Alassane Ouattara se retrouve d’emblée à l'épreuve: la sélection du futur Premier ministre, le visage qui incarnera la prochaine Côte d’Ivoire à la manette. Le chef de l’Etat fait face à la truculente question sans esquive : un politique ou un technocrate ? Pour l’heure, il faut en convenir, l'alternative n'est pas entre deux pressentis. Le choix se situe plutôt entre l'action et l’influence. D’aucuns veulent que le président de la République, pour des raisons éminemment politiciennes, nomme quelqu’un qui a un ancrage politique affirmé.
Malheureusement, ce critère sélectif fait obstacle au bon choix de personnalités compétentes. Autrement dit, il est indiscutable que le critère dicté par de telles considérations propulse forcément la régence, inhibe le crédit et l'expertise. D’autres mettent en avant la simple provenance ethnique pour occuper le poste de coordonnateur des actions gouvernementales. Une sorte de tranquillisant contre les accès tribaux, argumente-t-on. Certes, en recrutant sur cette base, Ouattara peut gagner sur le plan politique mais on ne peut pas en dire autant sur le côté social. Dans la mesure où il risque d'élargir davantage le fossé avec l'immense partie de la population qui attend de voir s'améliorer ses conditions de vie. Au fond, après plus d'une décennie de léthargie, il est temps que l’on regarde la réalité en face et écoute le peuple et non ceux qui se débattent pour obtenir des faveurs en ne pensant qu'à eux-mêmes. Décryptage : ce que les Ivoiriens demandent, aujourd’hui, c’est de mettre la politique politicienne sur la touche et confier les clés à un cabinet économique avec un but, un seul : faire progresser la cause des citoyens.
Lanciné Bakayoko
Malheureusement, ce critère sélectif fait obstacle au bon choix de personnalités compétentes. Autrement dit, il est indiscutable que le critère dicté par de telles considérations propulse forcément la régence, inhibe le crédit et l'expertise. D’autres mettent en avant la simple provenance ethnique pour occuper le poste de coordonnateur des actions gouvernementales. Une sorte de tranquillisant contre les accès tribaux, argumente-t-on. Certes, en recrutant sur cette base, Ouattara peut gagner sur le plan politique mais on ne peut pas en dire autant sur le côté social. Dans la mesure où il risque d'élargir davantage le fossé avec l'immense partie de la population qui attend de voir s'améliorer ses conditions de vie. Au fond, après plus d'une décennie de léthargie, il est temps que l’on regarde la réalité en face et écoute le peuple et non ceux qui se débattent pour obtenir des faveurs en ne pensant qu'à eux-mêmes. Décryptage : ce que les Ivoiriens demandent, aujourd’hui, c’est de mettre la politique politicienne sur la touche et confier les clés à un cabinet économique avec un but, un seul : faire progresser la cause des citoyens.
Lanciné Bakayoko
