En marge de la journée de la réconciliation, nous avons rencontré le comandant Koné Inza. Dans cette interview, il nous parle des difficultés rencontrées et des progrès réalisés sur le terrain. Interview.
Le Patriote : Vous venez de prendre part à une cérémonie dénommée « journée de la réconciliation » dont vous êtes l’un des initiateurs. Pouvez-vous nous dire à quoi répond cette cérémonie ?
Koné Inza : Il faut dire que par rapport à la volonté du président de la République de réconcilier les Ivoiriens, nous avons le préfet et moi pris sur nous l’engagement de regrouper tous les fils et les filles du département de Yakassé-Attobrou pour qu’on puisse se parler et se comprendre. Je voudrais vous faire une petite confidence. Le préfet me disait tout à l’heure que c’est la première fois qu’on arrive à faire asseoir tous les cadres des différents partis politiques ensemble sous un même préau.
LP : Comment comptez-vous, maintenant que la cérémonie a eu lieu et le message passé, vous y prendre pour traduire les discours en acte ?
K.I : Il faut dire que le ministre de l’Intérieur à instruit les maires et les préfets à travailler quotidiennement avec les populations. En tant que Forces républicaines nous ne pouvons que les accompagner. Dans toutes leurs démarches, sensibiliser les populations avec eux pour les amener à la bonne compréhension. Nous serons toujours à leurs côtés tant que le besoin se fera sentir.
LP : Quels sont les problèmes que vous rencontrez au plan sécuritaire et dans l’exercice de vos fonctions ?
KI : Lorsque nous avons pris fonction ici, les populations dans un premier temps ont pris peur. Tout le monde avait fui pour se réfugier en brousse. Nous avons pris alors sur nous l’engagement de nous déporter dans tous les 14 villages que compte le département pour rencontrer tous les chefs de village pour communiquer directement avec lui. Nous leur avons laissé nos contacts. Petit à petit, en nous fréquentant, nous avons réussi à lever les obstacles et à briser le mur de la méfiance. Surtout au niveau des jeunes qui ne comprenaient pas le sens de notre mission. Il y a eu quelques malentendus, notamment à Biébi, où un soir on a eu à tirer sur nos éléments. Mais avons pu circonscrire cet incident. Après cela, il y a eu un autre événement malheureux qui s’est déroulé à Adjamé où nous avons procédé à des arrestations. Après conseils, nous avons libérés les concernés. Je pense qu’aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre. Nous avons également lancé un appel des armes qui à plus de 50% a marché. Nous continuons dans cet élan. C’est l’occasion de saluer ici l’action du corps préfectoral qui nous appuie assez dans cette tâche.
LP : A vous entendre, la situation sécuritaire, malgré vos efforts, n’est pas encore tout à fait reluisante. Quelles sont les dispositions que vous avez prises pour arriver à une sécurisation optimale ?
KI : Lorsque nous sommes arrivés ici, nous avions un effectif de dix éléments. Ce qui était insuffisant. Mais depuis un certain temps, nous avons fait évoluer cet effectif à plus de 20 éléments. Cela nous a permis d’être présents aux points stratégiques du département. Nous avons enregistré 4 cas de vol. Nous avons pu résoudre 2 cas et faire restituer les objets volés. Les deux cas, nous n’avons été informés que 48 heures après. Ce qui a fait que nous n’avons pu arrêter les suspects. Le renforcement de l’effectif nous permet aujourd’hui d’être rapidement présents sur les lieux en cas de signalement d’un incident. Le problème majeur que nous avons ici est le moyen de locomotion. Avec l’état des routes, nous sommes obligés de faire toutes nos opérations à moto. Ce qui ne nous facilite pas la tâche.
LP : comme dans toute zone forestière, les litiges fonciers ne manquent pas. Comment vous réglez ici ces problèmes ?
KI : A niveau, nous travaillons en étroite collaboration avec la chefferie traditionnelle. Comme vous avez pu le constater à la cérémonie, il y a des litiges qui datent de longtemps. Pour ces problèmes, nous ramenons les protagonistes aux chefs.
Lorsqu’ils n’y arrivent pas seuls, en association avec la jeunesse et les chefs eux-mêmes nous essayons de les régler. Et en général nous trouvons une solution. Il faut rappeler que la majorité des ces problèmes sont réglés par les sous-préfets. Mais comme ils n’avaient pas l’appui de la force publique avant, ces problèmes sont restés latents. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué à ce niveau. Pour terminer, je voudrais dire à la population de Yakassé-Attobrou que les FRCI sont là pour leur sécurité et celle de leurs biens. Nous sommes là pour les accompagner dans l’élan de la réconciliation. Parce qu’il y a un besoin de réconciliation puisque nous sortons d’une crise. Par rapport à cela, que les gens désarment d’abord leur cœur et qu’ils puissent comprendre que c’est dans l’esprit du vivre ensemble que nous pourrions reconstruire une Côte d’Ivoire meilleure. Je les appelle au sens élevé de la compréhension et à être à l’écoute du corps préfectoral et enfin à une bonne collaboration avec les FRCI.
