1ère affaire :
Vol à mains armées
Il est 15h 56mn lorsque Bamba Lamine est appelé à la barre pour répondre des faits de vol à mains armées. Il ne reconnait le moindre des faits qui lui sont reprochés. Pourtant, selon le procès-verbal de police, il aurait été formellement identifié par l’une de ses victimes et arrêté au Plateau en possession d’un portable Black Berry qu’il aurait arraché à sa victime. Il lui est reproché également d’avoir emporté plusieurs objets de valeur dont divers bijoux en diamant plus la coquette somme de 3.000.000 f Cfa. Mais Bamba persiste dans ses dénégations. Surtout que les personnes qui le poursuivent devant les tribunaux n’ont pas jugé nécessaire de venir témoigner. Une situation qui met le procureur dans l’embarras. « Tu sais que tu es coupable mais tu as la chance que les plaignants ne sont jamais là. Monsieur le président, le ministère public requiert un abandon des charges pour insuffisance de preuves. », Déclare-t-il. Bamba Lamine croit alors que les dieux de la justice sont de son côté. Mais le président du tribunal douche son moral. « 6 mois d’emprisonnements fermes ». Une peine qui semble curieusement plaire à Bamba qui pousse un ouf de soulagement qui n’échappe pas au président : « Ta chance, c’est que les plaignants ne sont pas là. Sinon pour un vol à mains armées, ce n’est pas ce que tu aurais eu comme peine », précise-t-il. Bamba Lamine devrait donc prier pour les plaignants pendant son séjour carcéral.
2ème affaire :
Escroquerie
Kouadio Elysée est accusé par Kaya Jean de lui avoir escroqué la somme de 1.000.000 de francs CFA. En fait, sur la promesse ferme de lui obtenir un visa pour la France, Kaya Jean a remis à Kouadio Elysée, la somme en question. Mais dans l’impossibilité de fournir le Visa à son client, il lui proposera plutôt un visa pour la Chine pour un séjour de 3 mois. Malheureusement le sieur Kaya Jean ne passera que 15 jours sur le sol Chinois avant d’être rapatrié. Insatisfait de la durée de son séjour, ce dernier convoque Kouadio Elysée par devant le tribunal de première instance d’Abidjan. A la barre le parquet rejette la thèse d’escroquerie ou d’abus de confiance au motif qu’à partir du moment où l’exécution du contrat à conduit notre aventurier en Chine. Il n’en faut pas plus pour que le parquet requiert la relaxe pure et simple de Kouadio Elysée pour délit non constitué. Réquisitions suivies par le tribunal. Kouadio est relaxé, à la grande joie du public dans la salle d’audience. Lequel a perçu le plaignant comme un ingrat.
3ème affaire :
Tentative de vol
Celui qui avance à présent à la barre à l’air extrêmement inquiet. Il se nomme Yao Kouadio Jacques, poursuivi pour tentative de vol. Selon le procès-verbal de police lu par le procureur, il se serait introduit de nuit dans une maison inachevée surveillée par des agents de sécurité dans l’objectif clair d’y commettre un vol. Il aurait été appréhendé dans son œuvre par ces agents de sécurité avant d’être remis aux Frci. «Je me suis caché dans cette maison parce que je n’avais pas de pièce», réagit Yao Kouadio. «Donc, un grand garçon comme toi, tu n’as pas de pièces et tu te promènes ? Que faisais-tu dans une maison inachevée tout seul?», questionne le président.
«Quand j’ai vu les FRCI, je me suis caché parce que je n’avais pas de pièces», répond encore Yao. Pour le parquet, le prévenu tente de distraire le tribunal. C’est pour cela qu’il demande qu’il soit jugé coupable et condamné à 3 mois d’emprisonnement ferme et à 50 mille francs d’amende. Peine confirmée par le tribunal.
