Ca grogne fort à l’Ena. Les élèves et la directrice de l’établissement se livrent une guerre larvée sur la date de la sortie officielle de la 50ème Promotion qui sera ointe du nom du Président Alassane Ouattara.
Un mécontentement général s’est emparé, hier, de l’Ecole nationale d’administration (Ena). Mme Yapo Sérélé Evelyne, la directrice générale, et les élèves de la 50ème Promotion de l’école sont, actuellement, à couteaux tirés. En effet, un lourd soupçon pèse sur la première responsable de l’école, celui de vouloir boycotter la sortie de ces élèves. Ils sont au nombre de sept-cent vingt quatre. De quoi s’agit-il? Le président de la promotion, M. Dosso et son bureau, après avoir été informés par la directrice générale de l’Ena, que leur sortie officielle était pour septembre, ont porté la nouvelle à la connaissance de leurs condisciples. C’était hier au cours d’une réunion tenue à l’Ena. Seulement, voilà. Cette décision de faire le baptême de la promotion en septembre 2012n’a pas rencontré l’adhésion des élèves qui l’ont rejetée en bloc. Car, disent-ils, ils ne comprennent pas les raisons profondes de cette décision unilatérale de la directrice générale. Pour eux, celle-ci veut casser du sucre sur leur dos. Toute chose qu’ils dénoncent avec la dernière énergie. «La sortie de la 50ème Promotion d’abord. Loisible à elle de célébrer le cinquantenaire de son établissement ensuite. Mais, nous refusons que ces deux événements soient couplés», clament diversement, sous le couvert de l’anonymat, les élèves. Ils vont plus loin dans leurs récriminations contre la directrice générale. «Par le biais de nos délégués, elle nous a fait savoir que la date de septembre a été arrêtée par le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Mais, nous nous en doutons très fort. Nous sommes convaincus que le chef de l’Etat n’a pas été bien informé de notre situation. Elle veut que nous attendions huit à neuf mois pour notre sortie officielle après qu’on ait achevé notre formation avec les soutenances de mémoire, ce qui est inadmissible», grogne un délégué qui s’est confié à nous, excédé par cette information. Pire, explique-t-il, elle veut nous reverser dans la fonction publique et nous rappeler au mois de septembre pour la cérémonie. Combien d’entre nous pense-t-elle mobiliser en septembre à une cérémonie qui, selon elle, sera parrainée et rehaussée par la présence du chef de l’Etat? «En clair, elle veut bâcler la sortie de la 50ème Promotion du nom du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. C’est ça qui est la vérité. Il faut qu’elle ait le courage de le dire», tranche un autre délégué dans la cohue. Pire, s’interrogent-ils, pourquoi la Promotion Alassane Ouattara jusque-là, n’a pas encore eu droit aux vareuses pour le défilé de la sortie officielle, alors que les élèves de la 51ème Promotion qui n’ont même pas terminé leur formation théorique se pavanent dans la cour de l’Ena avec leurs vareuses? «On a fait trop de sacrifices. On devrait soutenir les mémoires et rapports de fin de stage avec nos vareuses comme cela est de coutume. Cela n’a pas été fait. Elle nous a obligés à acheter des costumes sombres. Nous avons donc tous soutenu les mémoires et rapports de stage avec des tenues civiles. Pis, chacun de nous a été contraint d’acheter un kit composé d’une chemise blanche et d’une cravate de fortune à 20 mille francs Cfa à la trésorerie personnelle de la directrice générale alors qu’il y a une agence comptable à l’Ena. Et, ceux qui ne se sont pas acquittés de cette somme se sont vu refouler de la salle de soutenance. Cela s’est fait sans le moindre reçu», soutient un élève de la filière Trésor. Et, d’ajouter: «Au temps fort de la crise postélectorale, en mars 2011, la directrice générale a tout mis en œuvre pour procéder à la sortie de la 49ème Promotion au moment où les balles sifflaient dans toutes les directions. Et, cette cérémonie était parrainée par Yao Paul N’Dré, ex-président du Conseil constitutionnel qui y a assisté en personne. Pour nous, il faut revoir cette date de septembre si on veut donner toute sa grandeur à cette cérémonie, placée sous le parrainage du chef de l’Etat. Puisque les soutenances sont terminées, la période fin avril-début mai serait indiquée». Toutes nos tentatives pour avoir la version des faits de la directrice, se sont avérées infructueuses. Par ailleurs, notons qu’il est de tradition, que lorsqu’un Président de la République accède au pouvoir, la promotion sortante de l’Ena de la même année, porte son nom.
