police à part et une gendarmerie à part. Nous avons tous la même mission. Nous demandons instamment le concours de la population. Une franche collaboration entre la population et son armée », a souhaité l’officier supérieur. Pour mener à bien sa mission, Konin Aka, le préfet de région, a conseillé à Koné Zakaria de commencer son travail par l’interdiction de la vente de la tenue et autres attributs militaires sur les marchés de Bouaké. « Ceux qui agressent souvent en tenue militaire ne sont pas de vrais militaires. N’importe quel quidam peut se faire confectionner des treillis et aller traumatiser nos populations. Faites en sorte qu’on ne vende plus les tissus et les tenues treillis militaires à Bouaké, si on veut redorer le blason du militaire », a demandé le gouverneur Konin Aka.

Marcel Konan
Correspondant régional
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