x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 13 février 2012 | Le Devoir

Primature, hémicycle, situation financière, défense, justice… : Pourquoi autant de remous derrière une promesse ?

« En politique, le temps est en même l’ami et l’ennemi du politicien. Il faut savoir aller avec les autres quand cela t’arrange et selon les circonstances » Alassane Ouattara fait siens désormais ces propos tenus en 2000 au C.C.Jacques Aka de Bouaké par Laurent Gbagbo pendant sa campagne contre feu Guéi Robert.

Acculé par des organisations de droits humains sur les actes de ces proches, talonné par la France, les USA et la Belgique, attendu à ses promesses électorales par le PDCI, le chef de l’Etat ivoirien se veut rassurant. Et pourtant, les voyages interminables du chef de l’exécutif ivoirien dénotent d’une certaine malaisance au trône d’Abidjan. Primature, Assemblée nationale situation financière du pays, défense, justice équitable et transparente, relation politique et commerciale avec l’Europe… Autant de préoccupations essentielles qui font du régime actuel, tout sauf un fleuve tranquille.

Situation financière

L’espoir suscité par l’arrivée de M. Ouattara à la tête du pays ne connait plus les mêmes effets depuis quelques temps. Le conteneur de milliards promis dès la chute de Gbagbo se fait desserrement attendre. Si bien que, pour amorcer les grands chantiers annoncés en fanfare, la Côte d’Ivoire est obligée de satisfaire aux exigences des bailleurs de fonds. D’où le reforme dans la filière café-cacao. Au niveau des ministères, des marchés sont passés aux mépris des procédures de la transparence pour se faire du sou.

Défense

Si les autorités actuelles mettent avant ce dossier, c’est que le pouvoir veut prévenir toutes éventualités de déstabilisation. Toutefois, au-delà de cet aspect, d’autres faits impérieux ont milité en faveur de la signature du nouvel accord avec la France. Faisant fit du peuple via l’Assemblée nationale, M. Ouattara a signé derechef ledit accord avant de permettre de le soumettre à l’hémicycle. Une manière à lui de faire valoir qu’il demeure le seul patron en Côte d’Ivoire. Et que la séparation des pouvoirs, il n’en a cure. Et pourtant, sous Houphouët, un comité avait été crée pour gérer ce genre d’affaire avant l’élection du président de l’Assemblée nationale. Pourquoi donc n’avoir pas choisi ce schéma ? Si tant est qu’on dit suivre les traces du père fondateur. Autres interrogation : qui doit payer la note des fournitures de matériels militaires ? Là, personne ne dit mot. N’est-ce pas une manière de protéger le monopole français dans un contrat tacite ? De là en en déduire que le peuple a été jugé, il n’ya qu’un pas.

Primature, Assemblée nationale

Concernant l’Assemblée nationale, M. Ouattara depuis avait annoncé que la présidence de cette institution revenait au RDR. Quant à sa promesse faite à Bédié, le chef de l’Etat n’en fait plus le premier de ses soucis. Interpellé à ce sujet, il a laissé entendre qu’il discutera avec M. Bédié. Discuter ? Le mot est lâché. La nomination doit faire objet de tractation. Dans le même temps, le chef de l’Etat louvoie pou trouver un point de chute à son actuel premier ministre qu’il a comme un os dans la gorge. ‘’C’est après les municipales et les régionales qu’un autre premier ministre sera choisi. Notamment, vers la fin de l’année 2012 ‘’ a fait observer le chef de l’Etat. Soro donc reste en place. A contre cœur ? Ni plus ni moins. Lé PDCI peut-il s’en tirer à bon compte ? Nul ne le sait. Surtout qu’en politique, chaque jour ajoute de nouveau dans les rapports des partis politiques.

La justice

Le pouvoir Ouattara est acculé en interne comme à l’externe. Lui-même a reconnu dans un discours récent la nécessité d’une thérapie de choc à la justice. Après le transfèrement de Laurent Gbagbo devant le tribunal de la Haye, l’on s’attendait à d’autres vagues d’expéditions. Vaine aspiration. Ce d’autant que le chef a décidé juger les autres a Abidjan. Redoutant certainement le revers de la médaille. En effet, de fortes pressions pèsent sur le pouvoir d’Abidjan. Les organisations internationales des droits humains ont épinglé le camp Ouattara dans les massacres de Duékoué. Pour disculper ses proches, le chef de l’Etat a répandu dans la presse qu’il s’agit d’un problème foncier. Difficile d’y croire dans un contexte de crime commis, dans la période chaude des affrontements entre clan Gbagbo et Ouattara. Comme on le voit, tout est mis en œuvre pour éviter la manifestions de la vérité.

K.Zéguédoua Tano
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

A voir également

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