Panique dans le village. La paisible sous-préfecture de Toupah, située à une vingtaine de kilomètres de Dabou sur la côtière, a connu des moments difficiles dans la nuit du dimanche à lundi. Les populations ont été, selon plusieurs témoignages recueillis au téléphone, tirées de leur sommeil par des hommes armés reconnus comme étant des éléments des FRCI. «Il était 2 h du matin quand les premiers coups de feu ont tonné», raconte, sous le couvert de l’anonymat, les personnes que nous avons jointes. Effrayées, certaines personnes se sont terrées chez elles quand d’autres ont décidé d’aller aux nouvelles. L’une d’elle, toujours sous le couvert de l’anonymat, nous apprend que les hommes en armes se sont dirigés tout droit vers le domicile d’Amari Alexis, l’un des cadres du village. Interrogés sur leur présence en ces lieux, les FRCI auraient répondu être à la recherche d’armes. Sourds aux explications des populations qui indiquaient que personne ne cachait des armes dans le village, les FRCI auraient défoncé la porte d’Amari Alexis. «Ils n’ont rien trouvé, après avoir fouillé la maison de fond en comble», précise un autre habitant du village. C’est alors que les FRCI auraient décidé de s’en prendre à tout le monde. «Sans autre forme de procès, ils ont commencé à s’en prendre à tous ceux qui se trouvaient sur leur chemin. Ils en ont frappés et blessés plusieurs», raconte toujours notre interlocuteur. Ils ne se sont pas arrêtés là, indique-t-on. «Ils sont partis avec une dizaine de jeunes du village. Nous n’avons pas de leurs nouvelles à l’heure où vous m’appelez, (il était 18 h, hier NDLR)», nous apprend notre interlocuteur. Le chef du village et le sous-préfet sont tombés des nues, devant cette attitude. La population de son côté est sous le choc et craint des représailles surtout que les FRCI auraient annoncé qu’ils viendront à des heures tardives dans le village et ce, pendant un mois.
TL
TL