La réconciliation nationale ne saurait s’accommoder de préalables, surtout lorsqu’il s’agit de rapprocher les frères d’un même pays. C’est le point de vue du Mouvement pour une nouvelle alternative en Côte d’Ivoire (MONACI). Cette position a été exprimée hier, au Musée des civilisations, au Plateau, par le président de ladite structure, Blé Daniel. Sur la question des exilés composés en majorité d’anciens Fescistes, le conférencier a soutenu que son mouvement est prêt à tout mettre en œuvre pour leur retour. D’ailleurs, poursuivra-t-il, le contact est maintenu avec ces derniers dans ce sens: «Nous sommes en contact avec eux. La Côte d’Ivoire est notre pays. Nous avons besoin de tout le monde. Nous allons envoyer des missions vers eux. L’exil n’est pas facile» a-t-il noté. A l’occasion du lancement de cette structure qui se veut apolitique, mais qui entend «œuvrer de manière résolue et constante pour l’essor, la consolidation et la défense de la démocratie», le président Blé Daniel s’est également prononcé sur les sujets brûlants de l’heure, notamment, la fermeture des Universités. Sur la question, la réponse du premier responsable du MONACI a été, on ne peut plus clair: «Nul ne peut être fier de la fermeture des Universités,» avant d’énumérer les arguments qui ont cependant milité en faveur de cette fermeture: « (…) Quand on parle de formation, il y a un minimum. L’Université a été pillée. Les cités et les amphithéâtres ont été saccagés. On ne peut pas aller se former dans ces conditions. La décision de fermeture a été sage, mais nous prions qu’elle tienne dans les délais, et que la date de l’ouverture soit respectée, c’est-à-dire septembre-octobre 2012.» A la cérémonie de lancement d’hier, Blé Daniel avait à ses côtés, son secrétaire général Doumbia Djofolo et de nombreux anciens Fescistes dont Séka Adoubi Apollinaire, 2è vice-président.
Yves-M. ABIET
Yves-M. ABIET
