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Politique Publié le mercredi 14 mars 2012 | Notre Voie

Sécurité du Président Gbagbo à La Haye : Des menaces planent, la Cpi réagit

© Notre Voie
Justice: Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale
Photo: M. Laurent Koudou Gbagbo lors de l’audience de comparution initiale devant la CPI le 5 décembre 2011
« Chers amis, nous tenons à vous indiquer que la série d’articles publiés, entre le 5 et le 9 mars 2012, par ivoirebusiness.net, concernant une éventuelle tentative d’assassinat de M. Gbagbo, de plainte introduite par la Cour pénale internationale à l’encontre de ce média ou de convocation de son directeur, est absolument fausse. La Cour n’a jamais contacté ivoirebusiness.net à ce sujet, et n’a ni convoqué son directeur ni porté plainte contre ce site internet. La sécurité de M. Gbagbo, ainsi que le suivi de sa santé et de son bien-être physique et morale sont pleinement assurés par la Cpi ».

Cet extrait de texte est tiré d’un courrier adressé par M. Fadi El Abdallah, Ph.D, Porte-parole et Chef de l’Unité des Affaires publiques à la Cour pénale internationale, à de nombreux correspondants qui s’inquiétaient des rumeurs véhiculées sur un probable assassinat du Président Gbagbo à la prison de La Haye, aux Pays-bas. De toute évidence, le Porte-parole de la Cpi tient, par cette mise au point, non seulement à dissuader les auteurs des rumeurs, mais surtout à rassurer les partisans du Président Gbagbo, à travers le monde entier, sur les conditions de détention du plus célèbre prisonnier au monde, de nos jours. M. Fadi El Abdallah va même plus loin : «La sécurité de M. Gbagbo ainsi que le suivi de sa santé et de son bien-être physique et moral sont pleinement assurés». Ceux qui l’ont transféré à La Haye et qui nourrissent le secret espoir de son élimination par tout procédé peuvent donc déchanter. Le Président Laurent Gbagbo ira «jusqu’au bout » avec eux !

Depuis le 5 mars 2012, la toile est inondée de messages d’alerte. «Des informations provenant de sources sûres soutiennent que des assassins payés par le pouvoir ivoirien, en complicité avec la France, attenteront à la vie du Président Gbagbo dans les prochains jours. Du moins avant la tenue de sa prochaine audition le 18 juin 2012 », pouvait-on lire. Selon ces lugubres prophéties, l’élimination physique du Président Gbagbo injustement renversé par la France, le 11 avril 2011, devrait se faire « par injection» faisant croire que le chef de l’Etat ivoirien incarcéré serait diabétique et que c’est sous le prétexte des soins médicaux que ses bourreaux pourraient mettre fin à sa vie «par un empoisonnement».

Les auteurs de ces prévisions accablent même la Cpi d’être infiltrée de « tueurs » à cause de la corruption qui règnerait au sein de la prison de La Haye.

Enfin, à tous ceux qui refusent de céder à ces rumeurs apparemment fantaisistes, leurs auteurs sonnent la mise en garde qui gênent : «Ne faites pas la même erreur d’être surpris encore une fois, comme en 2002 ou 2011. Nous devons absolument protéger notre Président avant qu’il ne soit trop tard, en dénonçant, par anticipation, les manigances de ces criminels. Que l’on nous croit ou pas, cette dénonciation pourra arrêter peut-être leurs lugubres projets». N’est-ce pas que l’on culpabilise le Président Gbagbo et son entourage d’avoir manqué de «vigilance» et que c’est cela qui a permis à la France de perpétrer le plus long coup d’Etat pensé, fomenté et exécuté par elle contre une ancienne colonie ?

Apparemment, ces rumeurs ont dû également exaspérer la Cpi. Dont le porte-parole, Fadi El Abdallah, a produit ce communiqué. «Il est regrettable qu’un média électronique ait recours à une invention afin de se faire un public, au prix de sacrifier la vérité et la déontologie. La confusion entre la CPI et le TPIY (Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie), devant lequel se tenait l’affaire Milosevic, dans une autre série d’articles, n’est que plus malheureuse encore. Tout ceci est d’autant plus regrettable que seule une information vraie et responsable permet à la Justice de jouer son rôle bénéfique vis-à-vis de la société dans une situation de post-conflit». Et c’est signé, Fadi El Abdallah, PhD Spokesperson and Head of Public Affairs Unit/ Porte-parole et Chef de l’Unité des Affaires publiques, International Criminal Court – Cour pénale internationale, Maanweg 174, The Hague 2516AB,The Netherlands Tel: + 31 70 515 9152 ; +31 6 46 44 89 38, Fadi.El-Abdallah@icc-cpi.int.

Voilà qui est clair. La Cpi déclare sur l’honneur avoir pris toutes les précautions pour garantir la sécurité du Président Gbagbo. Cela vaut mieux pour tout le monde, car, un drame de la nature de ce que l’on prédit pourrait, tôt ou tard, être à la base d’un cataclysme social aux conséquences insoupçonnables en Côte d’Ivoire et peut-être en Afrique de l’Ouest.

César Etou
cesaretou2002@yahoo.fr
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