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Société Publié le vendredi 9 mars 2012 | Nord-Sud

Accusé d’avoir détourné l’argent des victimes des déchets toxiques Koné Cheick crache ses vérités

Hier en début d’après-midi dans un restaurant à Cocody-Angré, le DG du groupe KONECO, Koné Cheick Oumar, était l’invité des grands débats du journal L’Intelligent d’Abidjan. Il a profité de cette tribune pour clouer le bec à tous ceux qui l’accusent d’avoir détourné l’argent des victimes des déchets toxiques.

Entouré du Directeur de publication du journal l’Intelligent d’Abidjan, Alafé Wakili mais aussi du président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire, Amédée Assi et de nombreux curieux dont plusieurs victimes des déchets toxiques, Me Koné Cheick Oumar a dit sa part de vérité : «Je n’avais pas envie de parler des accusations qui me sont faites depuis quelques temps et qui salissent mon nom. Aujourd’hui (Ndlr ; hier), je vais dire ma part de vérité pour la première et certainement la dernière fois. Comment sommes-nous arrivés dans cette affaire de déchets toxiques ? Qu’avons-nous fait ? Que continuons-nous de faire ? Et comment comptons-nous le faire ? Quand l’affaire des déchets toxiques commençait, la société anglaise LEIGH DAY and Co n’était pas là. Un jour, un dimanche, j’étais à mon bureau. Un de mes amis Français m’a appelé pour me dire qu’il avait avec lui deux responsables de la société Trafigura empêchés de sortir du territoire. Il voulait donc que je vienne d’urgence. C’est comme cela que je me suis rendu chez lui. Là-bas, j’ai effectivement trouvé Claude Dauphin et Jean Claude Valentino qui m’ont expliqué comment ils ont été empêchés de sortir. Ils m’ont signalé qu’ils étaient venus en Côte d’ivoire de leur propre gré afin d’apporter leur soutien nécessaire aux victimes des déchets toxiques. Et à moi de leur dire que j’étais une victime de ces déchets car mes enfants et moi-même avions senti les odeurs nocives. Voici comment nous avons évoqué l’affaire des déchets toxiques…», a-t-il commencé par dire. Avant de poursuivre : «Un jour, un an après, Claude Gohourou est venu me voir au bureau, au Plateau. Il m’a clairement laissé entendre qu’il avait des soucis et souhaitait que je l’aide. Il m’a confié : «j’étais avec un cabinet d’avocat Anglais qui était venu nous chercher pour nous demander d’aller faire une procédure à Londres et nous avons fait une réunion à l’hôtel Pullman. Je l’ai arrêté dans son exposé car je ne comprenais rien dans tout ce qu’il disait. Je n’étais pas au courant de son projet avec LEIGH DAY and Co. Je ne sais donc pas de quoi on m’accuse dans cette histoire de déchets toxiques ».

«Je ne sais pas de quoi on m’accuse»
J’ai estimé que LEIGH DAY and Co était une trop grosse entreprise qui brasse des millions d’euros et je n’ai pas voulu laisser Claude Gohourou se battre tout seul. J’ai donc activé mes réseaux sur le plan international avant de signer quoi que se soit dans le but de connaître tout sur LEIGH DAY and Co. La surprise a été de taille. Je ne comprenais pas qu’une telle société sensée aider les nombreuses victimes ivoiriennes prenne langue avec un Ivoirien pseudo plaignant qui était sensé défendre leurs intérêts. Ce même Ivoirien, une fois arrivé en Angleterre, s’est entendu avec Trafigura au détriment des victimes ivoiriennes en faisant une déclaration qu’il m’a envoyée par mail. Il lit : «Depuis août 2006, les différentes parties ont investi énormément d’argent et de temps pour réaliser une analyse détaillée des événements survenus à Abidjan, début 2006. Dans le cadre de cette procédure, plus de 20 experts indépendants dans le transport maritime, dans la chimie, la médecine tropicale, la science vétérinaire, la toxicologie et la psychiatrie ont été nommés afin d’en examiner tout les aspects. Ces experts n’ont établi aucun lien entre l’exposition au produit chimique émanant des décès, des fausses couches, des naissances des enfants mort-nés, les malformations, les pertes d’activité visuelles ou d’autres maladies graves et chroniques. A la lumière des conclusions de ces experts, LEIGH DAY and Co reconnaissait désormais que les produits provenant des flops ne pouvaient qu’être à l’origine des pires cas des symptômes bénins et passagers semblables à un état grippal ou de l’anxiété. Cela voulait dire que les déchets toxiques versés en Côte d’ivoire n’avaient tué personne mais n’avaient provoqué que la grippe. Et ça, ce n’est pas une personne qui l’a dit. Ce sont les victimes ivoiriennes, elles-mêmes, qui l’ont dit par la voix de leur avocat à qui elles avaient donné un mandat. Mieux, des documents ont été signés pour dire qu’elles reconnaissaient ce que le cabinet LEIGH DAY and Co avait dit. Simplement parce que cette société leur avait promis 1000 euros (650 mille F Cfa), chacun. Pour des gens qui n’avaient jamais vu 1000 francs, on leur proposait 650 mille francs Cfa. Ils ont donc tremblé et vite signé n’importe quoi contre eux-mêmes mais aussi contre leur pays. A la lumière des conclusions des experts, LEIGH DAY and Co retirait les commentaires faits sur les sites web indiquant que les déchets toxiques avaient tué des gens et ainsi de suite. Ils ont signé cela avec Trafigura et venaient le mettre à exécution en Côte d’Ivoire. C’est une «Class-action» mise en place pour prendre plusieurs victimes parmi les 100.000 victimes que l’Etat a recensés. Lorsque LEIGH DAY and Co a déposé cela auprès de la justice anglaise, le juge leur a demandé d’envoyer des preuves que ce sont réellement les pétitions des victimes. C’est ainsi que LEIGH DAY and Co est venu prendre des pseudos représentants de victimes. Des gens inondaient donc les quartiers pour recueillir 30.000 signatures. Je ne suis pas le représentant des victimes des déchets toxiques. Je ne suis qu’un directeur de société. Depuis le 26 janvier 2010, j’ai accepté d’aider Claude Gohourou en signant une convention. Celle-ci stipule qu’en cas de succès, je retire tout ce que j’ai investi. J’ai donc tout fait pour empêcher ce cabinet anglais de venir s’installer ici. Sans cela, la forfaiture ne serait pas sue. Et même le gouvernement Ouattara n’aurait rien pu faire. Je vous assure que certaines victimes ivoiriennes achetées ont témoigné que les déchets toxiques n’avaient pas eu d’effets sur elles. En réalité, elles ne savaient pas que c’était juste 10.000 victimes qui allaient bénéficier de ces 650.000 francs par personne. J’ai donc convoqué les 43 représentants des associations des victimes des déchets toxiques et je leur ai dit de se mettre ensemble pour mieux partager l’argent aux victimes. Nous avons bloqué 70 milliards de francs des mains de Trafigura pour empêcher LEIGH DAY and Co de les détourner. Ces documents seront remis aux autorités de ce pays pour éclaircir les choses. Certaines personnes veulent se servir de mon titre de président de l’Africa Sports pour coller mon image à cette histoire de déchets toxiques. C’est dommage… »

Propos recueillis par S.R. (Stagiaire)
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