Dix-huit (18) détenus de la prison civile de Katiola se sont évadés de leur univers carcéral le samedi 25 février 2012. L’annonce de cette nouvelle a plongé toute la cité du ‘’Hambol’’ dans l’émoi. «Parmi les évadés, il y a de grands criminels. Notamment, un dangereux homme qui a égorgé de sang froid, un vendeur de cabri à Katiola», précise notre source jointe au téléphone. Puis de poursuivre en précisant qu’il y a aussi un redoutable récidiviste qui se prénomme Lass. A l’en croire, ce dernier aurait découpé un homme dans sa chambre et serait allé le jeter derrière le grand séminaire de Katiola. Autant de faits qui troublent la quiétude des populations de la paisible cité de Katiola. Plus inquiétant encore dans ce polar (roman policier), la présence des proches du président déchu qui vivent dans cette prison depuis la chute de l’ex-parti au pouvoir. Bien que ‘’les portes de la liberté’’ leur étaient grandement ouvertes, Aboudramane Sangaré, Jean-Jacques Béchio, Koné Brahima, Kuyo Téa Narcisse et Bro Grébé Géneviève se sont gardés de ‘’marchander’’ leur mise en liberté, attendant que cela soit fait dans les règles de l’art. Un acte qui a été salué à juste titre par nombre de ‘’patriotes résistants’’ ivoiriens et africains qui voient en ce geste, ‘’la sagesse’’ des prisonniers pro-Gbagbo de Katiola. «Ceux qui sont gauches ce sont ceux qui pensent nous distraire en nous servant ce genre de détails. Soyons vigilants, le combat qui vaille donc aujourd'hui c'est celui de la libération du président Gbagbo. Soyons mobilisés pour cela», commente un pro-Gbagbo. Avis qui ne trouve pas forcément l’assentiment de certains activistes pro-Gbagbo qui eux, voient en cela, un complot ourdi des tenants du pouvoir, prétextant une ‘’pseudo tentative d’évasion’’ pour abréger la vie des prisonniers pro-Gbagbo, détenus à Katiola. Nos tentatives pour entrer en contact avec les représentations du ministère de la Défense à Katiola et le ministère de l’Intérieur ainsi que le ministère de la Justice sur place, hier en fin de soirée, sont restées vaines. Toutefois, certaines sources craignent que la vie de Aboudramane Sangaré, Bro Grébé Géneviève et autres soient en danger avec ces tueurs en cavale.
A.Dedi
A.Dedi