Largement au dessus de la moyenne. Si la présidentielle du 26 février dernier au Sénégal avait été un devoir, c’est l’appréciation qu’aurait mentionné l’enseignant sur la copie. Hier, les observateurs dudit scrutin ont été unanimes. Comme s’ils s’étaient passés le mot, tous ont reconnu que l’élection du présidentielle de la République au pays de la Terrenga, s’est déroulée dans de très bonnes conditions. Et que, les quelques irrégularités qui ont pu être constatées le jour du scrutin, «ne sont pas de nature à remettre en cause son caractère démocratique et ouvert.» C’est d’abord l’Union européenne qui a donné le ton. Au cours d’une conférence de presse animée dans son ‘’QG’’ de l’Hôtel Radisson Blu de Dakar, le chef de la mission des observateurs, Tijs Berman a salué «le comportement responsable des électeurs sénégalais qui se sont montrés désireux d’exercer dans le calme, leur devoir de citoyen dès le démarrage du vote et n’ont pas hésité à patienter parfois plusieurs heures dans la matinée. L’après-midi du scrutin a été marqué par une présence moindre des électeurs,» a-t-il souligné devant toute l’équipe d’experts et de parlementaires européens qui ont effectué nombreux le déplacement sur Dakar pour observer les élections. Le président Olusegun Obasanjo, ancien chef de l’Etat nigérian qui conduit la mission d’observation électorale de l’Union africaine et la CEDEAO et qui se trouve dans la capitale sénégalaise depuis le mardi 21 février et dont la mission se termine officiellement le 3 mars prochain, n’a pas dit autre chose. Animant une conférence de presse dans le même hôtel, quelques minutes après celle de l’UE, l’émissaire de l’UA et de la CEDEAO a livré ses conclusions aux journalistes. Morceaux choisis: «(…) La mission d’observation de l’UA déclare que les élections dans la République du Sénégal se sont déroulées conformément à la Déclaration de Durban sur les principes régissant les élections démocratiques en Afrique telles qu’adoptées par l’Assemblée de l’Union africaine en juillet 2002 et la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance entrée en vigueur le 15 février 2012.
Equitable
Ces élections se sont déroulées conformément à la règlementation en vigueur contenue dans le cadre juridique et institutionnel du Sénégal.» Par conséquent, poursuit-il, la mission qu’il dirige «tient à reconnaitre les mérites du peuple sénégalais et le félicite pour la maturité politique dont il a fait montre au cours de cette élection présidentielle qui s’est déroulée dans une atmosphère de paix.» La mission de l’UA n’occulte pas cependant quelques «insuffisances mineures notées çà et là dans le processus électoral. Mais note qu’elles «ne sont pas de nature à entamer la libre expression de la volonté du peuple sénégalais.» Intervenant à la suite du président Obasanjo, Binta Diop, la présidente de la Plate-forme d’éveil des Femmes, une autre structure chargée de l’observation de la présidentielle sénégalaise a, comme ses deux prédécesseurs, fait cas d’un scrutin «équitable, calme, libre, transparent et sans violence.» Seule ombre à ce tableau de satisfaction, le retard avec lequel sont donnés les résultats. Pour Cristian Dan Preda, le chef de la délégation du Parlement européen, «les résultats ne sont pas encore connus et c’est regrettable.» Selon lui, l’administration électorale gagnerait à rendre public au plus vite, les premiers résultats. Il s’est offusqué qu’avec le développement de l’outil Internet, la totalité des résultats ne soient pas rendus publics 72 heures après le vote.
Yves-M. ABIET Envoyé spécial à Dakar
Equitable
Ces élections se sont déroulées conformément à la règlementation en vigueur contenue dans le cadre juridique et institutionnel du Sénégal.» Par conséquent, poursuit-il, la mission qu’il dirige «tient à reconnaitre les mérites du peuple sénégalais et le félicite pour la maturité politique dont il a fait montre au cours de cette élection présidentielle qui s’est déroulée dans une atmosphère de paix.» La mission de l’UA n’occulte pas cependant quelques «insuffisances mineures notées çà et là dans le processus électoral. Mais note qu’elles «ne sont pas de nature à entamer la libre expression de la volonté du peuple sénégalais.» Intervenant à la suite du président Obasanjo, Binta Diop, la présidente de la Plate-forme d’éveil des Femmes, une autre structure chargée de l’observation de la présidentielle sénégalaise a, comme ses deux prédécesseurs, fait cas d’un scrutin «équitable, calme, libre, transparent et sans violence.» Seule ombre à ce tableau de satisfaction, le retard avec lequel sont donnés les résultats. Pour Cristian Dan Preda, le chef de la délégation du Parlement européen, «les résultats ne sont pas encore connus et c’est regrettable.» Selon lui, l’administration électorale gagnerait à rendre public au plus vite, les premiers résultats. Il s’est offusqué qu’avec le développement de l’outil Internet, la totalité des résultats ne soient pas rendus publics 72 heures après le vote.
Yves-M. ABIET Envoyé spécial à Dakar