x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mardi 14 février 2012 | Le Patriote

Arrah Affrontement intercommunautaire : Six morts et de nombreux blessés

Encore des affrontements interethniques avec un bilan provisoire lourd : six morts, plusieurs dizaines de blessés et de nombreux dégâts matériels. La ville d’Arrah, situé à l’est du pays, a connu dimanche et hier, des heures chaudes. Autochtones Agni et allogènes malinké s’y sont affrontés pendant des heures. Un calme précaire y régnait au moment où nous mettions sous presse. Ce, après l’intervention de la gendarmerie de Daoukro et un détachement des FRCI venu de Dimbokro. De sources dignes de foi, tout serait parti d’une décision des jeunes autochtones Agni de chasser les FRCI de la ville. « Ils ont tenu une réunion pour cela. Ils sont allés voir le chef du village à qui ils ont donné mandat d’être leur interlocuteur devant les FRCI », soutient un habitant de la ville. Toujours, selon notre source, face au refus du chef, les jeunes eux-mêmes se seraient rendus à la base des FRCI pour les enjoindre de quitter la ville. Au cours des discussions qui s’en sont suivies entre les deux camps, trois éléments des FRCI ont été pris en otage et séquestrés par les jeunes qui voulaient voir les FRCI hors de la ville d’Arrah. La nouvelle de la prise d’otage de trois FRCI a fait le tour de la ville. Une situation que de jeunes malinké n’auraient pas apprécié. Ces derniers seraient alors allés vers les jeunes concernés pour leur demander de mettre balle à terre. Une démarche que n’aurait pas appréciée par les premiers cités qui font courir la nouvelle que les jeunes malinké attaquent les jeunes agni. Les domiciles, magasins, ateliers et véhicules appartenant à des membres de la communauté malinké sont pillés et incendiés. En représailles, des jeunes de la communauté malinké incendient la maison du roi, du chef de canton, de l’ancien maire de la ville Kouamé Oi Kouamé, frère de Pascal Affi N’Guessan, président du FPI et N’Guessan Ahondjon, beau-frère de Kouamé Oi Kouamé et cadre LMP très connu à Arrah pour ses accointances avec l'ancien régime. Pendant les affrontements, six personnes sont tuées et plusieurs blessées gravement. Les gendarmes de la ville, pendant les affrontements, auraient déserté la ville. « Ils sont partis avec femmes et enfants à Kotobi pour on ne sait quelles raisons. Si la gendarmerie de Daoukro et les FRCI de Dimbokro n’étaient pas venues, le bilan serait plus lourd », nous confie un autre habitant de la localité. Hier dans l’après-midi, un déploiement impressionnant des forces de l’ordre a été fait pour ramener le calme et instaurer l’ordre dans la ville. Nos tentatives d’accéder à la ville ont été vaines. Car la voie principale, menant à Arrah depuis hier est inaccessible du fait des affrontements. Nous avons cependant pu avoir dans la soirée, plusieurs habitants et cadres du département au téléphone. Ils nous ont fait savoir que, malgré la présence de la gendarmerie et de l’armée dans la ville, la tension était toujours vive. Nous y reviendrons.

Thiery Latt (Info Agnès Kouao, correspondant)
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