Quatorze chefs d'Etat africains dont le président Alassane Ouattara se sont retrouvés samedi à Cotonou à l’invitation du président de l’UA, le Béninois Yayi Boni. Aucun communiqué n’a sanctionné ces assises bien que de grands sujets comme l'insécurité au Sahel, en particulier dans le nord du Mali, la désignation du président de la Commission de l’UA et l’intégration économique aient été abordés. Il ne s’agissait en effet que d’une «réunion informelle non statutaire» a déclaré le président Yayi. Pour lui, c’est l’entame des «concertations régulières qu’il souhaiterait mener durant son mandat afin d’associer (ses pairs) le plus possible aux prises de décisions sur l’avenir de l’Afrique». Un continent qu’il estime être «l’un des plus riches de la planète» mais qui «paradoxalement n’est pas uni dans sa marche vers la paix, la stabilité, la sécurité, le progrès, la prospérité et le développement». C’est pourquoi, il a appelé à «plus d’engagement et détermination dans la gestion des affaires du continent pour le bien-être des populations et hisser l’Afrique au rang des continents respectés». De son avis, il faut «éviter que chacun aille dans la direction de son choix» au risque de faire chavirer le «bateau Afrique». Pour ce faire, il a soumis à ses homologues plusieurs questions dont «Comment faire pour que l’Afrique puisse parler d’une seule et même voix de façon responsable sur les grands enjeux de notre planète». Un défi qui passe aussi par une désignation consensuelle du président de la Commission de l’Union Africaine. Il a souhaité que cette «question prioritaire» soit réglée assez rapidement. «J’ai bon espoir que ce comité (désigné pour traiter de la question) se réunira à la fin du mois de mars», a-t-il déclaré. De bonnes sources, à l’issue de son discours d’ouverture, le président sortant de la Commission de l’UA, Jean Ping, a fait un exposé qui a été ensuite suivi de débats «enrichissants». A la fin des assises, au nombre d’un peu moins de huit, les Chefs d’Etat n’étaient pas en tout assez bavards. Visage presque fermé, tous et presque ont immédiatement regagné leur pays. Le président Ouattara qui, la veille, était à un sommet de la CEDEAO où il a été désigné comme Président de cette organisation a regagné Abidjan le même soir.
KIGBAFORY Inza,
Envoyé spécial à Cotonou
KIGBAFORY Inza,
Envoyé spécial à Cotonou