4ème affaire :
attentat à la pudeur
Le sieur Kouka est accusé de viol commis sur une mineure qui n’est autre que sa propre fille âgée de seulement 12 ans. Curieusement, Kouka revendique son acte. Il affirme, à la surprise générale, qu’il a agi sur les instructions d’une mouche à laquelle il aurait été marié par Dieu depuis sa naissance. «En ce moment la mouche est présente dans la salle d’audience, et ma fille sait que la mouche vit avec nous partout où nous allons, même au marché », précise-t-il. Devant l’incrédulité du tribunal, il poursuit: «C’était une nuit, je dormais et la mouche est venue me réveiller après avoir réveillé ma fille. C’est ainsi que la mouche m’a informé que ma fille me faisait des avances auxquelles j’ai succombé et je suis sorti avec elle par obéissance à ma femme la mouche». Incrédule, le président interroge : « Donc si la mouche te demande de tuer ta fille, tu le feras ?». Sonné par la question, Kouka baisse la tête et garde le silence. Pensant que le silence de Kouka signifie une réponse négative à sa question, le président interroge encore : « Alors pourquoi tu couches avec ta fille au motif que la mouche t’a demandé de le faire ? ». Là, Kouka réagit : « C’est ma femme et c’est Dieu qui nous a mariés, ma fille même le sait », répond-il. Devant ce cas manifeste de déficience mentale, le procureur demande au tribunal d’ordonner l’internement du prévenu dans une maison spécialisée afin qu’il y subisse des soins appropriés. Internement donc. « Merci monsieur le président », dit Kouka.
5ème affaire :
Destruction de biens d’autrui
C’est une fille qui avance à présent. Elle répond au nom de Diabaté Assétou. Elle est poursuivie pour s’être livrée à des casses sur un terrain appartenant au sieur Kané. Les faits : selon la prévenue, elle aurait acheté, dans la commune de Koumassi, un terrain à 65 mille francs à un chef, sans autre précision. Cela remonte selon elle, à plusieurs années. Un matin, à sa grande surprise, elle constate qu’un individu est en train d’élever des murs sur son terrain. Devant ces faits, son sang ne fait qu’un tour. Elle ordonne à son frère de détruire le bâtiment en construction. Ce que ce dernier va faire sans se faire prier. Le vrai propriétaire du terrain en question, détenteur de tous les documents administratifs afférents, ayant constaté les dégâts, a porté plainte contre Diabaté Assétou. « On dit que tu as cassé briques », ironise le président du tribunal. «Non je n’ai pas cassé briques, c’est mon frère qui a cassé briques-là», répond-elle. Avant de brandir un document présenté comme la preuve que le terrain en question lui appartient bel et bien. « Mais ce n’est qu’une occupation provisoire du domaine public délivré par la mairie », réagit le juge. Devant ce fait, l’avocat du plaignant demande la réparation du préjudice matériel subi par son client et qui s’élève selon lui à 400 mille francs. « Ignorant la loi, elle a voulu se rendre justice », déclare le procureur. Mais nul n’est censé ignorer la loi. Il requiert qu’elle soit condamnée à trois mois de prison ferme. Peine confirmée par le tribunal, plus 400 mille francs de dommages et intérêts à payer au plaignant.
6ème affaire :
Abus de confiance
Carné Mamadou ne passera que seulement 5 minutes à la barre. Poursuivi pour abus de confiance, il n’a fait aucune difficulté pour reconnaitre les faits mis à sa charge. Les faits : Konaté Issa lui a remis des planches, des chevrons et des bambous de chine pour qu’il les dépose en un lieu indiqué. Mais les objets n’y parviendront jamais. Devant son incapacité à dire où sont passés les objets en questions, Mamadou a été convoqué devant le tribunal. 10 jours d’emprisonnement. Le plaignant a retiré sa plainte avant l’ouverture du procès. Mais cela n’a rien changé à la poursuite du procès.
7ème affaire :
tentative de vol
Pour avoir tenté de voler chez Yao Lou Tra le 26 décembre 2011, AKAFFOU KOUASSI Guy Ernest, passera 02 mois en prison avec une amende de 30 mille francs. Interrogé à la barre, il n’a fait aucune difficulté pour reconnaitre les faits. Son procès a juste duré quatre minutes. Ça va vite quand les choses sont simples.
8ème affaire :
escroquerie
Celui qui avance maintenant s’appelle Kimou Kacou Georges. C’est un policier radié des effectifs de la police pour ses libertés avec les lois qu’il est censé faire respecter. Pourquoi est-il aujourd’hui devant le tribunal ? En fait le 28 décembre, il a usé d’une fausse qualité de policier pour extorquer des fonds aux dames Dosso Karidja et Kouadio Adjoua Solange. Cette fausse qualité de policier lui a également permis, en présentant une vielle carte professionnelle, de confisquer plusieurs marchandises aux deux plaignantes. Devant le tribunal, le faux policier reconnait les faits. Père de 12 enfants, il venait, a-t-il déclaré, de perdre son épouse qui venait le voir à Abidjan après son arrestation. Ces fait ont semble-t-il attendri le tribunal qui ne le condamnera qu’à seulement 15 jours de prison au lieu des trois mois requis par le procureur.
SEBASTIEN KOUASSI
Vol à mains armées
Il est 15h 56mn lorsque Bamba Lamine est appelé à la barre pour répondre des faits de vol à mains armées. Il ne reconnait le moindre des faits qui lui sont reprochés. Pourtant, selon le procès-verbal de police, il aurait été formellement identifié par l’une de ses victimes et arrêté au Plateau en possession d’un portable Black Berry qu’il aurait arraché à sa victime. Il lui est reproché également d’avoir emporté plusieurs objets de valeur dont divers bijoux en diamant plus la coquette somme de 3.000.000 f Cfa. Mais Bamba persiste dans ses dénégations. Surtout que les personnes qui le poursuivent devant les tribunaux n’ont pas jugé nécessaire de venir témoigner. Une situation qui met le procureur dans l’embarras. « Tu sais que tu es coupable mais tu as la chance que les plaignants ne sont jamais là. Monsieur le président, le ministère public requiert un abandon des charges pour insuffisance de preuves. », Déclare-t-il. Bamba Lamine croit alors que les dieux de la justice sont de son côté. Mais le président du tribunal douche son moral. « 6 mois d’emprisonnements fermes ». Une peine qui semble curieusement plaire à Bamba qui pousse un ouf de soulagement qui n’échappe pas au président : « Ta chance, c’est que les plaignants ne sont pas là. Sinon pour un vol à mains armées, ce n’est pas ce que tu aurais eu comme peine », précise-t-il. Bamba Lamine devrait donc prier pour les plaignants pendant son séjour carcéral.
2ème affaire :
Escroquerie
Kouadio Elysée est accusé par Kaya Jean de lui avoir escroqué la somme de 1.000.000 de francs CFA. En fait, sur la promesse ferme de lui obtenir un visa pour la France, Kaya Jean a remis à Kouadio Elysée, la somme en question. Mais dans l’impossibilité de fournir le Visa à son client, il lui proposera plutôt un visa pour la Chine pour un séjour de 3 mois. Malheureusement le sieur Kaya Jean ne passera que 15 jours sur le sol Chinois avant d’être rapatrié. Insatisfait de la durée de son séjour, ce dernier convoque Kouadio Elysée par devant le tribunal de première instance d’Abidjan. A la barre le parquet rejette la thèse d’escroquerie ou d’abus de confiance au motif qu’à partir du moment où l’exécution du contrat à conduit notre aventurier en Chine. Il n’en faut pas plus pour que le parquet requiert la relaxe pure et simple de Kouadio Elysée pour délit non constitué. Réquisitions suivies par le tribunal. Kouadio est relaxé, à la grande joie du public dans la salle d’audience. Lequel a perçu le plaignant comme un ingrat.
3ème affaire :
Tentative de vol
Celui qui avance à présent à la barre à l’air extrêmement inquiet. Il se nomme Yao Kouadio Jacques, poursuivi pour tentative de vol. Selon le procès-verbal de police lu par le procureur, il se serait introduit de nuit dans une maison inachevée surveillée par des agents de sécurité dans l’objectif clair d’y commettre un vol. Il aurait été appréhendé dans son œuvre par ces agents de sécurité avant d’être remis aux Frci. «Je me suis caché dans cette maison parce que je n’avais pas de pièce», réagit Yao Kouadio. «Donc, un grand garçon comme toi, tu n’as pas de pièces et tu te promènes ? Que faisais-tu dans une maison inachevée tout seul?», questionne le président.
«Quand j’ai vu les FRCI, je me suis caché parce que je n’avais pas de pièces», répond encore Yao. Pour le parquet, le prévenu tente de distraire le tribunal. C’est pour cela qu’il demande qu’il soit jugé coupable et condamné à 3 mois d’emprisonnement ferme et à 50 mille francs d’amende. Peine confirmée par le tribunal.
