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Politique Publié le vendredi 17 février 2012 | Nord-Sud

Soulèvements contre les Frci, Ce que risquent les agitateurs

© Nord-Sud Par Prisca
Sécurité: les ministres Hamed Bakayoko et Paul Koffi Koffi s`attellent à la remise des commissariats aux policiers et à la sécurisation du District d`Abidjan
Jeudi 18 aout 2011. Abidjan. Commissariat de police du 6ème arrondissement, zone 3, Marcory. Le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko et son homologue de la Défense, Paul Koffi Koffi (photo) assistent à la remise des Commissariats de police et de brigades de gendarmeries d`Abidjan Sud, avant de participer à une réunion sur la sécurisation de la ville d`Abidjan, au ministère de la Défense
Tous ceux qui ont en projet d’éconduire les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, devraient réfléchir par deux fois avant de passer à l’acte. Il leur en cuira.

Il faut absolument mettre fin aux agitations. Et, pour ce faire, le gouvernement et la hiérarchie des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ont décidé de frapper fort. Désormais, la loi va s’appliquer dans toute sa rigueur contre tous ceux qui s’en prendront désormais aux Frci, une émanation de l’Etat. Ce durcissement de ton contre ceux qui se croient tout permis, commence déjà par les fauteurs de trouble d’Arrah. Selon le ministre-délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, le gouvernement ne tolérera plus que des individus s’en prennent impunément aux soldats. En termes clairs, ils seront appelés à répondre de leurs actes devant les tribunaux et se retrouver, le cas échéant, en prison. D’après une source judiciaire, les peines qu’encourent les agitateurs vont de trois mois à dix ans, voire plus, selon que les troubles débouchent sur mort d’homme ou pas ou si les faits sont qualifiés d’atteinte à la sûreté de l’Etat. « L’Etat n’est la propriété de personne. L’Etat ne va pas tolérer le désordre, que des individus se fassent justice. Ceux qui ont enlevé le roi et séquestré des militaires, seront traduits devant les tribunaux pour répondre de leurs actes », a martelé Paul Koffi Koffi avant d’ajouter : « l’Etat de droit, se justifie-t-il, ne se négocie pas, cela veut dire que les institutions de la République ne doivent pas être mises à mal par nos choix politiques, nos humeurs, nos ressentiments voire nos fantaisies. Il faut respecter les personnes qui les incarnent. Cela est valable pour tous, rois, chefs de villages, chefs de communautés ». C’est avec le même ton empreint de fermeté que le ministre-délégué à la Défense a laissé entendre que plus personne ne devrait se hasarder à exiger que les Frci quittent sa ville ou son village. « Elles ne partiront pas sous la pression, ni sous la menace », a-t-il clarifié. Ce changement d’approche a été confirmé par le Conseil des ministres de mercredi dernier. « Il faut qu’on revienne au principe de base du civisme. Ce principe, c’est le respect des institutions. Et, dans le respect de nos institutions, il y a naturellement le respect de l’armée. Les Frci, c’est l’armée régulière de Côte d’Ivoire. Il est important que notre armée soit respectée. L’armée représente la totalité du peuple ivoirien. Il n’y a pas de raison que ce soit les populations elles-mêmes qui décident d’avoir ou pas l’armée sur leur territoire », a insisté le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné. C’est que, comme de nombreux Ivoiriens, le gouvernement s’est fait à l’évidence qu’il y a une main qui tire les ficelles dans les manifestations anti-Frci observées ces derniers temps. Certains Ivoiriens sont d’ailleurs persuadés que cette main obscure est celle des partisans de Laurent Gbagbo qui jouent sur deux tableaux, pour mettre en mauvaise posture, le régime d’Alassane Ouattara : le recrutement de miliciens et de mercenaires et le soulèvement sporadique des populations. Des suspicions qui s’appuient sur le fait que les localités où l’ancien parti au pouvoir est généralement bien implanté sont les endroits où les habitants tentent d’en découdre avec les Frci. « (…) On est surpris par cette attaque derrière laquelle, je pense qu’il y a des mains obscures à démasquer », confiait, hier, avec à propos, le député d’Arrah, Siméon Ané Boni, dans un entretien accordé au Nouveau réveil. Tout le monde est donc regardant sur les motifs des manifestations contre les Frci. Au-delà des représailles des Frci attaquées ou des poursuites judiciaires que le gouvernement annonce, il y a qu’il faut craindre que les populations veuillent régler leurs comptes aux ‘’chasseurs des Frci’’, désormais identifiés comme des déstabilisateurs qui « veulent jouer les prolongations de la crise postélectorale ». C’est en cela que ce qui vient de se passer à Arrah est édifiant pour tous.

Marc Dossa
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