Les populations de l’ex zone Cno (Centre-nord-ouest) sont confrontées depuis près de cinq jours à une grave pénurie de carburant. A Korhogo, cette difficulté presqu’inattendue perturbe les déplacements. En effet, les motos personnelles, les taxis motos et tous les véhicules qui utilisent de l’essence sont contraints au régime minimum ou tout simplement à l’immobilisation forcée. A la base de cette pénurie, les mesures prises par l’Etat depuis près d’un mois pour mettre fin au trafic illicite de carburant, frauduleusement importé des pays limitrophes. Les populations, auparavant, n’avaient pas fait le constat des conséquences de la mesure car le stock de ce carburant illicite était encore présent. Depuis que ces réserves se sont asséchées, l’essence a commencé à se faire rare. Les revendeurs qui avaient encore une certaine quantité sous la main en ont profité pour quintupler le prix du litre, jusqu’à 3000 FCFA pour certains. Avec cette pénurie, le transport urbain et interurbain s’en est trouvé fortement perturbé. Mais selon Fofana Kolodjo, responsable du programme du retour des stations Total dans l’ex-zone Cno, il n’y a pas péril en la demeure. En effet depuis hier, 40 000 litres d’essence sont disponibles pour Korhogo, Ferké et Niakara. « Il n’y aura pas de pénurie car nos services sont à mesure de faire face aux besoins des populations. Pour éviter que les revendeurs ne s’adonnent à la surfacturation, l’on ne sert plus de carburant dans les bidons.», explique notre interlocuteur. Le retour à la normale s’affiche. Et les populations doivent tout simplement s’y accommoder.
Mack Dakota, Correspondant
Mack Dakota, Correspondant
