Après les moments de brouilles depuis 2007, Zémogo Fofana s’apprête à fumer le calumet de la paix et de la réconciliation avec le Rassemblement des républicains. Selon notre confère l’Expression, l’ancien député-maire de Boundiali signe le retour au bercail le jeudi devant les dirigeants du parti logé à la rue Lepic certainement, à la grande joie des deux parties. Ne dit-on pas qu’on est mieux que chez soi. L’ancien secrétaire national chargé des Relations extérieurs, de toute évidence, a appris cela à ses dépens. En effet, celui qui a vu naître le RDR et qui a été leader de cette famille politique dans sa ville natale de Boundiali pour avoir réussi son implantation dans tout le département, a claqué la porte à un moment crucial de la lutte pour l’accession au pouvoir d’Etat. En juin 2007, alors que le RDR luttait corps et âme pour obtenir l’organisation des élections présidentielles des mains de l’ancien régime d’Abidjan, l’un de ses dirigeants et non des moindres, fait faux bon. Le départ de Zémogo Fofana a, en outre, fait des vagues tant au sein du RDR que dans l’opinion nationale. A Boundiali la fièvre est montée entre pro et anti-Zemogo. Après avoir rompu les amarres, le maire de Boundiali crée son propre parti en août 2007, Aliance pour la nouvelle Côte d’Ivoire (ANCI), en compagnie d’anciens cadres du RDR, Jean-Jacques Béchio, Aly Keita…Mais l’aventure tourne court. Les incompréhensions entre les dirigeants du nouveau parti aboutissent très vite à des dissidences. Surtout quand il s’est agi de choisir le candidat à soutenir lors de la présidentielle de 2010. Zémogo Fofana choisit d’engager son parti au côté de son ancienne famille en soutenant la candidature d’Alassane Ouattara. Ce qui n’a pas été du goût de Jean-Jacques Béchio, son secrétaire général qui a plutôt choisi le candidat de l’ancienne majorité présidentielle, Laurent Gbagbo. Dans cette bataille pour le contrôle du parti, le président de l’ANCI surclasse son adversaire et affirme son soutient ferme au candidat du RDR. Après la chute de l’ancien président, il tente en vain d’avoir la caution de la rue Lepic lors des élections législatives du 11 décembre passé. En définitive, il est allé à la compétition électorale en candidat indépendant. Et la note a été salée. Il a mordu la poussière face au candidat du RDR à Boundiali. Maintenant qu’il revient à la maison, c’est à lui de savoir agir pour regagner la confiance des populations qui lui ont démontré que le RDR est majoritaire dans sa région.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara