Un ex-militaire des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), démobilisé, a semé la terreur dans la nuit du mercredi au jeudi 1er mars à Séguéla. Il a abattu sans sommation, un élève et un élément des Frci. Selon plusieurs sources, c’est à 20h 30 que ce démobilisé des Frci non encore identifié, a eu une altercation avec un jeune dans un maquis non loin de la grande mosquée de Séguéla. Dans les discussions, il fait savoir au jeune Binaté, appelé communément Innocent qu’il est un élément des Frci. En réponse, ce dernier lui fait savoir qu’il en a vu de plus costauds. Cette réponse qu’il ne voulait pas entendre plonge le démobilisé dans une colère noire. Il s’en prend, en sortant du maquis, à un vieux qui l’aurait dévisagé avec sa torche à piles. L’agression du vieux a été mal appréciée par des jeunes présents qui le lui font savoir. Le soldat se rend chez lui et revient en treillis, armé de deux kalachnikovs. A son retour, il ne trouve plus sur place le jeune Innocent qui avait flairé certainement le danger. Ayant constaté cette absence, l’homme en arme menace tous ceux qui sont sur son chemin. Ce fut le cas de l’élève Siahoué Vassouleymane, né en 1991 à Babien, en classe de terminale A au lycée moderne de Séguéla qui a eu le malheur de se retrouver là alors qu’il se rendait faire des études chez l’un de ses camarades de classe. Face au refus de ce dernier de lui remettre son portable, l’ancien militaire en état d’ivresse, ouvre le feu sur l’infortuné élève qui fuyait sa menace. L’élève succombe sur-le-champ. C’est la frayeur dans la ville. L’ex-Frci met le cap sur une autre destination. C’est ainsi qu’il se rend, toujours armé, à l’autre bout du même quartier Bakayoko de Séguéla. Cette fois, il rencontre un autre jeune, Bakayoko Mamadou, devant la cour familiale, en face du siège local du Rassemblement des républicains (Rdr). Là encore, il exige du jeune qui ignorait tout du crime que son agresseur venait de commettre de lui remettre son portable. Celui-ci refuse et face à la menace, il prend peur et appelle au secours dans sa cour familiale. Son grand frère Bakayoko Ladji, qui voulait savoir ce qui se passe, est pris pour cible. L’homme armé le crible de balles. Il tombe mort. La dernière victime était un élément de Frci détaché auprès des eaux et forêts en poste à Kani, situé à 40 kilomètres de Séguéla d’où il était venu depuis le mercredi 29 février 2012 à Séguéla pour faire le baptême de son nouveau-né ce jeudi 1er mars 2012. Cette mort de Bakayoko est venue porter à deux le nombre de victimes de cet ancien élément qui a pris la fuite. Toutes ces informations ont été confirmées par Soumahoro, 2e adjoint au maire de Séguéla et le capitaine Sylla Issa cdt les Frci en poste à Séguéla. Pour ce dernier, ses éléments sont aux trousses de l’assassin depuis la nuit du crime. Il affirme qu’il fait chemin dans la brousse vers la ville de Vavoua, où le capitaine François et ses éléments ont été mis en alerte. Hier, jeudi 1er mars 2012, aux environs de 16h 30, le meurtrier cagoulé toujours en arme a été aperçu par des éléments de la confrérie dozo dans la brousse. Le capitaine Sylla et ses éléments qui étaient non loin du village de Téguéla à 15 kilomètres de Séguéla, donnent l’assurance que l’assassin est pisté. Il affiche la détermination des Frci de Séguéla et de Vavoua à mettre les grappins sur le criminel. Le capitaine Sylla a tenu à dire que l’ex-militaire des Frci était à Vavoua le mardi 28 février 2012, avant d’être aperçu au camp Highlander de Séguéla dans la journée du mercredi 1er mars 2012, jour des crimes. Quant à son identité, le capitaine fait savoir qu’il est bel et bien un démobilisé qui est venu d’Abidjan. Pour le moment, seul son surnom Souley est connu.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa