La paix est certes revenue, mais la plaie béante qu’ont laissée les affrontements mettront du temps, beaucoup de temps avant de se cicatriser. Beaucoup d’habitants de la ville s’en remettront difficilement. Eux qui ont tout perdu. «Mon magasin a été totalement pillé. Je venais à peine de m’approvisionner», explique, presqu’en larmes, Moussa, l’un des grossistes de la ville. Lui qui indique avoir perdu toutes ses économies. Avec lui, il faut compter des dizaines de magasins mais également des domiciles pillés ou incendiés. Des scènes qui donnent froid dans le dos. Le foyer Mamy Ablan et la résidence du Roi Nanan Tehoua II ont été pillés et incendiés. Sans oublier celle de ce cadre forestier qui, en plus, a perdu une 4X4 double cabine neuve. Des réalisations, fruits de plusieurs années de labeur qui, malheureusement, en l’espace de deux jours, ont été détruites par des affrontements qu’on pouvait éviter pourtant. Et ce n’est qu’après l’acte commis que de part et d’autre on regrette. «Nous présentons nos excuses aux FRCI et à nos frères avec qui nous avons toujours vécu en bonne intelligence», indiquait Kessé Venance, président de la jeunesse communale. Mlle Koné, la trentaine ne dit pas autre chose: «Vraiment plus jamais ça. Nos parents ont toujours vécu en harmonie ici. Je ne comprends pas ce qui s’est passé». De part et d’autre, on se confond en excuses et on regrette l’acte posé. Pourtant, le mal a déjà été fait: avec des pertes en vies humaines: 3 morts, 9 blessés graves. Dommage ; vraiment dommage !
Recueillis par Thiery Latt (Envoyé spécial)
Recueillis par Thiery Latt (Envoyé spécial)