Le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, a animé un point de presse à l’issue du conseil des ministres du mercredi 15 février 2012. Outre le compte rendu du conseil, Bruno Koné s’est étendu sur des sujets d’actualité nationale. Les émeutes d’Arrah et la gestion des affaires publiques ont été commentées par le ministre de la Poste et des Tic.
Contrairement aux décisions prises à l’issue des affrontements de Sikensi, le gouvernement s’est résolu à garder les éléments Frci sur place à Arrah. Pour Bruno Koné, il n’appartient pas aux populations de réclamer le départ de militaires quel qu’en soit le motif. Ci-après, quelques extraits de son intervention : ‘’C’est dommage que ces conflits deviennent des conflits intercommunautaires. Les Frci, c’est l’armée régulière de Côte d’Ivoire. Il est important que notre armée soit respectée. L’armée représente la souveraineté du peuple ivoirien. Il n’y a pas de raison que ce soit les populations qui décident ou pas d’avoir l’armée sur un territoire. Nous sommes tous à un âge où nous avons vu les Fanci et les Fds. Je crois qu’il faut qu’on revienne au principe de base du civisme. C'est-à-dire le respect de nos institutions. Dans le respect des institutions, il y a le respect de l’armée. L’armée de Côte d’Ivoire a eu à mener des opérations de sécurité publique tout simplement parce que la police et la gendarmerie n’étaient plus opérationnelles. Il a fallu attendre plusieurs mois avant que les commissariats ne soient regarnis et il a aussi fallu attendre plusieurs mois avant que les policiers ne soient dotés d’armes et de munitions. Pendant ce temps, les militaires ont eu à les suppléer. A partir du moment où nous sommes arrivés progressivement à une situation normale, il leur a été demandé de se retirer de ces activités pour que la police et la gendarmerie prennent le relais. Mais cela n’est pas fait partout, d’une part. D’autre part, même si la police et la gendarmerie sont de retour, rien n’interdit que les militaires soient apportés en renfort à tel ou tel endroit. C’est une décision du commandement militaire. (…) Quand on parle de cantonnement, j’ai l’impression que pour les Ivoiriens cela veut dire qu’il faut que les militaires disparaissent du paysage. (…) Les Frci, c’est plusieurs milliers de personnes. Donc il peut arriver qu’un élément des Frci ait un problème avec un élément civil, cela peut arriver partout, il peut y avoir des cas d’indiscipline, il peut y avoir des agressions contre les uns et contre les Frci. Mais de grâce, ne transformons pas tout en conflit ethnique ou intercommunautaire. S’il y a des erreurs de la part des Frci, ils peuvent être sanctionnés par leur hiérarchie’’. Au sujet de la gestion des affaires de l’Etat, Bruno Koné a estimé qu’il y a eu beaucoup de bruits certes. Mais cela ne dénote pas d’une mauvaise gouvernance. ‘’Le gouvernement n’a jamais été aussi regardant sur la gestion des affaires de l’Etat’’, dit-il, arguant que tout le monde peut se tromper ou tout le monde peut être induit en erreur.
S. Débailly
Contrairement aux décisions prises à l’issue des affrontements de Sikensi, le gouvernement s’est résolu à garder les éléments Frci sur place à Arrah. Pour Bruno Koné, il n’appartient pas aux populations de réclamer le départ de militaires quel qu’en soit le motif. Ci-après, quelques extraits de son intervention : ‘’C’est dommage que ces conflits deviennent des conflits intercommunautaires. Les Frci, c’est l’armée régulière de Côte d’Ivoire. Il est important que notre armée soit respectée. L’armée représente la souveraineté du peuple ivoirien. Il n’y a pas de raison que ce soit les populations qui décident ou pas d’avoir l’armée sur un territoire. Nous sommes tous à un âge où nous avons vu les Fanci et les Fds. Je crois qu’il faut qu’on revienne au principe de base du civisme. C'est-à-dire le respect de nos institutions. Dans le respect des institutions, il y a le respect de l’armée. L’armée de Côte d’Ivoire a eu à mener des opérations de sécurité publique tout simplement parce que la police et la gendarmerie n’étaient plus opérationnelles. Il a fallu attendre plusieurs mois avant que les commissariats ne soient regarnis et il a aussi fallu attendre plusieurs mois avant que les policiers ne soient dotés d’armes et de munitions. Pendant ce temps, les militaires ont eu à les suppléer. A partir du moment où nous sommes arrivés progressivement à une situation normale, il leur a été demandé de se retirer de ces activités pour que la police et la gendarmerie prennent le relais. Mais cela n’est pas fait partout, d’une part. D’autre part, même si la police et la gendarmerie sont de retour, rien n’interdit que les militaires soient apportés en renfort à tel ou tel endroit. C’est une décision du commandement militaire. (…) Quand on parle de cantonnement, j’ai l’impression que pour les Ivoiriens cela veut dire qu’il faut que les militaires disparaissent du paysage. (…) Les Frci, c’est plusieurs milliers de personnes. Donc il peut arriver qu’un élément des Frci ait un problème avec un élément civil, cela peut arriver partout, il peut y avoir des cas d’indiscipline, il peut y avoir des agressions contre les uns et contre les Frci. Mais de grâce, ne transformons pas tout en conflit ethnique ou intercommunautaire. S’il y a des erreurs de la part des Frci, ils peuvent être sanctionnés par leur hiérarchie’’. Au sujet de la gestion des affaires de l’Etat, Bruno Koné a estimé qu’il y a eu beaucoup de bruits certes. Mais cela ne dénote pas d’une mauvaise gouvernance. ‘’Le gouvernement n’a jamais été aussi regardant sur la gestion des affaires de l’Etat’’, dit-il, arguant que tout le monde peut se tromper ou tout le monde peut être induit en erreur.
S. Débailly