Jeudi dernier, Maurice Kouakou Bandaman, ministre de la Culture et de la francophonie, avait dissout le Conseil d’administration du Bureau des droits d’auteur (Burida) pour, dit-il, mauvaise gestion et inadaptation des textes juridiques. A cet effet, un comité provisoire de gestion avait également été annoncé par le ministre de la Culture et de la Francophonie afin de mettre en œuvre les recommandations de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) et de l’audit diligenté par le ministère. Ce comité a été, hier, officiellement installé au Cabinet du ministre Maurice Kouakou Bandaman sis au Plateau en présence des hommes de la Culture. Il s’agira, pour ce comité composé de 17 personnes issues de tous les corps de la Culture et des Arts, présidé par le doyen Léonard Groguhet, de procéder à la réforme des textes juridiques régissant le Burida et leur mise en œuvre avec la réglementation internationale, réaliser l’assainissement de la gestion administrative et financière du Burida, veiller au suivi de la perception et de la répartition des droits d’auteur, superviser la gestion du directeur général. Aussi de contrôler et approuver le budget et veiller à sa bonne application, rédiger des statuts et un règlement intérieur du Burida et rédiger une charte d’éthique et de déontologie au sein de la maison des artistes. «Les études qui ont été faites indiquent que le potentiel réel de mobilisation de recettes et de ressources est entre 3 à 4 milliards. Si on consacre 1 milliard aux charges du Burida, les artistes ont au moins 2 à 3 milliards à se repartir pour les soldes à couvrir», a indiqué Maurice Kouakou Bandaman en informant des méthodes technologiques possibles pour l’amélioration des conditions de vie des artistes. Pour sa part, Léonard Groguhet, président du comité provisoire de gestion, a remercié le ministre de la Culture avant de lui promettre de prendre des décisions qui vont faire grincer des dents.
Morgan Ekra
Morgan Ekra