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Politique Publié le vendredi 24 février 2012 | L’expression

Exécution des mandats d’arrêt / Djè Noël (Substitut du procureur) : Selon le porte-parole du parquet d’Abidjan, il y a début d’exécution des mandats d’arrêt lancés contre les pro-Gbagbo exilés au Benin

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Il y a l’information selon laquelle un mandat d’arrêt a été lancé contre des proches de Laurent Gbagbo vivant au Benin. Le confirmez-vous ?

Je confirme cette information du mandat d’arrêt international qui a été délivré suite à la crise postélectorale, aux différents Etats, notamment de la Cedeao. Et c’est pour la mise en application de ces mandats d’arrêt que les autorités béninoises ont cru bon de saisir le parquet béninois à l’effet d’exécuter ce dit mandat.

A l’effet d’exécuter, qu’est-ce à dire ?

Ça veut dire tout simplement que l’ordre est donné aux policiers ou à toute entité à mesure d’exécuter ces mandats d’appréhender les suspects et les conduire sur le territoire de Côte d’Ivoire. Et les mettre à la disposition de la justice ivoirienne.

Est-ce à dire que le Bénin a donné son accord pour l’exécution de ces mandats ?

Effectivement, c’est ce que cela veut dire.

Alors combien de personnes sont concernées dans cette affaire ?

C’est pratiquement une vingtaine de personnes qui sont concernées par ces mandats.

Cela dit, qu’en est-il des autres exilés des autres pays de la sous-région ?

Des mandats d’arrêt ont été donnés pour tous les pays de la sous-région. C’est l’exécution qui posait problème jusque-là. Et vous voyez que le Bénin vient de prendre la décision d’exécuter les mandats, et cela ne nous surprend pas, vu la tradition de pays démocratique qu’est le Bénin. Très respectueux des droits de l’Homme, ils ont commencé à exécuter ces mandats, nous prions que cela fasse tâche d’huile dans les autres Etats. Et qu’ils puissent mettre à la disposition de la justice ivoirienne toutes les personnes visées par les mandats d’arrêt.

Est-ce que les autres pays sont en train d’afficher la même disposition d’esprit ?

Oui effectivement, tous les pays sont déjà disposés à le faire. Chacun allant à son rythme, et puis, allant aussi en conformité avec sa législation nationale, c’est pourquoi ils trainent un peu. Mais, tous les pays ont une bonne disposition à le faire surtout qu’il y a un accord de coopération qui lie la Côte d’Ivoire aux différents pays de la sous-région. Et c’est en application de cet accord que les pays ont commencé à exécuter ces mandats dont le premier est celui du Bénin.

Quand il y a de tels accords, les pays ont-ils l’obligation de livrer les exilés qui sont sur leur territoire ?

Oui, les pays ont l’obligation de livrer les personnes concernées. Et même quand il n’y a pas d’accord, mais par simple système de réciprocité, tous les pays ont l’obligation de livrer les personnes suspectées.

Alors qu’est-ce qui est véritablement reproché à cette vingtaine de personnes ?

Les premiers mandats concernaient les chefs d’accusation de vol en réunion, à main armée, commis avec effraction et violence, détournement de deniers publics, concussions, atteinte à l’économie publique, pillage et complicité de toute sorte d’effraction. Voilà en fait, ce qui leur est reproché.

Que répondez-vous à ceux qui s’inquiètent à ce que ces personnalités risquent de ne pas avoir une justice équitable en Côte d’Ivoire ?

Vous savez, toute personne qui vit en Côte d’Ivoire peut faire les supputations qu’elle veut. Mais, les juges de Côte d’Ivoire exercent une justice indépendante. Toutes ces personnes suspectées ont déjà des avocats qui sont prêts à les défendre quand les procédures vont démarrer. Et puis, une chose est sûre, c’est que toutes ces personnes sont considérées innocentes jusqu’à ce qu’un tribunal ou une Cour d’assises établisse leur responsabilité pénale. Et donc, les mandats d’arrêt sont lancés pour qu’ils viennent dire ce qu’ils savent des faits qui leur sont reprochés.

C’est un encouragement à venir s’expliquer…

Oui, il faut bien qu’ils disent ce qu’ils savent. Et qu’ils répondent des faits qui leur sont reprochés. Cela ne signifie pas déjà qu’ils sont déclarés coupables. Si vous venez et que vous arrivez à démontrer que vous n’avez pas commis les faits qui vous sont reprochés, vous êtes blanchi et cela participe de ce que vous retrouvez immédiatement tous vos droits.
Retranscrit sur Onuci-Fm par Sam-Wakouboué
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