Un mois après le début de la campagne 2012, le prix d’achat bord champ de la noix de cajou n’est pas encore officiellement connu. Pendant que les organes chargés de la fixation du prix et de la régulation de la filière s’empoignent, les acheteurs font la pluie et le beau temps. La campagne d’achat de la noix de cajou a débuté depuis près d’un mois. Les zones de production voient se succéder une kyrielle d’acheteurs. Cependant, aucun communiqué officiel n’a été élaboré, comme les années passées, pour annoncer le prix indicatif ou prix bord champ.
Les producteurs, livrés à leur sort, bradent leur produit au premier venu, la misère aidant. Qu’est-ce qui explique ce retard au niveau de l’annonce du prix de Kg de noix de cajou, qui n’est préjudiciable, en premier, qu’aux producteurs ? Pourquoi la fixation du prix indicatif ou du prix bord champ traine ? La fixation du prix bord champ de la campagne se fait de concert avec l’ensemble des acteurs de la filière, regroupés au sein de trois collèges qui forment l’Interprofession cajou (Inter Cajou). Il s’agit, notamment du collège des producteurs d’un côté, le collège des transformateurs de l’autre, et enfin le collège des exportateurs. Ces trois entités réunies, s’accordent sur un prix qu’elles proposent à l’Autorité de régulation du coton et de l’anacarde(ARECA) - société d’Etat créée par le décret n° 2002-449 du 16 septembre 2002 dans le cadre de la mise en en place des structures de régulation et de gestion des filières agricoles chargées de prendre le relais de l’Etat, en application de sa politique de désengagement- représentant le ministère de tutelle, ministère de l’agriculture. Cette dernière, à son tour, porte les propositions collectées à la tutelle.
C’est à l’issue d’une telle concertation que le prix est communiqué. Le prix est donc fixé en amont par les ‘‘Collégiens’’– ensemble des trois collèges de l’Inter cajou -. Le ministère ne fait qu’entériner la décision de l’interprofession. Mais en ce qui concerne la campagne 2012, les choses semblent compliquées. Plus d’un mois après son lancement, non moins officiel, le prix est encore dans les couloirs des officines et autres salons feutrés des commis de la filière. Et ce, au grand désarroi des producteurs qui broient toujours du noir. Parce que la production est récupérée à vil prix par des acheteurs ‘’véreux‘’, qui ne sont inquiétés aucunement. De sources concordantes, deux réunions ont déjà eu lieu. Et se sont soldées par des échecs, après des débats houleux. Vu que les différents collèges composant l’Inter cajou n’ont pas pu parler d’une voix unifiée.
A la fin d’une de ces rencontres, toujours selon notre source, les différents prix proposés par les producteurs, les exportateurs, et les transformateurs étaient respectivement 343,75 FCFA ; 314FCFA et 200 FCFA. Mais contre toute attente, à la troisième rencontre, la dernière pour le moment, l’ARECA n’a fait que recueillir les avis pour, dit-elle, les transmettre à la tutelle, une fois de plus. Pendant ce temps, l’achat de la noix de cajou n’est pas interrompu. Toute chose qui a amené un grand producteur, souhaitant grader l’anonymat, à pointer un doigt accusateur sur l’Areca. Il accuse l’Autorité de s’immiscer dans la filière, pour jouer le jeu des exportateurs.
Une situation qui arrangerait ces derniers(les exportateurs), selon les producteurs. Parce que disposant de grands moyens financiers, les exportateurs par l’entremise de ‘‘petits acheteurs particuliers’’ ou pisteurs, font du stockage au cours de cette ‘‘période de flou’’, en attendant que le prix bord champ soit communiqué officiellement. Du coup, l’Areca est soupçonnée d’être juge et partie. Mais les paysans, selon une indiscrétion, ne comptent pas baisser la garde. Pour le moment, des consignes ont été données - par eux - à travers leurs différentes structures associatives, afin que le prix bord champ de la campagne 2011, qui était de 300f Cfa, soit exigé des acheteurs, pendant cette période d’attente de la fixation du prix indicatif de la campagne en cours. Et ils comptent se donner les moyens de son respect scrupuleux les jours à venirn.
B.TAKI
Les producteurs, livrés à leur sort, bradent leur produit au premier venu, la misère aidant. Qu’est-ce qui explique ce retard au niveau de l’annonce du prix de Kg de noix de cajou, qui n’est préjudiciable, en premier, qu’aux producteurs ? Pourquoi la fixation du prix indicatif ou du prix bord champ traine ? La fixation du prix bord champ de la campagne se fait de concert avec l’ensemble des acteurs de la filière, regroupés au sein de trois collèges qui forment l’Interprofession cajou (Inter Cajou). Il s’agit, notamment du collège des producteurs d’un côté, le collège des transformateurs de l’autre, et enfin le collège des exportateurs. Ces trois entités réunies, s’accordent sur un prix qu’elles proposent à l’Autorité de régulation du coton et de l’anacarde(ARECA) - société d’Etat créée par le décret n° 2002-449 du 16 septembre 2002 dans le cadre de la mise en en place des structures de régulation et de gestion des filières agricoles chargées de prendre le relais de l’Etat, en application de sa politique de désengagement- représentant le ministère de tutelle, ministère de l’agriculture. Cette dernière, à son tour, porte les propositions collectées à la tutelle.
C’est à l’issue d’une telle concertation que le prix est communiqué. Le prix est donc fixé en amont par les ‘‘Collégiens’’– ensemble des trois collèges de l’Inter cajou -. Le ministère ne fait qu’entériner la décision de l’interprofession. Mais en ce qui concerne la campagne 2012, les choses semblent compliquées. Plus d’un mois après son lancement, non moins officiel, le prix est encore dans les couloirs des officines et autres salons feutrés des commis de la filière. Et ce, au grand désarroi des producteurs qui broient toujours du noir. Parce que la production est récupérée à vil prix par des acheteurs ‘’véreux‘’, qui ne sont inquiétés aucunement. De sources concordantes, deux réunions ont déjà eu lieu. Et se sont soldées par des échecs, après des débats houleux. Vu que les différents collèges composant l’Inter cajou n’ont pas pu parler d’une voix unifiée.
A la fin d’une de ces rencontres, toujours selon notre source, les différents prix proposés par les producteurs, les exportateurs, et les transformateurs étaient respectivement 343,75 FCFA ; 314FCFA et 200 FCFA. Mais contre toute attente, à la troisième rencontre, la dernière pour le moment, l’ARECA n’a fait que recueillir les avis pour, dit-elle, les transmettre à la tutelle, une fois de plus. Pendant ce temps, l’achat de la noix de cajou n’est pas interrompu. Toute chose qui a amené un grand producteur, souhaitant grader l’anonymat, à pointer un doigt accusateur sur l’Areca. Il accuse l’Autorité de s’immiscer dans la filière, pour jouer le jeu des exportateurs.
Une situation qui arrangerait ces derniers(les exportateurs), selon les producteurs. Parce que disposant de grands moyens financiers, les exportateurs par l’entremise de ‘‘petits acheteurs particuliers’’ ou pisteurs, font du stockage au cours de cette ‘‘période de flou’’, en attendant que le prix bord champ soit communiqué officiellement. Du coup, l’Areca est soupçonnée d’être juge et partie. Mais les paysans, selon une indiscrétion, ne comptent pas baisser la garde. Pour le moment, des consignes ont été données - par eux - à travers leurs différentes structures associatives, afin que le prix bord champ de la campagne 2011, qui était de 300f Cfa, soit exigé des acheteurs, pendant cette période d’attente de la fixation du prix indicatif de la campagne en cours. Et ils comptent se donner les moyens de son respect scrupuleux les jours à venirn.
B.TAKI
