Qui donc a tiré, l’autre jour à Bonon, dans la foule des militants du RDR, tuant coup sur coup six d’entre eux et en blessant plusieurs autres ? Qui a perpétré ce carnage qui nous plonge brusquement dans le sinistre souvenir – il est vrai pas si lointain – d’une Côte d’Ivoire postélectorale où les exécutions sommaires étaient devenus le sport roi d’une horde de crapules aveuglés par la menace de la perte des privilèges du pouvoir d’Etat ?
Ce qui s’est passé à Bonon nécessite une analyse beaucoup plus approfondie, à même de percer le voile pernicieux dont tentent d’user certains esprits malins pour couvrir la réalité des faits.
Cette réalité-là tient au moins à deux choses : la première, c’est que l’ONUCI – elle l’a réaffirmé hier, par la voix de son porte-parole – n’a tiré directement sur aucun manifestant. Elle s’est contentée, fidèle à son habitude (même au plus fort de la crise postélectorale où elle essuyait des agressions répétées de ceux qu’on sait), de tirs de sommation pour décourager certaines ardeurs belliqueuses. Elle n’a donc tué personne. Mieux, si on en croit à Hamadoun Touré, aucun blessé n’a été déploré lors de ses échauffourées avec les populations.
Deuxième réalité : tous ceux qui sont tombés avant-hier à Bonon, et cela ne fait l’objet d’aucune contestation, sont issus du RDR. C’est donc les militants de ce parti que les tueurs ont pris pour cible. Les doigts qui ont appuyé sur les gâchettes des kalachnikovs, visant même le siège du RDR où étaient amassés des inconditionnels de ce parti attendant les résultats du scrutin, appartiennent à des mains qui ne peuvent pas être celles de militants du RDR. Dans cette formation politique, on n’a certainement pas encore la culture du suicide collectif !
Alors question : si ce n’est pas l’ONUCI, si ce n’est pas le RDR, qui cela peut-il bien être ? Qui a donc fait ça ? Qui est donc si fâché avec le RDR à Bonon pour lui infliger cette correction mortelle ? Qui peut avoir, dans le contexte électoral actuel, quelques raisons de vouloir faire mal – faire pleurer à chaudes larmes – des familles entières issues de ce parti ? Qui peut être habité actuellement par des velléités justicières, vengeresses à l’encontre des républicains?
Notre mémoire collective, en fonction de ce qu’elle a pu capter ces dernières années, peut river nos yeux vers des profils tout crachés. Mais on peut tout aussi bien se poser des questions simples : qui s’est plaint, en tout cas ces derniers temps, d’une quelconque attitude jugée outrageuse de la part de personnes se réclamant du RDR à Bonon ? Qui a crié sur tous les toits ces jours-ci avoir été victime du RDR à Bonon ?
En attendant les résultats des enquêtes qui vont déterminer les circonstances et démasquer les coupables de ces crimes, ces questions méritent d’être analysées
Koré Emmanuel
Ce qui s’est passé à Bonon nécessite une analyse beaucoup plus approfondie, à même de percer le voile pernicieux dont tentent d’user certains esprits malins pour couvrir la réalité des faits.
Cette réalité-là tient au moins à deux choses : la première, c’est que l’ONUCI – elle l’a réaffirmé hier, par la voix de son porte-parole – n’a tiré directement sur aucun manifestant. Elle s’est contentée, fidèle à son habitude (même au plus fort de la crise postélectorale où elle essuyait des agressions répétées de ceux qu’on sait), de tirs de sommation pour décourager certaines ardeurs belliqueuses. Elle n’a donc tué personne. Mieux, si on en croit à Hamadoun Touré, aucun blessé n’a été déploré lors de ses échauffourées avec les populations.
Deuxième réalité : tous ceux qui sont tombés avant-hier à Bonon, et cela ne fait l’objet d’aucune contestation, sont issus du RDR. C’est donc les militants de ce parti que les tueurs ont pris pour cible. Les doigts qui ont appuyé sur les gâchettes des kalachnikovs, visant même le siège du RDR où étaient amassés des inconditionnels de ce parti attendant les résultats du scrutin, appartiennent à des mains qui ne peuvent pas être celles de militants du RDR. Dans cette formation politique, on n’a certainement pas encore la culture du suicide collectif !
Alors question : si ce n’est pas l’ONUCI, si ce n’est pas le RDR, qui cela peut-il bien être ? Qui a donc fait ça ? Qui est donc si fâché avec le RDR à Bonon pour lui infliger cette correction mortelle ? Qui peut avoir, dans le contexte électoral actuel, quelques raisons de vouloir faire mal – faire pleurer à chaudes larmes – des familles entières issues de ce parti ? Qui peut être habité actuellement par des velléités justicières, vengeresses à l’encontre des républicains?
Notre mémoire collective, en fonction de ce qu’elle a pu capter ces dernières années, peut river nos yeux vers des profils tout crachés. Mais on peut tout aussi bien se poser des questions simples : qui s’est plaint, en tout cas ces derniers temps, d’une quelconque attitude jugée outrageuse de la part de personnes se réclamant du RDR à Bonon ? Qui a crié sur tous les toits ces jours-ci avoir été victime du RDR à Bonon ?
En attendant les résultats des enquêtes qui vont déterminer les circonstances et démasquer les coupables de ces crimes, ces questions méritent d’être analysées
Koré Emmanuel