Y - a-t-il meilleure manière d'honorer la femme que de lui montrer qu'elle est l'épicentre de la beauté ? Assurément non, diriez-vous peut-être ! Et cela le styliste Gilles Touré l'a si bien compris. Lui qui a décidé, le temps d'un défilé de mode féérique, de magnifier dans toute sa plénitude celle qui donne, extrême bénédiction divine, la vie. Vendredi dernier, tout était réuni à l'Espace Crystal situé à Marcory Zone 4C, pour que la soirée soit inoubliable : un décor de rêve, un duo d'animateurs de choc (Yves Zogbo Junior- Mariam Coulibaly), un parterre d'invités, pour la plupart des femmes dont des ministres et des leaders de la société civile, et des modèles d'une grande créativité. Dans un spectacle savamment minuté et orchestré, avec une précision incroyable, en six tableaux, Gilles Touré a mis en en lumière son génie créateur, en présentant la femme sous trois dimensions : « La femme poupée », celle qui se caractérise par sa candeur et son insouciance, « la femme garçonne », qui incarne la battante, et « la femme glamour », celle des grandes soirées, qui navigue entre élégance et esthétisme. Entre deux intermèdes musicaux de Joël ou l'orchestre féminin Bella Mundo, Gilles Touré a présenté, au total, 77 tenues « taillées », pour l'essentiel, dans le pagne Wax hollandais Vlisco, auquel le styliste a eu l'ingénieuse idée d'associer pour certaines, des cristaux de Swarovski, pour d'autres le voile, et bien d'autres matériaux. Des créations (robes, tailleurs, pantalons…) qui séduisent, manifestement, par la qualité aboutie de leur finition. Enivré par tant d'ingéniosité, le public n'a pas hésité, un seul instant, à faire une standing-ovation à Gilles Touré, comme pour remercier le jeune créateur de mode de l'avoir transporté, telle Alice, au pays des merveilles. On savait que Gilles Touré avait du talent. Mais ce soir-là, il a montré qu'il avait aussi du génie !
Y. Sangaré
Y. Sangaré