« Nous sommes assis là où eux (ceux qui veulent s’attaquer au pouvoir Ouattara) regardent, et nous les attendons ». Loin d’être vulgaire, cette boutade lancée par le commandant Issiaka Ouattara dit Wattao, suite à la capture de miliciens à Grand-Lahou, résume sérieusement la réaction qui attend toute tentative de déstabilisation du régime en place. Derrière ces propos du commandant adjoint de la garde républicaine, il faut lire toute une réalité, à savoir la présence à Abidjan et sur le reste du territoire d’une armée avertie et outillée. Une armée née de la fusion d’ex-Forces de défense et de sécurité (Fds), et d’ex-Forces armées des Forces nouvelles (FaFn) qui ont fait échec, ensemble à la tentative de confiscation du pouvoir en 2011.
Une armée qui garde le talent et la détermination avec lesquels elle a libéré le pays du joug militaire de Laurent Gbagbo. Confortablement installée aujourd’hui, peut-elle être délogée par des miliciens et des mercenaires qu’elle a chassés hier ? En toute logique, cela s’avère difficile. A défaut de prendre la réalité du pouvoir à Abidjan où ils ne peuvent compter que sur la complicité de taupes de l’armée régulière, les clandestins, cela saute aux yeux, veulent annexer des portions du pays et créer une situation d’instabilité qui va freiner la normalisation. Ils entendent dicter leur loi dans les zones dont ils auraient réussi à prendre le contrôle en comptant sur les avantages géographiques de ces régions et une adhésion des populations. Là encore, ont-ils les moyens de résister à la puissance de feu des libérateurs d’hier ? Pas sûr. Il y a une autre chose que les commanditaires, et surtout les acteurs de ces projets doivent comprendre, c’est que le contexte ne se prête plus à de telles actions. Le peuple ivoirien, dans sa grande majorité, et sans distinction d’obédiences, ne souhaite plus revivre la guerre. De même, la communauté internationale, après s’être pleinement investie pour le respect du verdict des urnes dans ce pays-phare de la sous-région, ne le laissera jamais sombrer de nouveau dans le chaos par la faute de quelques fauteurs de troubles. D’où l’appel du commandant adjoint de la garde républicaine à tous ceux qui auraient l’intention de s’associer à cette aventure. « Venez pour qu’ensemble nous reconstruisions le pays », a conseillé Wattao.
Cissé Sindou
Une armée qui garde le talent et la détermination avec lesquels elle a libéré le pays du joug militaire de Laurent Gbagbo. Confortablement installée aujourd’hui, peut-elle être délogée par des miliciens et des mercenaires qu’elle a chassés hier ? En toute logique, cela s’avère difficile. A défaut de prendre la réalité du pouvoir à Abidjan où ils ne peuvent compter que sur la complicité de taupes de l’armée régulière, les clandestins, cela saute aux yeux, veulent annexer des portions du pays et créer une situation d’instabilité qui va freiner la normalisation. Ils entendent dicter leur loi dans les zones dont ils auraient réussi à prendre le contrôle en comptant sur les avantages géographiques de ces régions et une adhésion des populations. Là encore, ont-ils les moyens de résister à la puissance de feu des libérateurs d’hier ? Pas sûr. Il y a une autre chose que les commanditaires, et surtout les acteurs de ces projets doivent comprendre, c’est que le contexte ne se prête plus à de telles actions. Le peuple ivoirien, dans sa grande majorité, et sans distinction d’obédiences, ne souhaite plus revivre la guerre. De même, la communauté internationale, après s’être pleinement investie pour le respect du verdict des urnes dans ce pays-phare de la sous-région, ne le laissera jamais sombrer de nouveau dans le chaos par la faute de quelques fauteurs de troubles. D’où l’appel du commandant adjoint de la garde républicaine à tous ceux qui auraient l’intention de s’associer à cette aventure. « Venez pour qu’ensemble nous reconstruisions le pays », a conseillé Wattao.
Cissé Sindou