On ne le dira jamais assez, Internet est l`un des plus grands succès de l`innovation technologique. Malheureusement, le défi de l`information partagée a fini par donner naissance à une nouvelle forme de criminalité encore peu maitrisée sous nos tropiques : la cybercriminalité. Nombreuses sont les entreprises ivoiriennes et étrangères et d`honnêtes citoyens qui ont fait et continuent de faire les frais des pirates informatiques connus sous l`appellation de hackers. A l`occasion de la visite effectuée par le ministre de la Poste et des Tic, Koné Bruno lundi dernier 06 février dans des cybercafés à Yopougon, l`un de ces génies en informatique, qui se cache derrière le pseudonyme de ``Le Messi``, a fait quelques révélations sur l`ampleur du phénomène de la cybercriminalité. Selon ``Le Messi``, le piratage informatique en Côte d`Ivoire n`est pas quelque chose de nouveau. C`est un phénomène qui existe depuis longtemps. ``Malheureusement, le terme de hacker a une connotation très négative. Quand on parle de hacker, on pense directement à quelqu`un qui a une capacité de détruire. Ce qui n`est pas forcément le cas. Un pirate informatique est quelqu`un qui est en mesure de prouver les insuffisances d`un système informatique et de proposer des solutions. Et c`est ce qui est important. Il ne suffit pas de détruire, mais de détecter des failles et proposer des solutions. C`est en cela que le hacker est constructif et positif``, a –t-il indiqué. Faut-il le rappeler, ``Le Messi`` et ses amis que sont ``Le Code`` et ``Assouna``, ont au cours d`une compétition dénommée Insecurity Day, à laquelle ils ont participé l`année dernière, réussi à prouver qu`il y a encore beaucoup de choses à faire dans le domaine de la sécurité informatique, en Côte d`Ivoire. ``Chacun de nous a réussi à pénétrer un système informatique. ``Le Code`` a réussi à mettre la main sur le site ``Ado Solutions``. Il y a Assouna qui est vraiment un ravageur. Moi j`ai eu la modeste force de frappe d`éprouver les systèmes de MTN, de Aviso et de certains équipements en Egypte et en Algérie``, a-t-il fait savoir, avant de souligner que ses amis et lui continuent d`apprendre. ``Mais malheureusement, toutes ces structures citées ont toujours des failles. Tout ceci pour vous dire que le mal est criant. Il y a des trous. Fort heureusement, nous sommes positifs. Nous ne sommes pas négatifs parce qu`aujourd`hui, on peut mettre à plat un système. Dans le cadre de lutte contre la cybercriminalité, nous sommes disposés à accompagner l`Etat``, a-t-il ajouté.
Franck SOUHONE
Franck SOUHONE