• Au moins 5 morts
• Plusieurs blessés, maisons incendiées, populations en fuite
Les populations de Bonon n’oublieront pas de sitôt la journée du lundi 27 février 2012. Leur commune a été le théâtre de violents affrontements liés aux élections législatives partielles qui s’y sont déroulées le dimanche 26 février 2012. A notre arrivée dans la cité, hier en milieu de matinée, l’atmosphère était encore tendue. Plus de quatre (4) chars de combat de l’Onuci, étaient stationnés, des voies barricadées, des habitations et des magasins incendiés. La ville qui s’était en partie vidée de son monde, dégageait encore une forte odeur de gaz lacrymogène, et avait l’allure d’un véritable champ de bataille. Selon les premières personnes rencontrées, les événements ont éclaté, le dimanche 26 février, avec des tirs à l’arme automatique dans la ville. Un convoi de l’Onuci qui transportait les urnes après la fermeture des bureaux de vote, a même essuyé des tirs. Toujours selon nos interlocuteurs, les partisans des candidats en lice (Rdr et indépendant) qui se regardaient déjà en chiens de faïence depuis le vendredi 24 février, après la bastonnade de Kouadio Konan Bertin (KKB), le président de la jeunesse du Pdci (Jpdci) venu soutenir le candidat indépendant, étaient sur le pied de guerre. Le dépouillement des bulletins de vote dans la soirée du dimanche, a donc donné lieu à des empoignades entre les deux camps. Selon les personnes interrogées, ce sont ces empoignades qui se sont poursuivies dans la matinée d’hier lundi. D’autres personnes interrogées n’ont pas eu la langue de bois. ‘’Ce sont les partisans du candidat du Rdr, Koné Yacouba, et ceux du candidat indépendant Kouassi Konan Déni soutenu par les militants du Pdci, qui se sont affrontés’’, ont-elles dit. D’autres témoins ont fait allusion à une attaque orchestrée par des individus non identifiés. Par ailleurs, un autre recit fait son chemin dans la cité. A savoir qu’un homme armé de pistolet et qui se trouvait aux côtés du candidat du Rdr, a menacé des électeurs dans un bureau vote. Et qu’après son départ, des tirs nourris ont été entendus. Comme on le constate, les versions varient d’un point à l’autre. Pour en savoir davantage sur les dégâts causés par les affrontements d’hier, nous nous sommes rendus à la brigade de la gendarmerie de la ville. Les gendarmes en place ont refusé de répondre à nos interrogations. Mais plus tard, nous réussissons à ‘’voler’’ quelques pans de leur conversation. Celle-ci faisait état de cinq (5) morts et de plusieurs blessés dont l’identité n’était pas encore disponible. Par ailleurs, nos investigations, malgré la tension encore vive dans la ville, ont permis de savoir que ni le siège ni le domicile du candidat Rdr n’ont étés incendiés ou saccagés, comme l’ont annoncé certaines sources. Au moment où nous quittions les lieux, la situation était toujours préoccupante à Bonon
Julien LENOIR
(Correspondant à Daloa)
• Plusieurs blessés, maisons incendiées, populations en fuite
Les populations de Bonon n’oublieront pas de sitôt la journée du lundi 27 février 2012. Leur commune a été le théâtre de violents affrontements liés aux élections législatives partielles qui s’y sont déroulées le dimanche 26 février 2012. A notre arrivée dans la cité, hier en milieu de matinée, l’atmosphère était encore tendue. Plus de quatre (4) chars de combat de l’Onuci, étaient stationnés, des voies barricadées, des habitations et des magasins incendiés. La ville qui s’était en partie vidée de son monde, dégageait encore une forte odeur de gaz lacrymogène, et avait l’allure d’un véritable champ de bataille. Selon les premières personnes rencontrées, les événements ont éclaté, le dimanche 26 février, avec des tirs à l’arme automatique dans la ville. Un convoi de l’Onuci qui transportait les urnes après la fermeture des bureaux de vote, a même essuyé des tirs. Toujours selon nos interlocuteurs, les partisans des candidats en lice (Rdr et indépendant) qui se regardaient déjà en chiens de faïence depuis le vendredi 24 février, après la bastonnade de Kouadio Konan Bertin (KKB), le président de la jeunesse du Pdci (Jpdci) venu soutenir le candidat indépendant, étaient sur le pied de guerre. Le dépouillement des bulletins de vote dans la soirée du dimanche, a donc donné lieu à des empoignades entre les deux camps. Selon les personnes interrogées, ce sont ces empoignades qui se sont poursuivies dans la matinée d’hier lundi. D’autres personnes interrogées n’ont pas eu la langue de bois. ‘’Ce sont les partisans du candidat du Rdr, Koné Yacouba, et ceux du candidat indépendant Kouassi Konan Déni soutenu par les militants du Pdci, qui se sont affrontés’’, ont-elles dit. D’autres témoins ont fait allusion à une attaque orchestrée par des individus non identifiés. Par ailleurs, un autre recit fait son chemin dans la cité. A savoir qu’un homme armé de pistolet et qui se trouvait aux côtés du candidat du Rdr, a menacé des électeurs dans un bureau vote. Et qu’après son départ, des tirs nourris ont été entendus. Comme on le constate, les versions varient d’un point à l’autre. Pour en savoir davantage sur les dégâts causés par les affrontements d’hier, nous nous sommes rendus à la brigade de la gendarmerie de la ville. Les gendarmes en place ont refusé de répondre à nos interrogations. Mais plus tard, nous réussissons à ‘’voler’’ quelques pans de leur conversation. Celle-ci faisait état de cinq (5) morts et de plusieurs blessés dont l’identité n’était pas encore disponible. Par ailleurs, nos investigations, malgré la tension encore vive dans la ville, ont permis de savoir que ni le siège ni le domicile du candidat Rdr n’ont étés incendiés ou saccagés, comme l’ont annoncé certaines sources. Au moment où nous quittions les lieux, la situation était toujours préoccupante à Bonon
Julien LENOIR
(Correspondant à Daloa)
