Après Vavoua, Sikensi, Dabou, Kotobi, ce sont les jeunes d’Arrah qui ont réclamé ce week-end le départ des éléments Frci de leur ville. Mais au-delà des dures sanctions qui sont prises contre les brebis galeuses de l’armée nationale, les autorités militaires doivent étendre ces sanctions aux jeunes qui veulent désacraliser les symboles de la République.
Trois morts, plusieurs dizaines de blessés, dont neuf dans un état grave. C’est le triste bilan qui ressort des affrontements qui ont endeuillé ce week-end. Cet incident qui n’est pas anodin vient en rajouter à une liste déjà longue de rixes entre populations et éléments Frci. Mais que se passe-t-il dans les régions pour que des jeunes, pour le moindre accrochage, ordonnent manu militari, le départ de la force régalienne de leur ville ou village ? Sans prendre parti pour les éléments des Frci qui ont leur part de responsabilités dans tous les événements survenus à Vavoua, Sikensi, Dabou et avant-hier, Arrah, il est cependant opportun de tirer la sonnette d’alarme sur ces actes qui risquent de provoquer un effet domino dans les autres régions du pays. Le ministre de la Défense et le chef d’état-major général des Frci sont attendus sur le terrain pour mettre un holà à ces réactions épidermiques de jeunes qui ont souvent raison, mais qui vont au-delà du seuil du tolérable. Les accrochages entre militaires et populations ne datent pas d’aujourd’hui, mais pourquoi sous Alassane Ouattara, quand de telles scènes se produisent, on demande ipso facto le départ des militaires de ces localités ? Comme l’enseigne l’adage, quand on parle au chien, il faut aussi parler à l’os. C’est vrai qu’au lendemain des événements de Vavoua qui sont le point de départ de ces affrontements, le président de la République a sonné l’alerte rouge en mettant même sur pied une police militaire qui est chargée de traquer tous les soldats qui déambuleront dans les rues avec les armes ou qui se rendraient coupables d’actes répréhensibles. Mais le Premier ministre, également ministre de la Défense, et le général Soumaïla Bakayoko doivent aussi prendre des décisions courageuses pour traquer tous les jeunes, qui pour la moindre escarmouche, attaquent les militaires jusque dans leur camp. Ceux-ci, de façon générale, n’ont pas de matériel de maintien d’ordre. Quand ils sont acculés jusque dans leur base, ils n’ont pas d’autre choix que de faire usage de leurs armes par instinct de survie. Et ce qui provoque la plupart du temps les morts qu’on déplore dans ces affrontements. Ces deux autorités de l’armée doivent imposer le respect de la tenue militaire, d’abord à ceux qui le portent, ensuite aux populations que les soldats sont censés protéger. Avant Arrah, à Kotobi, les jeunes ont chassé les militaires de leur ville et ont même incendié leur camp. Où est alors l’autorité de l’Etat si pour un incident qui s’est produit dans un débit de boisson (un tchapalodrôme), on décide de chasser les militaires qui représentent la force régalienne? Si le président de la République a donné des instructions fermes pour que les brebis galeuses de l’armée nationales soient punies avec la plus grande fermeté, cette même mesure coercitive doit s’appliquer aux jeunes qui, très souvent, sont manipulés par des mains obscures. Généralement, au-delà des Frci, c’est au président Ouattara lui-même que les frondeurs visent. Ce fut le cas à Sikensi et à Dabou où des miliciens ont même déclaré ne pas reconnaître l’autorité du président de la République de Côte d’Ivoire. D’autres encore continuent de s’entraîner dans les forêts, au su de tout le monde pour, disent-ils, venir réinstaller l’ancien président au pouvoir. Soro et le général Bakayoko doivent impérativement mettre fin au système d’Etat voyou qui a long temps caractérisé l’ancien régime. C’est bien bon de frapper les éléments Frci indélicats qui sèment la zizanie dans toutes les contrées du pays, mais il faut frapper encore très fort les jeunes qui, pour des dessins inavoués, veulent désacraliser les symboles de la République et l’homme qui les incarne.
Kra Bernard
Légende : Le Premier ministre, Guillaume Soro, et le général Soumaïla Bakayoko doivent étendre les sanctions aux jeunes qui s’attaquent aussi aux Frci.
Trois morts, plusieurs dizaines de blessés, dont neuf dans un état grave. C’est le triste bilan qui ressort des affrontements qui ont endeuillé ce week-end. Cet incident qui n’est pas anodin vient en rajouter à une liste déjà longue de rixes entre populations et éléments Frci. Mais que se passe-t-il dans les régions pour que des jeunes, pour le moindre accrochage, ordonnent manu militari, le départ de la force régalienne de leur ville ou village ? Sans prendre parti pour les éléments des Frci qui ont leur part de responsabilités dans tous les événements survenus à Vavoua, Sikensi, Dabou et avant-hier, Arrah, il est cependant opportun de tirer la sonnette d’alarme sur ces actes qui risquent de provoquer un effet domino dans les autres régions du pays. Le ministre de la Défense et le chef d’état-major général des Frci sont attendus sur le terrain pour mettre un holà à ces réactions épidermiques de jeunes qui ont souvent raison, mais qui vont au-delà du seuil du tolérable. Les accrochages entre militaires et populations ne datent pas d’aujourd’hui, mais pourquoi sous Alassane Ouattara, quand de telles scènes se produisent, on demande ipso facto le départ des militaires de ces localités ? Comme l’enseigne l’adage, quand on parle au chien, il faut aussi parler à l’os. C’est vrai qu’au lendemain des événements de Vavoua qui sont le point de départ de ces affrontements, le président de la République a sonné l’alerte rouge en mettant même sur pied une police militaire qui est chargée de traquer tous les soldats qui déambuleront dans les rues avec les armes ou qui se rendraient coupables d’actes répréhensibles. Mais le Premier ministre, également ministre de la Défense, et le général Soumaïla Bakayoko doivent aussi prendre des décisions courageuses pour traquer tous les jeunes, qui pour la moindre escarmouche, attaquent les militaires jusque dans leur camp. Ceux-ci, de façon générale, n’ont pas de matériel de maintien d’ordre. Quand ils sont acculés jusque dans leur base, ils n’ont pas d’autre choix que de faire usage de leurs armes par instinct de survie. Et ce qui provoque la plupart du temps les morts qu’on déplore dans ces affrontements. Ces deux autorités de l’armée doivent imposer le respect de la tenue militaire, d’abord à ceux qui le portent, ensuite aux populations que les soldats sont censés protéger. Avant Arrah, à Kotobi, les jeunes ont chassé les militaires de leur ville et ont même incendié leur camp. Où est alors l’autorité de l’Etat si pour un incident qui s’est produit dans un débit de boisson (un tchapalodrôme), on décide de chasser les militaires qui représentent la force régalienne? Si le président de la République a donné des instructions fermes pour que les brebis galeuses de l’armée nationales soient punies avec la plus grande fermeté, cette même mesure coercitive doit s’appliquer aux jeunes qui, très souvent, sont manipulés par des mains obscures. Généralement, au-delà des Frci, c’est au président Ouattara lui-même que les frondeurs visent. Ce fut le cas à Sikensi et à Dabou où des miliciens ont même déclaré ne pas reconnaître l’autorité du président de la République de Côte d’Ivoire. D’autres encore continuent de s’entraîner dans les forêts, au su de tout le monde pour, disent-ils, venir réinstaller l’ancien président au pouvoir. Soro et le général Bakayoko doivent impérativement mettre fin au système d’Etat voyou qui a long temps caractérisé l’ancien régime. C’est bien bon de frapper les éléments Frci indélicats qui sèment la zizanie dans toutes les contrées du pays, mais il faut frapper encore très fort les jeunes qui, pour des dessins inavoués, veulent désacraliser les symboles de la République et l’homme qui les incarne.
Kra Bernard
Légende : Le Premier ministre, Guillaume Soro, et le général Soumaïla Bakayoko doivent étendre les sanctions aux jeunes qui s’attaquent aussi aux Frci.