L’Expression a rapporté en exclusivité, samedi, l’arrestation d’un groupe de mercenaires voulant attenter à l’autorité de l’Etat. Il n’en fallait pas plus pour provoquer une réaction à Niambézaria dans le département de Lakota. Des femmes ont marché pour réclamer la libération de leurs enfants qui seraient injustement arrêtés. La protestation a été abondamment relayée par notre confrère Notre Voie. Mais quand on relit les aveux de Tébahi Guy Joël, le ‘‘gbasseur’’ des personnes mises en cause, on ne peut s’empêcher de croire qu’il y a une volonté manifeste de brouiller les pistes ou d’endormir le pouvoir Ouattara pour permettre aux mercenaires et autres combattants pro-Gbagbo de s’installer paisiblement. L’homme dit clairement qu’il ‘‘canque’’ (préparer mystiquement) les jeunes pour les rendre « invulnérable et impitoyable ». Et d’ajouter : « J’ai déjà canqué des jeunes en formation prêts à se battre ». Comment face à de tels aveux, peut-on vouloir parler d’arrestation arbitraire surtout que l’individu révèle : « Nous faisons l’entrainement la nuit. Nous avons des fusils calibre 12, des kalaches et des munitions. C’est notre chef Escar qui est à Divo qui nous livre l’arsenal ».
Des jeunes qui se « gbass » simplement pour se protéger contre d’éventuels agresseurs ont-ils besoin de kalach ? Il faut plutôt féliciter les Frci d’avoir réussi à mettre le grappin sur des individus qui, au lieu de travailler honnêtement pour gagner leur vie, préfèrent emprunter des raccourcis dangereux. Les découvertes multiples de caches d’armes et de camps d’entrainement pour miliciens sont la preuve que les pro-Gbagbo n’ont pas encore compris que la voie des armes est sans issue pour eux.
Traoré M. Ahmed
Des jeunes qui se « gbass » simplement pour se protéger contre d’éventuels agresseurs ont-ils besoin de kalach ? Il faut plutôt féliciter les Frci d’avoir réussi à mettre le grappin sur des individus qui, au lieu de travailler honnêtement pour gagner leur vie, préfèrent emprunter des raccourcis dangereux. Les découvertes multiples de caches d’armes et de camps d’entrainement pour miliciens sont la preuve que les pro-Gbagbo n’ont pas encore compris que la voie des armes est sans issue pour eux.
Traoré M. Ahmed