Une initiative d'une grande importance. Sans grand bruit, le musée des Civilisations a abrité, jeudi dernier, la cérémonie de restitution du projet de photographie de ses 700 objets. C'était au cours d'une sobre mais pertinente cérémonie, dans les locaux de ce musée, situés au Plateau. Ce projet, qui a bénéficié du soutien financier du Service de Coopération et d'Action culturelle (SCAC) de l'Ambassade de France est, selon Mme Silvie Memel Kassi, directrice du Musée des Civilisations, « l'une des étapes importantes de l'Inventaire et de la Documentation si chers à tous les musées du monde ». « La photographie des collections muséographiques donne à l'institution, une lisibilité et une visibilité de sa dynamique fonctionnelle. Elle s'inscrit également au titre des mesures préventives de sécurisation desdites collections », a-t-elle ajouté. A l'en croire, ce projet répondait à plusieurs exigences. « Il fallait d'abord compléter la documentation mise en route par l'Ecole du Patrimoine Africain (EPA) pour une meilleure gestion des collections. Ensuite, il nous imposait le devoir de prendre dorénavant toutes les mesures nécessaires pour la sauvegarde de tous ces trésors ancestraux que nous avons l'honneur de gérer », a expliqué Mme Memel Kassi, avant de justifier la lenteur de l'enquête portant sur le pillage du musée durant la crise postélectorale par l'insuffisance de la documentation. « Sur la centaine d'objets volés, seuls 37 avaient une photo », a révélé, Mme Memel Kassi. C'est pourquoi, elle considère l'appui de l'ambassade de France comme une véritable manne pour sa structure. La réalisation de ce projet a nécessité, d'après la directrice du Musée des Civilisations, la mise sur pied d'une équipe pluridisciplinaire composée de professionnels du musée, de stagiaires issus de plusieurs grandes écoles et d'un photographe, Apollinaire Ocrisse, expert en objets d'art africain. «L'équipe technique a travaillé deux heures par jour sur une période de trois semaines (du 3 au 27 janvier 2011) et a réalisé la prouesse de produire 700 photos », a noté Mme Memel Kassi, tout en réitérant sa volonté de poursuivre cette œuvre pour que « toutes les pièces du musées soient photographiées ».
De son côté M. Christian Oquet, conseilleur culturel et responsable du SCAC de l'Ambassade de France, a souligné que « chaque élément a fait l'objet d'une photographie et d'une identification précise ». Ce qui permettra, à yeux, de protéger le musée contre d'éventuels pillards. Réceptionnant ces 700 photos, M. Paul Marie Koffi Kossonou, qui représentait le ministre de la Culture et de la Francophonie, s'est réjoui de la préservation d'une partie de la mémoire de la Côte d'Ivoire.
Y. Sangaré
De son côté M. Christian Oquet, conseilleur culturel et responsable du SCAC de l'Ambassade de France, a souligné que « chaque élément a fait l'objet d'une photographie et d'une identification précise ». Ce qui permettra, à yeux, de protéger le musée contre d'éventuels pillards. Réceptionnant ces 700 photos, M. Paul Marie Koffi Kossonou, qui représentait le ministre de la Culture et de la Francophonie, s'est réjoui de la préservation d'une partie de la mémoire de la Côte d'Ivoire.
Y. Sangaré