La journée internationale de la femme, c’est le 8 mars prochain. Au Fpi, on s’active déjà pour donner une coloration particulière à l’événement dédié par les Nations Unies aux femmes du monde entier. C’est l’objet de la rencontre que la secrétaire nationale de l’Organisation des femmes du Fpi (Offpi), Marie Odette Lorougnon, a eue au siège du Cnrd, le mardi 28 février 2012 avec ses camarades. Un changement de décor. Il y a un an, à la même période, celles qui résistaient pour conserver le pouvoir, en pleine crise postélectorale, sont aujourd’hui dans l’opposition. Marie Odette Lorougnon, comme elle l’a dit devant ses militantes, veut mesurer la capacité de mobilisation de l’Offpi dans cette période de vaches maigres. Aussi pense-t-elle aux femmes pionnières de son camp. En l’occurrence, l’ex-première Dame Simone Ehivet Gbagbo incarcérée à Odienné, Genéviève Bro Grébé, la présidente des femmes patriotes ou encore la ministre Christine Nébout Adjobi, elles aussi détenues au nord du pays. Mais l’occasion sera surtout bonne, a souligné la présidente de l’Offpi, pour réclamer le retour de Gado Marguérite, la génitrice de l’ancien président. ‘’Nous voulons donner le goût de vivre aux femmes. Mais nous allons surtout demander à l’actuel Chef de l’Etat de permettre le retour de la mère du président Laurent Gbagbo. Nous demandons donc aux femmes de la gauche démocratique de se mobiliser afin de marquer un nouvel engagement pour les défis futurs’’, a fait savoir madame le député d’Attécoubé. Sur les motivations de cette célébration, Marie Odette Lorougnon décrit d’abord la situation que vivent les siennes : ‘’beaucoup d’entre nous sont tombées, leurs biens pillés et emportés, certaines en exil, d’autres en prison dont notre référence Simone Gbagbo’’. L’Onu ayant choisi le thème de l’autonomisation de la femme pour cette année, la secrétaire nationale de l’Offpi élève une protestation devant ce qu’elle qualifie de violation des droits de ses consœurs. ‘’Les femmes ne peuvent pas participer au développement lorsqu’elles sont pourchassées sur la route des champs, lorsqu’elles sont victimes de vol et de viol. Nous voulons au cours de cette journée présenter le cas de la Côte d’Ivoire mais surtout le cas de la gauche féminine et des femmes pro-Gbagbo. Elles ne doivent pas être privées de liberté pour leurs convictions’’, a déclaré à la presse madame Lorougnon. Il est prévu au cours de cette journée une projection de film mettant en selle Simone Ehivet Gbagbo. Le président du Fpi, Miaka Ouretto, délivrera un message. Les festivités se dérouleront au siège du Cnrd à Cocody Cité des arts.
S. Débailly
S. Débailly
