La commémoration du mardi 18 février 1992 est la deuxième manifestation de l’année du Fpi après le meeting avorté du 21 janvier dernier, à Yopougon, qui a fait un mort et 60 blessés. Pour cette cérémonie de souvenir «du mardi noir », la direction du Fpi, avec à sa tête son secrétaire général, Laurent Akoun, les partis frères du Cnrd et les mouvements proches étaient représentés, comme le Cojep. Le secrétaire général du Fpi a saisi cette journée pour appeler « ses camarades » à la mobilisation « à ne pas baisser les bras ». Poursuivant ses propos, il a noté que son parti restera fort face à l’adversité. «Il ne reculera jamais, il ne rasera jamais les murs, il ne fera jamais profilbas. Il demeurera courtois dans la vérité et accroché, avec espoir et détermination, à son crédo : pour une transition pacifique à la démocratie », a-t-il dit. Laurent Akoun n’a pas manqué de lancer quelques flèches à l’endroit du pouvoir et du président du Rppp, par ailleurs vice-président du Cnrd. « Un organisme ne peut s’affaiblir quand il travaille. Il y a des périodes où on tombe. Nous sommes tombés. Mais, nous nous sommes relevés. Nous allons nettoyer nos plaies. Ils nous auront en face », a-t-il déclaré, sans manquer de demander au pouvoir de libérer Laurent Gbagbo, son épouse et tous les autres détenus de la crise postélectorale. L’occasion a été donnée à Laurent Akoun d’appeler les militants de son parti au respect de la direction du parti. Quant au professeur Dédy Sery, il a entretenu l’auditoire sur le thème : ‘’11 avril 2010, prolongement du 18 février 1992’’. A l’en croire, pour que le Fpi sorte de cette situation, il faut que le parti engage un dialogue avec le pouvoir. Pour sa part, le ministre Alphonse Douaty a demandé aux militants de résister à l’agresseur. Le président du comité d’organisation, l’ambassadeur Richard Kodjo, a fait observer une minute de silence à la mémoire de tous les disparus du Fpi. La dernière en date est la mort de l’ancien maire de Cocody, Jean-Baptiste Diagou Gomont. Un film documentaire a été projeté, suivi des témoignages des personnes qui ont vécu le 18 février 1998.
L’histoire du mardi 18 février 1998
Pour rappel, le mardi 18 février 1998, le Fpi, avec à sa tête Laurent Gbagbo, organisait une marche de protestation suite à la descente musclée de l’armée sur la cité universitaire de Yopougon, en mai 1991, qui avait fait des morts et plusieurs blessés, avec des cas de viols. C’est d’abord en qualité de parents d’élèves et étudiants, mais aussi en tant que parti d’opposition que le Front populaire ivoirien est sorti dans la rue pour revendiquer la justice, afin que les auteurs soient traduits devant les tribunaux. La riposte de l’armée ne s’était guère fait attendre, suite à des casses perpétrées par les membres du Fpi, selon le pouvoir. Plusieurs pontes du parti bleu et blanc sont arrêtés et jetés en prison, dont Laurent Gbagbo, son épouse Simone et son fils Michel. Ils y passeront sept (7) mois et seront défendus par trente deux (32) avocats. C’est par une grâce du président Houphouët Boigny que les responsables du Fpi ont recouvré la liberté, en 1992.
PATRICK N’GUESSAN
L’histoire du mardi 18 février 1998
Pour rappel, le mardi 18 février 1998, le Fpi, avec à sa tête Laurent Gbagbo, organisait une marche de protestation suite à la descente musclée de l’armée sur la cité universitaire de Yopougon, en mai 1991, qui avait fait des morts et plusieurs blessés, avec des cas de viols. C’est d’abord en qualité de parents d’élèves et étudiants, mais aussi en tant que parti d’opposition que le Front populaire ivoirien est sorti dans la rue pour revendiquer la justice, afin que les auteurs soient traduits devant les tribunaux. La riposte de l’armée ne s’était guère fait attendre, suite à des casses perpétrées par les membres du Fpi, selon le pouvoir. Plusieurs pontes du parti bleu et blanc sont arrêtés et jetés en prison, dont Laurent Gbagbo, son épouse Simone et son fils Michel. Ils y passeront sept (7) mois et seront défendus par trente deux (32) avocats. C’est par une grâce du président Houphouët Boigny que les responsables du Fpi ont recouvré la liberté, en 1992.
PATRICK N’GUESSAN