Actes d’agressions physiques, attaques à mains armées, viols, braquages souvent meurtriers. Les populations du département de Tiassalé sont confrontées depuis quelques mois à une insécurité qui ne dit pas son nom. Même si les autorités militaires ont pris les taureaux par les cornes en y déployant deux pelletons mobiles, les élus et cadres de la région veulent s’impliquer pour fermer cette parenthèse. Samedi dernier, à l’invitation de Bandaman Maurice, fils de la région et ministre de la Culture et de la Francophonie, ils se sont retrouvés au Conseil général pour faire le point. Un point qui n’est pas reluisant selon Kablan Asouman, préfet de Tiassalé. Selon lui, depuis quelques jours, la situation est devenue critique. «Depuis que les FRCI ont été retirées, les bandits ont envahi la région et y règnent en maîtres», a-t-il fait savoir. Toutefois, a-t-il expliqué, pour les contrer, le gouvernement a dépêché deux pelletons mobiles. Mais pour que leurs actions soient efficaces, il faut que les populations s’impliquent. Une implication qui permettra, selon Bandaman Maurice, de réduire la capacité de nuisance des malfaiteurs. «La première arme de la défense, c’est le renseignement. Je vous invite à dénoncer toute attitude, tout individu suspect. Faites en sorte que tous ceux qui détiennent encore les armes soient dessaisies», a-t-il invité. Il faut permettre, a-t-il conseillé, à l’armée d’anticiper ses actions sur le terrain. Sur la même lancée, le préfet a invité les populations à aider les forces de l’ordre d’autant plus que des bruits faisant état de la présence de mercenaires dans la région. Il faut donc traquer les bandits de grand chemin pour que la quiétude revienne dans la région et que les populations vaquent tranquillement à leurs occupations. «Il est vrai que l’arrivée des pelletons mobile a réduit les agressions. Notre souci, c’est qu’il n’y ait aucune agression dans les jours à venir», a souhaité le préfet. Pour que leur action soit pérenne, il a émis le vœu que la police et la gendarmerie locale soient dotées de véhicules de commandement. Tous ceux qui ont effectué le déplacement ont loué l’initiative et se sont engagés à faire passer le message.
Thiery Latt envoyé spécial
Thiery Latt envoyé spécial