Fini la récréation ! La lutte contre ceux qui exploitent et font travailler les enfants va désormais s’intensifier et, elle sera ne sera pas de tout repos. C’est en filigrane cette détermination farouche à juguler ce fléau, qui n’honore pas toute nation qui se respecte, que Mme Dominique Ouattara, Première dame, a affichée, à travers son intervention remarquée, hier à l’Amphithéâtre de l’Espace CCRRAE-UMOA, au Plateau. C’était au cours de la cérémonie officielle de lancement des activités du Comité National de Surveillance des Actions de Lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des enfants, dont elle assure la présidence. Et cela, en présence d’un parterre de personnalités dont des membres du gouvernement, des chefs religieux et traditionnels et aussi des représentants d’institutions internationales. « La question de la protection des enfants m’a toujours préoccupée. En effet, déjà en 1998, la création de la Fondation Children of Africa répondait à l’objectif d’aider nos enfants à avoir un avenir meilleur. Parmi les actions prioritaires de la Fondation, l’éducation et la protection des enfants figurent en première ligne », a-t-elle rappelé, d’emblée. Et sa nomination à la tête de ce Comité de surveillance ne fait que décupler sa détermination à agir pour la défense des droits des enfants. «Mon devoir de Première Dame me dicte de veiller au bien-être des enfants de mon pays », a-t-elle poursuivi. Selon Mme Ouattara, le problème de l’exploitation des enfants est une réalité préoccupante. Surtout que, dira la Première Dame, « en dépit de leur jeune âge, ils sont soumis à des conditions de travail qui mettent en péril leur survie et leur développement physique et moral. Certains sont utilisés dans des exploitations minières, agricoles et artisanales, d’autres sont même utilisés à des fins d’exploitation sexuelle et pornographique ». Une violation flagrante, aux yeux de Mme Ouattara, de leur droit légitime à l’éducation, au loisir et à la santé. Face à ce tableau, pour le moins, sombre, la Première Dame tiré la sonnette d’alarme. « Les enfants victimes de traite et d’exploitation sont dans une situation d’urgence, il nous faut agir vite et travailler à la réduction des facteurs de vulnérabilité que sont la pauvreté et la déscolarisation précoce des enfants », a plaidé Mme Ouattara, consciente que la tâche ne sera pas facile. Pour autant, le Comité National de Surveillance est déjà à pied d’œuvre sur le terrain, pour mener de concert avec le Comité Interministériel et toutes les parties prenantes, des actions concrètes de lutte. « Nous venons de tenir notre première réunion officielle (ndlr, hier après-midi), afin de jeter les bases de notre collaboration pour l’année 2012. Déjà, nous avons décidé d’organiser une rencontre avec le corps préfectoral et les chefs coutumiers, pour leur demander une plus grande implication dans la lutte contre le travail des enfants », a révélé Mme Ouattara. Pour elle, le phénomène de la traite, de l’exploitation et du travail des enfants interpelle toutes les couches socioprofessionnelles de la population. C’est pourquoi, a-t-elle lancé, « tous ensemble, agissons contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants. Protégeons-les, ils sont notre avenir». Un appel qu’elle adresse singulièrement aux producteurs de cacao, coopératives agricoles, industriels et exportateurs, et chocolatiers.
Peu avant, le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité, et, par ailleurs, président de ce Comité interministériel, avait souligné que ce Comité national de surveillance est un engagement fort de Mme Ouattara pour la cause des enfants. « C’est ensemble que nous pourrons relever le défi d’un monde sans travail des enfants », a-t-il fait savoir également. On retiendra pour le reste, l’allocution de bienvenue du maire du Plateau, M. Akossi Bendjo et la présentation des membres de ce Comité national de surveillance, par son secrétaire exécutive, Mme Yao Syvie, qui est aussi Directeur de Cabinet de la Première Dame. Notons que c’est le 3 novembre 2011 que le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a signé deux décrets portant création d’une part de ce Comité national de surveillance, dont la mission est de suivre et d’évaluer les actions du Gouvernement en matière de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, et d’autre part, du Comité interministériel.
Y. Sangaré
Peu avant, le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité, et, par ailleurs, président de ce Comité interministériel, avait souligné que ce Comité national de surveillance est un engagement fort de Mme Ouattara pour la cause des enfants. « C’est ensemble que nous pourrons relever le défi d’un monde sans travail des enfants », a-t-il fait savoir également. On retiendra pour le reste, l’allocution de bienvenue du maire du Plateau, M. Akossi Bendjo et la présentation des membres de ce Comité national de surveillance, par son secrétaire exécutive, Mme Yao Syvie, qui est aussi Directeur de Cabinet de la Première Dame. Notons que c’est le 3 novembre 2011 que le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a signé deux décrets portant création d’une part de ce Comité national de surveillance, dont la mission est de suivre et d’évaluer les actions du Gouvernement en matière de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, et d’autre part, du Comité interministériel.
Y. Sangaré