K. Marras. D
Un mécontentement général s’est emparé, hier, de l’Ecole nationale d’administration (Ena). Mme Yapo Sérélé Evelyne, la directrice générale, et les élèves de la 50ème Promotion de l’école sont, actuellement, à couteaux tirés. En effet, un lourd soupçon pèse sur la première responsable de l’école, celui de vouloir boycotter la sortie de ces élèves. Ils sont au nombre de sept-cent vingt quatre. De quoi s’agit-il? Le président de la promotion, M. Dosso et son bureau, après avoir été informés par la directrice générale de l’Ena, que leur sortie officielle était pour septembre, ont porté la nouvelle à la connaissance de leurs condisciples. C’était hier au cours d’une réunion tenue à l’Ena. Seulement, voilà. Cette décision de faire le baptême de la promotion en septembre 2012n’a pas rencontré l’adhésion des élèves qui l’ont rejetée en bloc. Car, disent-ils, ils ne comprennent pas les raisons profondes de cette décision unilatérale de la directrice générale. Pour eux, celle-ci veut casser du sucre sur leur dos. Toute chose qu’ils dénoncent avec la dernière énergie. «La sortie de la 50ème Promotion d’abord. Loisible à elle de célébrer le cinquantenaire de son établissement ensuite. Mais, nous refusons que ces deux événements soient couplés», clament diversement, sous le couvert de l’anonymat, les élèves. Ils vont plus loin dans leurs récriminations contre la directrice générale. «Par le biais de nos délégués, elle nous a fait savoir que la date de septembre a été arrêtée par le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Mais, nous nous en doutons très fort. Nous sommes convaincus que le chef de l’Etat n’a pas été bien informé de notre situation. Elle veut que nous attendions huit à neuf mois pour notre sortie officielle après qu’on ait achevé notre formation avec les soutenances de mémoire, ce qui est inadmissible», grogne un délégué qui s’est confié à nous, excédé par cette information. Pire, explique-t-il, elle veut nous reverser dans la fonction publique et nous rappeler au mois de septembre pour la cérémonie. Combien d’entre nous pense-t-elle mobiliser en septembre à une cérémonie qui, selon elle, sera parrainée et rehaussée par la présence du chef de l’Etat? «En clair, elle veut bâcler la sortie de la 50ème Promotion du nom du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. C’est ça qui est la vérité. Il faut qu’elle ait le courage de le dire», tranche un autre délégué dans la cohue. Pire, s’interrogent-ils, pourquoi la Promotion Alassane Ouattara jusque-là, n’a pas encore eu droit aux vareuses pour le défilé de la sortie officielle, alors que les élèves de la 51ème Promotion qui n’ont même pas terminé leur formation théorique se pavanent dans la cour de l’Ena avec leurs vareuses? «On a fait trop de sacrifices. On devrait soutenir les mémoires et rapports de fin de stage avec nos vareuses comme cela est de coutume. Cela n’a pas été fait. Elle nous a obligés à acheter des costumes sombres. Nous avons donc tous soutenu les mémoires et rapports de stage avec des tenues civiles. Pis, chacun de nous a été contraint d’acheter un kit composé d’une chemise blanche et d’une cravate de fortune à 20 mille francs Cfa à la trésorerie personnelle de la directrice générale alors qu’il y a une agence comptable à l’Ena. Et, ceux qui ne se sont pas acquittés de cette somme se sont vu refouler de la salle de soutenance. Cela s’est fait sans le moindre reçu», soutient un élève de la filière Trésor. Et, d’ajouter: «Au temps fort de la crise postélectorale, en mars 2011, la directrice générale a tout mis en œuvre pour procéder à la sortie de la 49ème Promotion au moment où les balles sifflaient dans toutes les directions. Et, cette cérémonie était parrainée par Yao Paul N’Dré, ex-président du Conseil constitutionnel qui y a assisté en personne. Pour nous, il faut revoir cette date de septembre si on veut donner toute sa grandeur à cette cérémonie, placée sous le parrainage du chef de l’Etat. Puisque les soutenances sont terminées, la période fin avril-début mai serait indiquée». Toutes nos tentatives pour avoir la version des faits de la directrice, se sont avérées infructueuses. Par ailleurs, notons qu’il est de tradition, que lorsqu’un Président de la République accède au pouvoir, la promotion sortante de l’Ena de la même année, porte son nom.
K. Marras. D