4ème affaire :
attentat à la pudeur
Le sieur Kouka est accusé de viol commis sur une mineure qui n’est autre que sa propre fille âgée de seulement 12 ans. Curieusement, Kouka revendique son acte. Il affirme, à la surprise générale, qu’il a agi sur les instructions d’une mouche à laquelle il aurait été marié par Dieu depuis sa naissance. «En ce moment la mouche est présente dans la salle d’audience, et ma fille sait que la mouche vit avec nous partout où nous allons, même au marché », précise-t-il. Devant l’incrédulité du tribunal, il poursuit: «C’était une nuit, je dormais et la mouche est venue me réveiller après avoir réveillé ma fille. C’est ainsi que la mouche m’a informé que ma fille me faisait des avances auxquelles j’ai succombé et je suis sorti avec elle par obéissance à ma femme la mouche». Incrédule, le président interroge : « Donc si la mouche te demande de tuer ta fille, tu le feras ?». Sonné par la question, Kouka baisse la tête et garde le silence. Pensant que le silence de Kouka signifie une réponse négative à sa question, le président interroge encore : « Alors pourquoi tu couches avec ta fille au motif que la mouche t’a demandé de le faire ? ». Là, Kouka réagit : « C’est ma femme et c’est Dieu qui nous a mariés, ma fille même le sait », répond-il. Devant ce cas manifeste de déficience mentale, le procureur demande au tribunal d’ordonner l’internement du prévenu dans une maison spécialisée afin qu’il y subisse des soins appropriés. Internement donc. « Merci monsieur le président », dit Kouka.
5ème affaire :
Destruction de biens d’autrui
C’est une fille qui avance à présent. Elle répond au nom de Diabaté Assétou. Elle est poursuivie pour s’être livrée à des casses sur un terrain appartenant au sieur Kané. Les faits : selon la prévenue, elle aurait acheté, dans la commune de Koumassi, un terrain à 65 mille francs à un chef, sans autre précision. Cela remonte selon elle, à plusieurs années. Un matin, à sa grande surprise, elle constate qu’un individu est en train d’élever des murs sur son terrain. Devant ces faits, son sang ne fait qu’un tour. Elle ordonne à son frère de détruire le bâtiment en construction. Ce que ce dernier va faire sans se faire prier. Le vrai propriétaire du terrain en question, détenteur de tous les documents administratifs afférents, ayant constaté les dégâts, a porté plainte contre Diabaté Assétou. « On dit que tu as cassé briques », ironise le président du tribunal. «Non je n’ai pas cassé briques, c’est mon frère qui a cassé briques-là», répond-elle. Avant de brandir un document présenté comme la preuve que le terrain en question lui appartient bel et bien. « Mais ce n’est qu’une occupation provisoire du domaine public délivré par la mairie », réagit le juge. Devant ce fait, l’avocat du plaignant demande la réparation du préjudice matériel subi par son client et qui s’élève selon lui à 400 mille francs. « Ignorant la loi, elle a voulu se rendre justice », déclare le procureur. Mais nul n’est censé ignorer la loi. Il requiert qu’elle soit condamnée à trois mois de prison ferme. Peine confirmée par le tribunal, plus 400 mille francs de dommages et intérêts à payer au plaignant.
6ème affaire :
Abus de confiance
Carné Mamadou ne passera que seulement 5 minutes à la barre. Poursuivi pour abus de confiance, il n’a fait aucune difficulté pour reconnaitre les faits mis à sa charge. Les faits : Konaté Issa lui a remis des planches, des chevrons et des bambous de chine pour qu’il les dépose en un lieu indiqué. Mais les objets n’y parviendront jamais. Devant son incapacité à dire où sont passés les objets en questions, Mamadou a été convoqué devant le tribunal. 10 jours d’emprisonnement. Le plaignant a retiré sa plainte avant l’ouverture du procès. Mais cela n’a rien changé à la poursuite du procès.
7ème affaire :
tentative de vol
Pour avoir tenté de voler chez Yao Lou Tra le 26 décembre 2011, AKAFFOU KOUASSI Guy Ernest, passera 02 mois en prison avec une amende de 30 mille francs. Interrogé à la barre, il n’a fait aucune difficulté pour reconnaitre les faits. Son procès a juste duré quatre minutes. Ça va vite quand les choses sont simples.
8ème affaire :
escroquerie
Celui qui avance maintenant s’appelle Kimou Kacou Georges. C’est un policier radié des effectifs de la police pour ses libertés avec les lois qu’il est censé faire respecter. Pourquoi est-il aujourd’hui devant le tribunal ? En fait le 28 décembre, il a usé d’une fausse qualité de policier pour extorquer des fonds aux dames Dosso Karidja et Kouadio Adjoua Solange. Cette fausse qualité de policier lui a également permis, en présentant une vielle carte professionnelle, de confisquer plusieurs marchandises aux deux plaignantes. Devant le tribunal, le faux policier reconnait les faits. Père de 12 enfants, il venait, a-t-il déclaré, de perdre son épouse qui venait le voir à Abidjan après son arrestation. Ces fait ont semble-t-il attendri le tribunal qui ne le condamnera qu’à seulement 15 jours de prison au lieu des trois mois requis par le procureur.
SEBASTIEN KOUASSI