JCC
Le Patriote : Vous venez de prendre part à une cérémonie dénommée « journée de la réconciliation » dont vous êtes l’un des initiateurs. Pouvez-vous nous dire à quoi répond cette cérémonie ?
Koné Inza : Il faut dire que par rapport à la volonté du président de la République de réconcilier les Ivoiriens, nous avons le préfet et moi pris sur nous l’engagement de regrouper tous les fils et les filles du département de Yakassé-Attobrou pour qu’on puisse se parler et se comprendre. Je voudrais vous faire une petite confidence. Le préfet me disait tout à l’heure que c’est la première fois qu’on arrive à faire asseoir tous les cadres des différents partis politiques ensemble sous un même préau.
LP : Comment comptez-vous, maintenant que la cérémonie a eu lieu et le message passé, vous y prendre pour traduire les discours en acte ?
K.I : Il faut dire que le ministre de l’Intérieur à instruit les maires et les préfets à travailler quotidiennement avec les populations. En tant que Forces républicaines nous ne pouvons que les accompagner. Dans toutes leurs démarches, sensibiliser les populations avec eux pour les amener à la bonne compréhension. Nous serons toujours à leurs côtés tant que le besoin se fera sentir.
LP : Quels sont les problèmes que vous rencontrez au plan sécuritaire et dans l’exercice de vos fonctions ?
KI : Lorsque nous avons pris fonction ici, les populations dans un premier temps ont pris peur. Tout le monde avait fui pour se réfugier en brousse. Nous avons pris alors sur nous l’engagement de nous déporter dans tous les 14 villages que compte le département pour rencontrer tous les chefs de village pour communiquer directement avec lui. Nous leur avons laissé nos contacts. Petit à petit, en nous fréquentant, nous avons réussi à lever les obstacles et à briser le mur de la méfiance. Surtout au niveau des jeunes qui ne comprenaient pas le sens de notre mission. Il y a eu quelques malentendus, notamment à Biébi, où un soir on a eu à tirer sur nos éléments. Mais avons pu circonscrire cet incident. Après cela, il y a eu un autre événement malheureux qui s’est déroulé à Adjamé où nous avons procédé à des arrestations. Après conseils, nous avons libérés les concernés. Je pense qu’aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre. Nous avons également lancé un appel des armes qui à plus de 50% a marché. Nous continuons dans cet élan. C’est l’occasion de saluer ici l’action du corps préfectoral qui nous appuie assez dans cette tâche.
LP : A vous entendre, la situation sécuritaire, malgré vos efforts, n’est pas encore tout à fait reluisante. Quelles sont les dispositions que vous avez prises pour arriver à une sécurisation optimale ?
KI : Lorsque nous sommes arrivés ici, nous avions un effectif de dix éléments. Ce qui était insuffisant. Mais depuis un certain temps, nous avons fait évoluer cet effectif à plus de 20 éléments. Cela nous a permis d’être présents aux points stratégiques du département. Nous avons enregistré 4 cas de vol. Nous avons pu résoudre 2 cas et faire restituer les objets volés. Les deux cas, nous n’avons été informés que 48 heures après. Ce qui a fait que nous n’avons pu arrêter les suspects. Le renforcement de l’effectif nous permet aujourd’hui d’être rapidement présents sur les lieux en cas de signalement d’un incident. Le problème majeur que nous avons ici est le moyen de locomotion. Avec l’état des routes, nous sommes obligés de faire toutes nos opérations à moto. Ce qui ne nous facilite pas la tâche.
LP : comme dans toute zone forestière, les litiges fonciers ne manquent pas. Comment vous réglez ici ces problèmes ?
KI : A niveau, nous travaillons en étroite collaboration avec la chefferie traditionnelle. Comme vous avez pu le constater à la cérémonie, il y a des litiges qui datent de longtemps. Pour ces problèmes, nous ramenons les protagonistes aux chefs.
Lorsqu’ils n’y arrivent pas seuls, en association avec la jeunesse et les chefs eux-mêmes nous essayons de les régler. Et en général nous trouvons une solution. Il faut rappeler que la majorité des ces problèmes sont réglés par les sous-préfets. Mais comme ils n’avaient pas l’appui de la force publique avant, ces problèmes sont restés latents. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué à ce niveau. Pour terminer, je voudrais dire à la population de Yakassé-Attobrou que les FRCI sont là pour leur sécurité et celle de leurs biens. Nous sommes là pour les accompagner dans l’élan de la réconciliation. Parce qu’il y a un besoin de réconciliation puisque nous sortons d’une crise. Par rapport à cela, que les gens désarment d’abord leur cœur et qu’ils puissent comprendre que c’est dans l’esprit du vivre ensemble que nous pourrions reconstruire une Côte d’Ivoire meilleure. Je les appelle au sens élevé de la compréhension et à être à l’écoute du corps préfectoral et enfin à une bonne collaboration avec les FRCI.
JCC