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Politique Publié le vendredi 3 février 2012 | L’Inter

Menaces de déstabilisation du régime : Pro-IB et exilés LMP indexés

Le nouveau pouvoir est sur ses gardes. Et pour éviter de se faire surprendre, il surveille, comme du lait sur le feu, les mouvements suspects en dehors et à l`intérieur de ses frontières. Selon RFI, le régime du président Ouattara craint un coup venant de pro-Gbagbo et pro-IB soutenus par des mercenaires recrutés dans la sous-région par des durs de l`ancien pouvoir. S`appuyant sur les confidences d`un haut responsable du pouvoir actuel, RFI a révélé qu`une connexion entre miliciens, ex-soldats en exil et en Côte d`Ivoire demeurés fidèles à l`ancien président, ainsi que des pro-IB, a été établie par des caciques de l`ancien régime. En clair, soutien cette source à RFI, des proches de Gbagbo installés au Ghana, qui ne digéreraient pas la perte du pouvoir par leur mentor, comptent s`appuyer sur des mercenaires recrutés dans la sous-région qui viendront prêter main forte à des soldats en Côte d`Ivoire pour renverser le nouveau régime. « Quoi qu`il en soit, les activités de certains caciques de Laurent Gbagbo n`ayant pas fait le deuil de la reconquête du pouvoir par les armes préoccupent les services secrets ivoiriens. Selon plusieurs sources, ces irréductibles installés au Ghana comptent s`appuyer sur les mercenaires recrutés dans la sous-région et quelques centaines de soldats et de miliciens en exil. En Côte d`Ivoire, le contact n`a pas été rompu avec les combattants demeurés fidèles à Laurent Gbagbo », soutien RFI, qui révèle que dans le cadre du projet de déstabilisation du nouveau pouvoir, « des contacts ont été noués récemment à Abobo avec d`anciens proches du sergent chef Ibrahim Coulibaly restés à Abobo». Pour ceux qui l`ignorent, Ibrahim Coulibaly alias IB s`était arrogé la paternité du commando invisible, un groupe de volontaires armés, qui avait tenu tête aux forces loyales à l`ancien président pendant la crise post-électorale. Le 27 avril 2011, soit plus de deux semaines après l`arrestation de Laurent Gbagbo, IB, qui avait été sommé de déposer les armes, a été tué dans des affrontements entre ses éléments et les Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI), qui avaient organisé une battue dans son fief à Abobo pour l`arrêter et désarmer ses soldats. C`est la version officielle livrée par le ministère de la Défense après la mort de celui qui a été présenté comme un « éternel putschiste », vu qu`il était régulièrement cité dans toutes les tentatives de déstabilisation des régimes qui ont succédé au président Félix Houphouët Boigny. Le nouveau régime croit que les éléments de l`ex-sergent chef, qui sont restés tapis à Abobo, sont en contact avec des pro-Gbagbo à l`extérieur pour lui régler ses comptes. Si le haut placé dans l`appareil de l’État a confié à RFI que ces groupes ont les moyens de mener des actions ciblées de déstabilisation, il soutient cependant qu`ils ne peuvent pas faire vaciller le pouvoir.

Y.DOUMBIA
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